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    2005. Dans la célèbre série House of M orchestrée par Bendis et Coipel, Scarlet Witch, fille de Magneto, transforme la réalité grâce à ses pouvoirs pour créer un monde où les mutants, loin de leur état de persécution habituel, contrôlent la planète grâce à la « Maison M », un gouvernement mutant supranational dirigé par Magneto. Le pouvoir judiciaire de cet état, quant à lui, est assuré par la garde rouge, un équivalent du S.H.I.E.L.D. composé principalement de mutants (Wolverine, Rogue, Nightcrawler…).

    Si l’excellente série principale se consacre essentiellement sur les efforts de certains héros pour rendre à la réalité son cours normal, le scénariste Christos Gage (Thunderbolts, Avengers Academy) et le dessinateur espagnol Manuel Garcia (Black widow, Iron Man : noir) s’interrogent, dans le tie in House of M : Masters of Evil, sur le destin des super-vilains de l’équipe de Parker Robbins, alias The Hood, et plus généralement sur la vision des homo sapiens normaux dans un monde de mutants.

    garde rouge

    Le premier épisode commence, de manière très convenue, par une reprise de l’univers normal : on y voit ainsi un Hood réunir une galerie de super-vilains (la wrecking crew, constrictor, absorbing man, madame masque…etc) dont le but est, comme toute bonne génération de Masters of Evil, l’enrichissement (en l’occurrence, par le vol de métaux dans une usine à sentinelle). L’idée germe rapidement dans l’esprit du malin Parker de fonder, comme la face opposée de la même pièce, une ligue de défense des sapiens, organisation légale qui couvre les méfaits des Masters of Evil. Le plan dépassera toutes les attentes de Parker, puisque les sapiens persécutés verront rapidement en lui un héros, une icône, et feront finalement évoluer les Masters of Evil du rang de simples criminels à celui de guérilleros révolutionnaires. Le scénario du comic laisse un goût mi-figue mi-raisin à la lecture, dans le sens où les deux premiers épisodes, soit la moitié de l’œuvre, se focalisent sur les actions crapuleuses des Masters, le tout sous un rythme relativement lent et finalement assez peu intéressant (d’ailleurs, l’intégration du comic à la série House of M n’est pas, dans ce début, des plus convaincantes : elle apparait gadget et peu pertinente). A l’inverse, l’avènement du troisième épisode et l’évolution de la bande de voyous vers des rebelles surhumains transforment une œuvre banale en une sorte de peplum moderne qui monte en apothéose jusqu’à un final tragique qui nous fait voir d’un autre œil la bande de vilains, tout en traitant un aspect intéressant de House of M peu évoqué dans la série principale, à savoir la persécution des sapiens, en écho aux évènements de Genosha  dans l’univers normal.

    masters of evil

    Aux dessins, Manuel Garcia assure le travail sinon avec brio, du moins avec efficacité. Si les dessins ne repoussent certainement pas, il parait peu probable qu’ils soient en mesure de susciter une réelle admiration chez le lecteur. Tous les protagonistes n’en sont pas moins aisément reconnaissables, et les scènes d’actions, malgré leur classicisme, ne manquent pas de dynamisme. Un point noir cependant subsiste : le comic est marqué par une véritable valse d’encreurs et à moindre mesure de coloristes, brisant parfois légèrement l’unité de la partie graphique.

                En conclusion, ce comic, qui apparait de prime abord plutôt dispensable, justifie son intérêt grâce à l’intéressante et tragique seconde partie, qui demeure toutefois assez juste dans son dosage dans la mesure où les Masters conservent un esprit particulier, sans se changer subitement en héros. Ce tie in est conseillé en priorité aux fans de la série House of M, ainsi qu’aux amateurs de peplum (auxquels on recommandera plutôt un Planete Hulk d’une qualité très supérieure).

    santo rico

    Le tie in est disponible, en VO en TPB et en VF dans le quatrième numéro de Marvel Heroes Extra, encore trouvable sur internet à la rédaction de l’article.

