• Connaissez-vous Anthony Smith ? Probablement pas. Anthony est un jeune garçon qui doit aujourd’hui avoir entre 5 et 6 ans et qui est un très grand fan de comics. Seulement certaines personnes ne naissent pas avec les mêmes chances dans la vie, et Anthony doit faire face à une maladie : la trisomie 22.  Ayant le même nom que la trisomie 21 qui est probablement la forme la plus « connue » (je pense notamment  à Pascal Duquenne et le film « Le 8ème jour ») de cette maladie, la trisomie 22 est une maladie avec des symptômes différents.  Anthony  souffre de problèmes de cœur et, c’est le thème de cet article, d’une déficience auditive en plus de ne pas avoir d’oreille du coté droit du visage. Heureusement, de nos jours, il est très facile d’aider une personne souffrant de baisse de l’audition grâce à des appareils auditifs. L’enfant en portait justement pendant quelques temps.

    Seulement il arrive un moment où un enfant peut réagir de façon négative face à ses problèmes (physiques ou non) et ce fut le cas de notre jeune fan. Il refusait tout simplement de porter ses appareils, arguant que les super-héros n’en portent pas. Le but n’étant pas de le lui scotcher sur l’oreille ou de le forcer à le porter, sa mère commençait à être à court d’idées.

    Elle décida d’envoyer un mail (en pensant, j’imagine qu’elle n’aurait pas forcément de réponses) à Bill Rosemann, éditeur chez Marvel. Dans ce mail elle explique les conditions physiques de son fils et le problème que lui pose l’appareil auditif. Elle explique aussi qu’elle a tenté de discuter avec son fils en lui expliquant que Captain America portait un appareil auditif sous son masque et que justement personne ne le voyait. Malheureusement les différentes tentatives de « négociations » ont échoués. Sa demande était donc simple : Elle voulait qu’une personne travaillant chez Marvel dessine un super-héros avec un appareil auditif pour qu’elle puisse le montrer à son fils et qu’il accepte enfin de porter le sien.                

    La lettre arriva à Marvel puis passa dans les mains de plusieurs des éditeurs pour enfin finir sur le bureau de Manny Mederos. Cet artiste réfléchit à une manière de dessiner un héros possédant un appareil auditif et il lui vint l’idée de représenter directement le petit garçon en super-héros. C’est ainsi qu’il dessina Anthony transformé en héros  « Blue Ears » aux cotés du célèbre Hawkeye. Mais Mederos n’en resta pas là. Il dessina une cover complète de Blue Ears (adulte cette fois) portant un appareil auditif proéminent et disant  « grâce à mon appareil auditif j’entends quelqu’un en danger ! »

    Marvel retrouva aussi une histoire d’Hawkeye à l’époque où il était le leader des Avengers West Coast qu’elle envoya avec les 2 illustrations. A cette période, il avait perdu l’ouïe à cause de l’explosion d’une bombe et devait donc porter un appareil auditif pendant un certains temps.                                   

    Les illustrations semblent avoir fait leur effet sur le petit garçon qui finit par accepter ses appareils auditifs. L’histoire fût reprise par les médias américains et Anthony devint en quelque sorte un petit héros.

    L’histoire ne s’est pourtant pas terminée ici. En effet, le 26 février, Anthony et sa famille ont été invités par Marvel à la célébration du partenariat entre Marvel et Phonak (société qui commercialise les appareils auditifs aux USA mais aussi en France et probablement dans toute l’Europe).  Le jeune garçon assista à cette petite fête en compagnie de plusieurs enfants et se vit offrir un costume d’Iron Man par l’homme de fer qui expliqua aux enfants que les appareils ne sont pas quelque chose de contraignant mais une technologie permettant d’améliorer la vie de la personne qui en porte.

    Marvel a réalisé pour l’occasion un poster où Iron Man explique à des ados qui mettent à l’écart un de leurs camarades portant un appareil qu'une personne peut tout à fait vivre normalement même avec une différence. Ce poster sera affiché dans plusieurs centres médicaux à travers le pays et va donc permettre à beaucoup d’enfants de se sentir moins différents.

