• Batwoman : Élégie pour une ombre est sorti au mois de Juin 2011. Au scénario on retrouve Greg Rucka et J.H Williams au dessin. Ici on est bien loin de ce que l'auteur a pu faire sur The Punisher où la violence était maîtresse dans un monde crédible.

    En effet dans cet album tout paraît fou et très peu réaliste et on est plongé au cœur de situations déjantés. Une chose inhérente à Gotham et ses super-vilain qui ne choquera donc personne.

     

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    Couverture de l'édition panini-comics

    Gotham-City voit une nouvelle Batwoman faire ses débuts contre une psychopathe se prenant pour Alice du pays des merveilles. Celle-ci considère qu'elle est la reine de Gotham et qu'elle peut sacrifier chaque être humain pour elle. La nouvelle héroïne va donc tenter de l'arrêter tout en essayant de préserver sa vie privée avec sa famille et ses amis.

    L'histoire commence de manière tout à fait classique avec la « présentation » de la nouvelle Batwoman dans son quartier général ainsi que sa rencontre avec Alice. L'originalité de l'histoire tient surtout dans les thèmes abordés par l'auteur. En effet le thème de la l'homosexualité féminine est mis en avant à travers l'héroïne; ainsi on sent un positionnement de Rucka sur la question et ce thème sera récurent dans la vie privée de Batwoman.

     

    Les scènes d'affrontement entre Batwoman et Alice elles sont plus confuses , on a parfois du mal à comprendre ce qui se passe et pourquoi certains personnages sont présents lors des scènes d'action.

    De plus le choix d'Alice au pays des merveilles est étrange, on ne comprend pas vraiment le rapport avec la méchante de l'histoire car les personnages ou les actions qu'on serait en droit d'attendre ne sont pas présents dans cette histoire ( Dans toutes les histoires d'Alice du monde on a un chapelier fou, un Jaberwookie et d'autres personnages tout aussi connus. ). De plus certains personnages eux sortent d'on ne sait où et cela devient assez déstabilisant lors de la première lecture.

    Tout ceci ajouté au fait que les personnages de contes sont utilisés à outrance et qu'à force il peut y avoir une saturation. On a les jeux vidéos, les films, les bd , les séries sur Alice, le petit chaperon rouge, Alice et d'autres contes … J'ai l'impression que c'est un effet de mode tout comme les vampires ( Batman affronte les vampires, les X-Men affrontent les vampires.... Bref vous me suivez. )

    Pourtant les parties concernant l'histoire personnelle de l'héroïne sont très agréables et intéressantes à lire. On s'attache très vite au personnage et à son histoire atypique et les flashback sont plutôt bien amenés . L'alternance des scènes où Batwoman apparaît et celles où elle est dans la vie civile est réussi , de ce coté là l'auteur a réussi son boulot.

    Coté graphique on note aussi une alternance entre les moments où on est en présence de Batwoman

    et celle où l'héroïne met son costume au placard.

    Pendant les combats tout ce qui représente la justicière est rempli de rouge sang tandis que tout le reste est très sombre. On est à la limite du noir et blanc avec des teintes de rouge qu'on connaît bien grâce à Sin City ( que ce soit le comics ou le film ). Le tout est plutôt agréable même si certains passages sont assez confus ( le scénario n'aidant pas toujours ).

    Un autre point positif est la disposition de certaines planches. On est parfois face à des pages aux cases placées de manière originale qui rajoutent un grain de folie au récit.

    Les scènes de la vie privée du penchant féminin de Batman sont elles plus classiques et beaucoup plus ternes. On a l'impression d'être en face d'une BD franco-belge du style Blake et Mortimer ( Ce n'est que mon ressenti ) et cela rend le tout beaucoup plus agréable à l'œil. Tout comme pour le scénario ces moments sont pour moi les plus réussis du récit.

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    Batwoman : Élégie pour une ombre est donc une semi déception. D'un coté on se demande ce qui est arrivé à l'auteur pour nous avoir sorti certaines scènes étant au mieux confuses, au pire totalement ratées. De l'autre on a des passages qui sont vraiment plaisantes et qui se lise assez rapidement. Reste le prix ( Une vingtaine d'euros ) qui est un peu excessif pour une BD qu'on ne retiendra pas pour son génie; toutefois je vous conseille de vous faire votre propre avis en lisant le début en magasin/librairie. Qui sait, vous aurez peut être un avis différent.