     

    Simon


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    Punk Rock Jesus #1 - Juillet 2012 - 3$

    Vertigo

     

     

     

     États-Unis, dans un futur proche (2019). L'entreprise Ophis offre au monde un nouveau show de télé-réalité, dont la star n'est autre que... le clone de Jésus. Une jeune vierge choisie comme mère porteuse, un garde de la sécurité irlandais, un directeur, une scientifique en charge du projet. Voilà de quoi se compose Punk Rock Jesus.

    La série est entièrement écrite et dessinée par Sean Murphy (Joe the Barbarian, Hellblazer, American Vampire...). Et il faut le dire, la maîtrise est totale. Le titre est en noir et blanc, et chaque page, chaque case révèle un travail de génie, que ce soit au niveau des décors, des expressions, des visages... Le tout est assez réaliste, servi par des dialogues qui vont de l'anglo-irlandais au discours aseptisé du présentateur TV et qui servent parfaitement l'ambiance du titre. Le mieux, c'est encore de vous laisser juger par vous-même:

     

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    L'histoire se centre d'abord sur le passé du garde de la sécurité, Thomas McKael. Sans spoiler quoi que ce soit, le personnage semble très inspiré du Punisher, tant au niveau de ses motivation que pour ses allures d'armoire à glace muette.

    Parmi les autres membres du projet, on découvre le docteur Sarah Epstein, spécialiste en clonage. On comprend bien que ce n'est pas la technique qui lui pose problème, mais les conséquences qu'elle engendre. Ce ne sont pas des considérations d'ordre religieuses qui lui pèsent sur la conscience, mais d'éthique scientifique. Sans rien révéler, TOUS les éléments du projet sont contrôlés afin que le succès de l’émission soit conséquent.

    « It's important viewers feel like we selected one of their own. It's show business. Ophis will only answer to rating. »

    La mère porteuse, Gwen, est une jeune vierge choisie « au hasard » d'un casting parmi de nombreuses candidates. Dépassée par les événements, elle en vient à se demander, au moment fatidique de l'accouchement, si elle n'est pas une mauvaise mère de faire subir à son bébé une naissance devant les caméras du monde entier. Ses considérations morales seront vite effacés par un coup d'anesthésiant. Et nous voilà quelques minutes plus tard avec le nouveau Jésus, retransmis en direct sur toute la planète.

     

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    Le projet, judicieusement baptisé « J2 », soulève également des mouvement de protestations. Il faut dire qu'ils n'y vont pas avec le dos de la main morte : les cellules du clone sont prélevées directement sur la relique sacrée, le saint-suaire. Si les « NAC » (New American Christians ) manifestent directement dans la rue, et semblent relativement inoffensifs, il est fortement sous-entendu qu'Ophis ainsi que tous les membres du projet sont la cible principale de toutes les organisations terroristes du monde...

     

    Il est difficile d'en parler plus sans résumer complètement les événements qui se passent dans PRJ. Ce numéro 1 ouvre de nombreuses pistes : l'histoire de Thomas, du docteur Epstein, de Jésus #2, du débat, des réactions de la population...

    C'est indéniablement un titre d'une grande qualité, aussi bien graphique que scénaristique (le cliffhanger de la fin serait presque choquant). L'histoire est très dense, comporte de nombreux éléments qui impliquent plusieurs lectures, et se développe très vite. La série ne fera que 6 numéros, ce qui devrait convenir aux budgets plus modestes. Jetez-vous sur ce numéro 1 avant qu'il soit épuisé, ça coûte que 3$ pour 32 pages, (contre une vingtaine en moyenne chez Marvel et DC) sans pub,  et ça les vaux largement.

     

    DevilPoulet


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  • Qui n'a jamais entendu parler de Donald Duck aujourd'hui ? Ce canard Colérique créé par Dick Lundy est apparu « officiellement » dans le court métrage «  une petite poule avisée » en 1934. Donald est un canard ( hum ) qui semble être colérique , impatient mais surtout maladroit.

    Le canard accompagnait souvent Mickey Mouse pour faire le contrepoids entre le caractère gentil et doux de la souris.