    Que dire sur cette histoire à part que je trouve la trouve plutôt touchante. On sait à quel point il peut-être difficile de faire accepter à un enfant une paire de lunette, alors pour un appareil auditif, cela doit-être un véritable combat.   La réaction de Marvel est très classe. On pourrait penser qu’une entreprise de cette taille aurait autre chose à faire que de répondre à une maman en détresse, surtout avec la masse de courrier qu’ils doivent recevoir par jours. Pourtant ils ont non seulement prit le temps de répondre mais ils ont aussi prouvé à un petit garçon que la différence n’est pas si importante. Quant-au partenariat avec Phonak, il n’est pas si étonnant. On sait que Marvel s’investit beaucoup dans les causes sociales et cette action publique est presque logique de la part de l’éditeur.

    Bravo à Marvel donc qui prouve qu’on peut-être une société valant plusieurs milliards de dollars mais qu’on peut malgré tout rester humain !

    Cyborgwolf


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  • Adapter une œuvre sur un support quel qu'il soit est une tâche difficile. Les fans en attendent souvent trop et les personnes en charge de cette adaptation ne sont en général pas à la hauteur. Ce fut le cas avec la vieille série Smallville sur CW ou plus récemment avec Arrow qui en plus de ne pas respecter l'univers d'origines se paient le luxe d'êtres de mauvaises séries.

    The Walking Dead fait déjà l'objet d'une adaptation en série télé d'assez mauvaise qualité ( malgré des audiences phénoménales et une saison 3 de meilleure qualité ). Il était donc normal que lors de l'annonce par Telltale d'un jeu basé sur la franchise TWD, les joueurs s'attendent au pire. Le studio étant surtout connu pour ses jeux Jurassic Park et Retour vers le futur, deux jeux catastrophiques. TWD the Game est sorti en dématérialisé sur toutes les plate-formes dont smartphones en 5 chapitres faisant office d'épisodes à la manière d'une série. Le jeu est intégralement en anglais, que ce soit les dialogues ou les sous-titres. Cependant sur PC vous pourrez trouver des traductions amateurs avec des tutos pour les incorporer au jeu.

    L'histoire commence alors que le personnage Lee Evrett est emmené en prison dans une voiture de police. Pendant le trajet, l'officier et lui discutent du motif de son incarcération, le conducteur renverse un piéton qui se trouve au milieu de la route et la voiture dans laquelle se trouve les deux hommes termine dans le fossé. Après avoir réussi à s'extirper de la voiture, Lee s'enfuira dans une maison semblant abandonnée alors qu'il est poursuivi par plusieurs zombies. Dans cette maison Lee va rencontrer une petite fille du nom de Clementine cloîtrée dans sa cabane en bois dans l'arbre de son jardin. Lee et Clementine vont s'enfuir pour tenter de survivre dans un monde où les zombies ne sont pas forcément les plus dangereux. Ce voyage sera l'occasion pour eux de faire de nombreuses rencontres qu'elles soient amicales ou non.

    D'un point de vue technique, Telltale a opté pour le cell-shading. Ce choix s'avère au final plutôt judicieux pour une adaptation de comics. Il est en effet plus simple d'adapter une bande dessinée à l'aide d'un style « cartoon ». De plus, ce choix artistique permet au studio de ne pas reculer sur la violence de certaines séquences. Que ce soit envers des zombies ou envers des êtres-humains, il arrivera n moment où on se dit que cela ne serait probablement pas passé avec un parti prit réaliste.

    Coté reproche on peut noter quelques ralentissements qui peuvent s'avérer fâcheux lors des quelques scènes d'actions. Il n'est pas rare que l'on doive affronter un zombie et que l'image freeze pendant 3 longues secondes ce qui aura pour effet de faire paniquer le joueur.

    Coté gameplay le jeu se présente comme un Point and Click qui lorgne plus vers le récit interactif. Le personnage est en interaction avec certains éléments du décors mais les « puzzles » ne sont jamais vraiment développés. Le jeu nous aide très fortement à trouver les objets et leur utilisation. Ce gameplay est un prétexte pour faire avancer l'histoire. L'essentiel des actions du joueur seront des choix lors de dialogue.

    La priorité n'étant pas le gameplay, on sent que le personnage est rigide et un peu lourd. Le jeu possède de nombreuses QTE qui prennent le plus souvent place lors des rencontres avec les zombies ou lors des affrontements humains. Là encore cela reste simpliste : On martelle un bouton, on dirige le curseur vers l'endroit où on l'on souhaite viser et on tire d'une simple pression de bouton.