    Petite précision, aujourd'hui on sait tous que c'est Urban qui possède les droits pour DC. Cependant il reste encore trouvable sur internet. Mais si vous souhaitez avoir une réédition d'Urban pour la collection sachez que l'album sera réédité le 17 août de cette année dans la collection DC Renaissance.


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  • Tout fan de comics connaît Captain America et son fidèle sidekick Bucky a.k.a James Barnes. Bien que l'on connaisse le sort de Bucky après sa disparition pendant la seconde guerre mondiale, il faut bien reconnaître que son passé contrairement à celui de Rogers nous est quelque peu inconnu. Qui était James Barnes avant d'être le coéquipier de Steve Rogers ? C'est à ces questions que répond le génial Ed Brubaker qui fait depuis longtemps déjà du très bon boulot sur Captain America.

     

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    Cet album rassemble les numéros 620 à 624 ( inclus ) de la série Captain America & Bucky.

     

    Le récit commence dès le début de l'adolescence de James Barnes, vivant avec son père et sa petite sœur depuis le décès de leur mère. Ils vivent tous sur le site militaire où le père est affecté. James surnommé Bucky par tout le monde est attiré par les problèmes. Il est souvent impliqué dans des bagarres avec ses camarades d'école et il sait qu'à chaque nouvelle altercation il déçoit un peu plus son père. Seulement un événement tragique viendra perturber la vie de James qui devra prendre un nouveau départ.

    Par la suite Bucky suivra un entraînement militaire dans un autre camp militaire d'Angleterre. Grâce à sa persévérance et son talent, Barnes est très vite remarqué par les hauts gradés qui finiront par le choisir pour une mission spéciale. Cette mission consiste à rencontrer Steve Rogers pour plus tard devenir son compagnon d'armes ( et d'armes uniquement ! ). Dans les premières semaines, Cap et Bucky ne seront pas envoyés en Europe et resteront en Amérique combattre les espions allemands. Ce n'est que plus tard que les deux héros iront sur le terrain pour affronter directement l'envahisseur.

    Ils y rencontreront les Invaders composés de Namor le prince des mers arrongant, Jim Hammond la torche humaine et son jeune assistant Toro. Ils combattront ensemble les nazis pendant plusieurs mois et suite à cela, Bucky sera témoin des actes commis par les nazis et prendra conscience de l'horreur de la Seconde Guerre Mondiale. J'épargne les détails pour vous laisser découvrir.

    La suite du récit se passe lors de son retour en tant que Winter-Soldier. Cette partie est traitée assez rapidement et on peut voir certains personnages intéressants.

    Après la semi-déception de Old Wound, Brubaker nous livre ici un travail de très bonne facture. La vie de Bucky bien que tragique reste très prenante. On lit cet album d'une traite et on arrive très vite à la fin. Les différentes horreurs qu'il verra au cours de la guerre sont traités de manière crédible. Barnes ne reste qu'un jeune homme confronté à une guerre qui le dépasse. De plus il est entouré de sur-hommes aux capacités fantastiques alors que lui n'est qu'un soldat très entraîné. La relation de Steve et James est aussi très intéressante. Bucky qui idéalisait Captain America se retrouve à servir à ses cotés et on sent son envie de ne pas le décevoir comme il a pu le faire avec son propre père.

     

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    On note tout de même certaines faiblesses dans le récit. En effet la partie se déroulant en Russie semble un peu plus faible. La faute à un survol de cette période. On a seulement droit à quelques événements sans vraiment rentrer dans l'aspect psychologique de la période russe. Cependant Brubaker fait très fort en nous servant une fin très émouvante.

     

    Je ne peux que conseiller cet album aux fans de Captain America et plus particulièrement de Bucky ( ceux souhaitant en dcouvrir plus sur le personnages peuvent se le procurer les yeux fermés ).

    Le personnage est traité de manière intéressante et l'histoire n'est pas qu'un prétexte pour mettre en avant le personnage. On finit l'album très rapidement en attendant l'arrivée de celui consacré au Winter-Soldier. Malgré une petite baisse de qualité on prend plaisir à suivre les aventures de Bucky.

     

    Petites informations au sujet du soldat de l'hiver :

    • Un album Captain America consacré au Winter-Soldier était déjà sorti ( toujours écrit par Brubaker ) où Captain America devait affronter ce «  nouvel » adversaire tout juste arrivé de Russie. Les origines du soldat de l'hiver y sont d'ailleurs traité.