     

    the wise

    C'est en 1935 que Carl Barks commence à s'occuper du personnage en scénarisant le court métrage « Inventions Modernes » un classique du genre dans lequel Donald est réellement malmené. Donald au fil du temps un personnage très populaire. On peut notamment citer quelques chiffres prouvant sa popularité. Ainsi il y a eu 128 films en 30 ans sur le canard alors qu'à titre de comparaison Mickey Mouse n'en a eu « que » 119 . L'aventure cinématographique de Donald s'arrêtera dans les années 60 mais son succès lui ne baissa pas.

    Le canard eu ainsi le droit à de nombreux produits dérivés que ce soit des peluches, des vêtements à son effigie, des figurines et j'en passe. Mais on a aussi pu le voir dans de nombreux jeux vidéos et ce dès la Amstrad CPC ! Celui qui m'a le plus marqué est ( à mon avis ) l'excellent Couac Attack sur PC .

    Il faut aussi se souvenir que Donald Duck a été un super-héros : PowerDuck plus connu sous le nom de « PK » qui œuvre dans un DonaldVille futuriste . Des extra terrestres protègent les différents mondes en donnant des super-pouvoirs à des individus. Donald est choisi et il doit protéger les populations de sa ville à l'aide d'un bouclier qui possède des pouvoirs.

     

    On remarque ici l'hommage ( ou la parodie ) à Green Lantern ( Des anciens donnant des pouvoirs à des êtres de toutes les galaxies pour protéger les différentes planètes […] ) . En France on a pu lire les aventures de PK dans le Picsou Super Picsou Géant dans les années 2000 et le héros à même eu le droit à un jeux-vidéo .

     

    PK

    Mais Donald n'était pas le seul canard à devenir populaire ; en effet un véritable univers s'est créé autour du canard. Dans un court métrage Donald reçoit la visite de ses 3 neveux chahuteurs et intrépides pour les vacances. Ceux-ci deviendront des personnages récurent tout comme Daisy ,

     

    Gontrand Bonheur, Grand Mère donald ou encore Géo Trouvetout le génial inventeur !

    Mais le personnage qui détrôna presque Donald en devenant à son tour culte est l'Oncle Picsou ( En anglais Uncle Scrooge ) . Balthazar Picsou de son vrai nom est contrairement à Donald une création de Carl Barks . Ce canard est l'Oncle de Donald ( Il est aussi appelé Oncle Picsou par Daisy et les neveux ) et l'homme le plus riche du monde ( 44 milliards de dollars en 2010 ! ) . Il vit dans un coffre fort géant sur une colline et est très très très pingre au point de ne jamais vouloir dépenser même pas pour offrir des cadeaux à ses neveux. Il prend souvent des bains dans son argent et aime compter ses pièces. Pour protéger sa fortune Picsou possède un canon devant sa porte d'entrée ( Ce canon est souvent repris en gag lors de différentes visites ) son domicile ).

    Peu de films sur ce personnage sont sortis mais il est apparu dans le noël de Mickey en tant que Scrooge ( Le célèbre conte de Charles Dickens : Scrooge le pingre à qui 3 fantômes de noël viennent rendre visite ; un chef d’œuvre que je vous recommande ).

     

    Picsou canon

    Alors que Donald a eu le droit à plusieurs magasines à son nom dans divers pays ( et notamment l'Italie ), c'est Picsou qui est ) l'honneur en France avec 2 magasines : Picsou Magasine et Super Picsou Géant . Cependant dans ces magasines c'est surtout Donald et ses neveux qui sont publiés dans ces magasines.

    Le canard le plus riche du monde a aussi eu le droit à sa série télévisée tout comme son neveu. La bande à Picsou sorti en 1987 et 1990 est une série de 100 épisodes racontant les aventures de Balthazar et ses neveux à travers le monde pour trouver diverses richesses. Cette série sera même adaptée en jeux-vidéo de plus ou moins bonne qualité sur la Nes de Nintendo entre autre. Cette série se terminera par un film «  La bande à Picsou le film : Le trésor de la lampe perdu » qui est souvent rediffusé pendant la période de noël et qui est de très bonne qualité.

    Mais le succès des canard n'aurait jamais pu être sans les deux scénaristes qui à mon sens ont fait la légende de Donald et Picsou j'ai nommé Carl Barks et Don Rosa.

    Mais qui sont ils ?

    Carl Barks :

     

    barks

    Carl Barks est un dessinateur et scénariste américain né en 1901 qui dessinait pour le Calgary Eye Opener des dessins parodiques mettant souvent en scène des femmes .

    En 1935 alors que Donald Duck est créé depuis un an il rentre chez Disney et dessine pour la société jusqu'à pouvoir scénariser des aventures en 1937 . En 1942 il démissionne Disney mais écrit un album Donald et l'Or des Pirates .

    Cependant il continue à écrire pour Disney sur son personnage fétiche Donald mais sans être cité lors des parutions des planches.

    Carl Barks a créé pendant près de 30 ans de nombreux personnages complétant l'univers du canard. Il est le père de Gontrand Bonheur , des Castor Juniors , Miss Tick et Géo Trouvetout ( Pour ne citer qu'eux ) .

    En 1966 il créé des peintures sur l'univers de Donald avec l'autorisation de la société Disney alors qu'il est à la retraite .

    En 2000 Il décède à l'âge de 99 ans en laissant des milliers ( Des millions ) de lecteurs devenus subitement orphelins.

     

    picsou tableau

     

    Don Rosa :

     
    don rosa

    Don Rosa est un dessinateur et scénariste américain né en 1951. Il travaille chez Gladstone qui publie des bande dessinées pour Disney à partir de 1987 . Sa première histoire pour Disney est «  Le fils du soleil » une histoire mettant en scène Balthazar Picsou.

    En 1989 il quitte Gladstone à cause de désaccords et ne travaille alors plus pour la société du canard. Finalement il s'associe avec la société Egmond en 1990 qui publie des histoires de Disney pour s'occuper à nouveau de Donald et ses comparses.

    L'œuvre majeure de Don Rosa et la plus connue est sans conteste « La jeunesse de Picsou » publiée de 1992 à 1994 qui comportera 12 épisodes. Cette série sera récompensée en 1995 par un Will Eisner Awards pour la meilleure série en épisode.

    C'et en 2008 qu'il déclare qu'il ne dessinera plus

    Don Rosa est considéré à juste titre comme l'héritier de Carl Barks de part son talent et ses histoires qui font parties de la légende des canards de Disney.

     
    jeunesse de picsou

    En décembre 2010 Glénat à sorti en France une collection ( Actuellement 3 tomes sont sortis ) reprenant toutes les histoires classées chronologiquement de Carl Barks sur l'univers du canard le plus célèbre du monde. Dans chaque livre nous avons le droit à des présentations des histoires publiées avec une fiche technique et des anecdotes liées aux histoires présentés dans ces recueils. Cette collection comprendra 24 tomes et elle est indispensable pour tout les fans de Donald, les nostalgiques ou tout simplement pour ceux qui veulent faire découvrir à leur entourage les aventures de ce personnage hors norme.

    dynastie donal duck

    Depuis sa création, Donald et sa famille et amis ont sur faire passer des émotions comme peu de personnages auparavant. Qu'on soit vieux ou jeunes. Qu'on soit fans ou non de l'univers on ne peut rester insensible aux aventures des canards qui ont su traverser le temps de manière exceptionnelle notamment grâce des dessins modernes et des épopées extraordinaires comme l'a été la jeunesse de Picsou de Don Rosa.

    Cet article est en quelque sorte un hommage à ces personnes qui ont créé un univers à la fois complet et enchanteur , c'est aussi une manière de remercier ces auteurs et Notamment Carl Barks pour toutes ces heures passées dans ses récits fabuleux qui sont devenus au fil du temps aussi cultes que des personnages comme Mickey Mouse en devenant des figures de culture américaine.