    • Marvel a annoncé lors de la San Diego comic-con que le prochain film Captain America portait le titre de «  Winter Soldier » et que le récit s'appuiera sur le travail d'Ed Brubaker ( qui ne semblait pas être au courant lors de l'annonce ).

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  • /! Contient des spoilers de X Men Schism et de Wolverine and the X Men volume 1 (#1 - #5) /!

    X-Men Schism : Alors qu'une délégation de X-Men est invité au Nations Unies, Quentin Quire jeune mutant télépathe s'introduit dans la réunion et prend le contrôle des dirigeants se trouvant dans l'assistance. Il les forcera à révéler leur secrets les plus noirs en direct à la télévision. Tout le monde reconnaissant là un acte de mutant, les X-Men sont à nouveau pris à parti par certains pays qui décident de reconstruire des sentinelles. Le conflit mettra à jour des différences de point de vue entre Logan et Scott qui finiront par s'affronter ouvertement ( je passe volontairement les détails de l'histoire, de toute façon ce récit est à lire ). De cet affrontement résultat le départ de Wolverine d'Utopia qui rouvrira l'école de Xavier renomée ' Jean Grey School '. Plusieurs élèves et professeurs d'Utopia le suivront dans son aventure.

    Wolverine and the X-Men volume 1 ( #1 - #5 ) on découvre les premières semaines de l'école et les différents ennuis auquel le «  Headmaster Logan » devra faire face. Quentin Quire s'est vu « interné » de force dans l'école et est donc obligé de cohabiter avec les autres étudiants. Plutôt drôle dans l'ensemble ce début de série est une bonne surprise servie en plus par un dessin plutôt bon.

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    Alpha & Omega n'est pas la série principale Wolverine and the X-Men mais une mini série de 5 numéros.

    Ici Quentin toujours à l'école pour jeune mutants ne s'adapte toujours pas à son nouveau mode de vie. En effet «  Kid Omega » est un jeune punk dans l'âme. En pleine rébellion il fait tout pour déplaire à ses professeurs et ne se fait pas beaucoup d'amis dans l'école.

    Cependant Quire reste un télépathe hors du commun. Et il expérimente au fil des jours un univers parallèle qu'il créé dans sa tête. Cet univers il le contrôle à volonté. Il créé ainsi des histoire et des lieux qu'il va laisser se développer. Il va décider d'y enfermer Wolverine et Armor pour les piéger dans différentes situation. Seulement Quentin va vite s'apercevoir qu'il perd le contrôle cette dimension. L'école va alors être mise en danger à cause de ses actes et il va falloir trouver une solution à tout cela.

    De leur coté Wolverine et Hisako doivent survivre dans un monde totalement inventé de toute pièce. Chaque jour est passé à survivre et ils ont pour seule mission d'aller tuer «  the boss » personnage mystérieux dont l'identité est gardée secrète jusqu'à la fin.

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    Les déboires de Kid Omega dans l'école du Proviseur Logan sont de qualité plutôt bonne. D'abord ici on ne suit pas toute l'école mais seulement Quire. Pour voir l'ensemble des élèves c'est la série principale qu'il faut lire. Ici on y voit la vie d'un élève rebelle qui fait tout pour se faire remarquer. On ressent très bien le coté nonchalant et décalé de Quire qui au final est presque pathétique. C'est un loser qui ne sait pas parler aux filles et qui prétexte ne pas vouloir d'amis uniquement parce qu'il n'arrive pas à s'en faire. Il n'est même pas capable de contrôler la dimension qu'il créé et se retrouve presque victime des événements.

    La partie concernant Armor et Wolverine est aussi très intéressante. Rendus faibles par Quire ( Ils découvrent leurs pouvoirs au fil du temps ) on se rend compte de leur désespoir et de la quête difficile qui les attends. Cette partie en devient touchante et on ressent une certaine tristesse dans les dialogues.

    La fin d'ailleurs bien que classique reste assez cool et peut donner quelque chose pour la suite de la série principale.

     

    Coté dessin Brooks nous livre un travail correct qui ne transcende pas le genre mais qui donne une certaine aisance à la lecture. Ce sont surtout les couleurs qui jouent sur l'ambiance. Toute la partie du récit se déroulant dans le monde créé par Kid Oméga est assez terne, on distingue très peu de couleur et tout semble poussiéreux pour justement nous mettre directement au cœur du chaos, chose plutôt réussie.