     

    portrait picsou

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  • S'il y a bien un personnage Marvel intriguant et sortant totalement du schéma classique du super-héros, c'est bien le Punisher.

    Pour rappel le Punisher est un ancien soldat américain nommé Frank Castle reconverti en tant qu'agent du FBI. Il vit depuis son retour du terrain une vie tranquille avec sa femme et sa fille aux États-Unis. Lors d'un pique-nique dans un parc, la famille Castle est témoin d'un règlement de compte entre une famille mafieuse les Costa et des dealers de drogue. Les Costa décident de ne laisser aucun témoin qui pourraient compromettre leur anonymat. La famille de Castle ne survivra pas et lui sera laissé pour mort. À son réveil, Frank apprendra l'identité des assassins et se lancera dans une vendetta contre le crime. Il deviendra, le Punisher.

    2 anecdotes concernant le personnage :

    • La tête de mort blanche qui est aujourd'hui le symbole de Castle apparaît en fait lors de ses années de service dans l'armée. La tête de mort était le symbole d'un tueur lors de son service à l'armée. Lorsque Frank le tuera il prendra aussi l’emblème de la tête de mort qu'il se peindra sur le torse et qui sera plus tard son t-shirt.

    • La première apparition du Punisher se fait dans la série The Amazing Spider-Man 129 ( février 1974 ). En effet dans ce numéro le Punisher est engagé par the Jackal pour tuer Spider-Man accusé par tous d'avoir tué Gwen Stacy. Heureusement Frank Castle se rendra compte que Parker n'est pas responsable de la mort de la jeune femme. Les deux « héros » feront plus tard équipe pour combattre le crime.

     

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    Au fil des ans le Punisher à connu de nombreuses séries plus ou moins bonnes. On retiendra par exemple les séries estampillées «  MAX » qui sont en général très bonnes. Castle aura aussi eu le droit à ses films qui ne lui rendent pas du tout honneur.

    Cette année est sorti un court-métrage sur le punisher nommé «  Dirty Laundry » que vous pouvez regarder ( légalement ) ici :

    http://youtube.com/embed/bWpK0wsnitc

    Mais aujourd'hui c'est la nouvelle série par Rucka ( Gotham Central entre autre … ) dont nous allons parler. Pour cette série la numérotation est reprise à zéro. L'album numéro 1 contient les six premières parutions et le numéro spécial spider-island. En France il est possible de lire le Punisher by Rucka dans le magasine «  Marvel Knights ».

    L'histoire de cette nouvelle série est la suivante : Un gang armé fait irruption dans un mariage et exécute tous les invités ainsi que le marié. Seul la femme survivra. Frank Castle revenu combattre le crime de puis peu a eu vent de ce massacre et décide de faire justice lui même. Cependant il ne devra pas combattre que de simples criminels pour arriver à ses fins.

     

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    Un point important est à souligner avant toute chose, Rucka donne la possibilité aux nouveaux lecteurs de suivre l'histoire sans être perdus totalement. En effet la « mort » de Frank Castle et la naissance du Punisher nous est racontés à la manière d'un récit de guerre. Ces passages sont courts , vont à l'essentiel et ne sont qu'une infime partie du récit.

    L'histoire en elle même est d'une efficacité redoutable. Ici on ne cherche pas à compliquer le récit. Le punisher va rechercher les auteurs du massacre et tenter de faire justice lui même. Il devra pour ça faire face à des ennemis qui ont au court du temps changé leurs habitudes. Pendant sa chasse il fera la connaissance de plusieurs personnes qui l'aideront à leur manière dans sa tâche rédemptrice.

    On suit Castle avec un plaisir presque sadique ( plaisir coupable certes ) et on jubile presque lorsque Castle interroge ou livre simplement justice à sa manière.

    L'épisode lié à spider-island est quant-à-lui très drôle. L'auteur joue ici avec les pouvoirs d'un homme-araignée pour rendre l'action absolument hilarante. On finit alors par comprendre le pourquoi de la scène en cours ce qui rend les dialogues encore plus drôle. On peut difficilement déconseiller aux lecteurs de lire ce passage. Cependant attention. C'est du Punisher, donc tout ceci reste tout de même violent.

    Le dessin dans son ensemble et ce, même pour la mini série spider-island rend hommage à la violence du récit. C'est globalement très beau et toute l'horreur et la violence des actes de Frank est très bien mise en valeur. les covers sont à mon sens magnifiques et représentent très bien la noirceur du personnage.

     

    Le retour du Punisher est donc une réussite. Ce titre bien que toujours très violent ne sombre pas dans l'absurdité et le développement du récit est intéressant à suivre. Le Punisher n'est pas traité comme un monstre surpuissant bien au contraire. La face presque humaine de Frank Castle est accentuée par les flashback de sa vie passée qui nous font ressentir de l'empathie pour le justicier.

    En bref, si vous aimez déjà le Punisher ou que vous souhaitez découvrir le personnage, ce récit est un bon point d'entrée dans cet univers. Cependant le Punisher reste ce qu'il est, et donc tout ceci reste très violent et à déconseiller aux personnes sensibles ou aux jeunes lecteurs.

     

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  •  "La vengeance est une justice sauvage", prétendait le philosophe anglais Francis Bacon. C'est sur ce sentiment, qui constitue un véritable thème transversal dans le traitement moderne du personnage de Batman, que se penchent l'auteur John Marc DeMatteis et l'artiste Brian Ashmore dans le graphic novel Absolution.

    Gotham City. Un attentat est perpétré dans les locaux de Wayne Enterprises par Jennifer Blake, terroriste d'extrême gauche. 10 années plus tard, la responsable, qui court toujours malgré la traque sans relâche d'un dark knight à la haine culminante, est détectée en Inde dans une mission religieuse.

    Dans ce graphic novel, DeMatteis choisit de s'extirper de la continuité de Batman pour écrire une histoire au schéma narratif proche de l'enquête policière ou du thriller, sans aucun pré-requis, qui développe une double réflexion : à un niveau strict, comment considérer la mission d'un « justicier » comme Batman qui, malgré sa droiture morale, demeure soumis à ses faiblesses humaines ? L'auteur nous dépeint d'ailleurs un Batman non seulement affaiblis physiquement et psychologiquement mais surtout d'une intransigeance (trop ?) extrême qui confine à la cruauté. Dans un sens plus large, l'auteur s'interroge sur les thématiques de la rédemption religieuse et du pardon, dans une société encore très marquée par le désir vengeur découlant des attentats du 11 septembre, puisque le comic paraît en 2002.

    L'auteur signe donc un comic noir, intelligent mais aussi distrayant, puisque l'histoire est ponctuée de rebondissements, avec même une certaine poésie parfois (notamment dans la conclusion, très réussie).

    Pour la partie graphique, le comic est très agréablement mis en peinture par l'artiste Brian Ashmore. Les qualités et les défauts sont inhérents à la peinture en comics : les planches sont magnifiques, avec un travail de couleur tout à fait remarquable et des pleines pages grandioses, mais le style peinture impose à l'œuvre une certaine austérité, solennité, et pêche parfois sur les détails, notamment dans les cases plus réduites. Les néophytes et les allergiques à la peinture ne s'y retrouveront peut-être pas, les fans du travail d'artistes comme David McKean seront dans leur élément. Il est toutefois important de signaler que la partie indienne confère à l'œuvre des décors inhabituels pour le héros. Voir Batman visiter le Taj Mahal, ça peut paraître bizarre mais c'est original.

    Afin de conclure, les deux auteurs nous offrent avec Absolution un très bon one shot, à l'esthétique particulière mais réussie et à la double richesse distrayante et intellectuelle. Cette œuvre devrait particulièrement plaire aux amateurs de DeMatteis (on peut d'ailleurs la rapprocher d'un Kraven's Last Hunt), ou d'Arkham Asylum (les deux comics étant peints et s'intéressant aux faiblesses et aux contradictions du caped crusader).


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