    Wolverine & The X-Men : Alpha & Omega est donc une bonne surprise. Une bonne histoire, des relations entre personnages bien amenées le tout servit par des dessins corrects, il serait dommage de passer à coté. De plus les événements de ce récit amènent une idée qui peut être très intéressante si elle est bien exploitée. C'est en tout cas beaucoup plus agréable à lire que la catastrophe monumentale qu'est Uncanny X-Men

    Donc oui, si vous avez aimé le début de Wolverine & the X-Men, cet album vous plaira.

     

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  • En 2001 le Comic Code Authority ( ensemble de règles que les comics ne doivent pas transgresser et vus comme un véritable frein à la création ) n'est plus accepté par Marvel qui décide de créer son propre système de classification des œuvres. Pour les œuvres d'une violence affichée et assumée, Marvel lance le label MAX. Plusieurs personnages de la maison d'édition auront des séries classifiées MAX. On peut notamment penser à Deadpool, au Punisher, à Blade et la série de 2006 Fury MAX critiquée ici. C'est au mois de juillet que Panini Comics a publié l'intégralité de la série PeaceMaker ou en français, Opération Pacification.

     

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    Peacemaker est écrit par Garth Ennis ( The Darkness, The Authority et The Boyz entre autre ) et dessiné par Darick Robertson ( Transmétropolitan ).

    Tout d'abord nous sommes ici en présence du Fury Blanc. Pour faire la différence, l'original est le Fury froid et semblant toujours de mauvaise humeur. La version Ultimate est une version plus «  cool » du personnage qui a les traits de Samuel.L Jackson. Jackson joue le personnage dans les films de Marvel Studio.

    Dans cette série complète nous faisons connaissance d'un Nick Fury jeune qui n'a pas encore perdu son œil. Fury est ici un membre de l'armée qui combat les nazis lors de la seconde guerre mondiale. Pour se faire il a pour effectif une petite unité d'infanterie.

    Dès le début du récit on est plongé dans le feu de l'action. Le groupe est aux prises avec plusieurs escadrons nazis et doit tout faire pour s'en sortir. Après cette escarmouche dont les conséquences ne seront pas dévoilées, Fury retourne en Angleterre où il sera briefé quant-à sa prochaine mission. Celle-ci consiste à assassiner un général nazi pour ébranler l'armée entière et donc changer l'issue de la guerre. Au cours de cette mission, Fury s'apercevra que cette mission ne sera pas une partie de plaisir et que l'issue peut devenir incertaine.

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    Ici nous sommes très loin du comics de super-héros. On se trouve en effet face à des hommes ordinaires, des soldats mortels qui n'esquivent pas les balles et qui peuvent mourir de blessures. On parle de faits réels. Le récit en lui même est quelque chose que l'on peut voir dans les films ou séries de guerre. Nous avons un groupe de soldats qui doivent aller d'un point A à un point B en effectuant certaines tâches. Dans une certaine manière la construction de l'histoire fait penser en particulier à la série Band of Brother. Par exemple les dialogues reflètent bien l'époque, et le langage que les soldats utilisent . De son coté l'histoire en elle même est assez bonne bien que classique, cela reste du récit typique de seconde guerre mondiale.

    La violence du titre reste aussi un de ses atouts. On ne cache rien, les balles ne sont pas là simplement pour faire tomber l'ennemi comme dans certaines séries. C'est du MAX, ici la violence est montrée et même aimée. Le sang est présent et les exécutions sont légions.

    Le dessin rend d'ailleurs hommage à la violence du titre. Robertson nous livre un très bon travail qui est une très bonne représentation de l'époque. Les scènes de combat sont très « sales » et on ressent la dureté de la vie au front. Globalement le dessin est un des point forts du titre. Et les différentes covers ( visible en fin de de volume ) sont vraiment très réussies.

    Ce titre est donc à conseiller pour tout ceux qui veulent une idée de ce qu'à été le Nick Fury avant sa carrière au SHIELD. L'histoire se suit avec plaisir et on arrive à la fin en en redemandant. Ce point peut être cependant un point négatif. Car il est vrai que le titre aurait gagné à être plus long pour développer les états d'âme personnels de Fury qui reste au final quelque peu absent du titre.

    Malgré tout, pour le peu qu'on soit habitué à la violence des séries du label MAX et que l'on ne soit pas allergique à la période seconde guerre mondiale ce titre est très bon et il ne faut pas hésiter à se le procurer.

    Bravo Panini SUR CE COUP

     
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