    La deuxième partie de gameplay tranche radicalement avec le coté action du jeu et se situe au niveau des discussions. Pendant certains dialogues entre les différents personnages, le jeu demandera au joueur de choisir des réponses. Ces réponses doivent souvent être données assez rapidement et influenceront certains événements prenant place dans l'histoire. Les choix de certaines phrases ou simplement de petites actions sont la force de The Walking Dead. Le joueur sera amené à prendre des décisions déchirantes dans le seul but de protéger Clementine ou les autres membres du groupe. Seulement, il n'est pas question de faire des choix « de joueur » mais plus des choix moraux. On essaye pas de gagner quelque chose ou de faire un score, mais bien de protéger les gens dont on a la charge. Le joueur est donc mit face à ses responsabilités et devra assumer chacune de ses décisions.

    Afin de renforcer le coté moral des choix du joueur, Telltale a mit à la fin de chaque épisode le pourcentage de joueurs ayant choisit une solution ou une autre lors des choix cruciaux. Cela révèle que même un joueur qui se croyait juste dans ses décisions peut au final s'être comporté comme un monstre dans une situation extrême.

    La durée de vie est d'à peu près quatre heures pour chaque épisode, le dernier étant la seule exception de 2 heures.

            

    Mais un bon jeu ne serait rien sans un bon scénario. Et dans ce domaine, The Walking Dead fait très fort. Ce n'est pas l'histoire en elle même qui est grandiose ( après tout nous somme face à un cas déjà vu de survie en territoire zombie (!) ) mais surtout la relation entre les différents personnages et en particulier celle entre Clementine et Lee. Tout au long du jeu on ressent l'attachement de Lee pour cette petite fille qu'il tentera par tous les moyens de protéger. Leur relation évolue au fil du temps et un Lee autant que le joueur aimera la petite fille comme son propre enfant. Un véritable travail a été fait sur l'écriture des dialogues et les doublages renforçant l'attachement que l'on a pour les différents personnages. Ainsi Clementine n'est jamais vraiment énervante et ne sera pas non plus un boulet comme les enfants ont pu l'être dans certains jeux-vidéos. Ici on veut l'aider et la mettre en sécurité face à un monde toujours plus hostile.

    D'autres personnages font leur apparition au cours du jeu, et leurs interactions avec Lee et la petite fille sont encore une fois plutôt justes et bien écrits. Ce n'est jamais surjoué et on se prend à aimer ou détester les uns et les autres. L'émotion est donc une part importante du jeu et le joueur ne manquera pas d'être face à des situations déchirantes qui ne laisseront pas les joueurs indemnes. L'OST du jeu est aussi à mettre en avant, elle apporte beaucoup à l'ambiance du jeu et parfois l'absence de musique renforce certaines situations dramatiques.

    The Walking Dead a été sacré jeu de l'année 2012 au Video Games Awards et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est totalement mérité. D'une justesse d'écriture saisissante avec des personnages attachants ou détestables, The Walking Dead the Game réussi là où la série avait échouer : nous faire éprouver de l'empathie pour certains personnages, s'inquiéter pour eux et ressentir de la tristesse face aux drames qui peuvent survenir. On pourra toujours reprocher au jeu son gameplay très basique voire inexistant, que le jeu souffre de ralentissements ( dont la plupart ont étés supprimés grâce à un patch récent ) et que les finitions graphiques ne sont pas parfaites mais au final on pardonne assez facilement ces défauts. Pour un prix d'environ 20€ il serait presque criminel de passer à coté du jeu de l'année 2012.

    Cyborgwolf


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    /! Attention, cet article révèle la fin d'Amazing Spider-Man #700 /!

     

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    Si vous êtes amateurs de comics, ou simplement au courant de l'actualité du média, vous n'avez pas pu passer à côté de l'événement de cette fin 2012. La série Amazing Spider-Man, créée en 1962, s'arrête définitivement après 50 ans d'existence, au numéro 700.

    Bien entendu, la fin de la série ne signifie pas la disparition du tisseur de l'univers des comics. Une suite plus ou moins directe débutera dès Janvier 2013. Amazing Spider-Man devient The Superior Spider-Man, avec toujours Dan Slott au scénario.

    L'opération pourrait paraître purement commerciale dans un désirs de ramener Spider-Man dans Marvel Now. Mais c'était sans compter sur l'annonce de Slott il y a quelques mois. L'homme affirmait fièrement que le numéro 700 diviserait Internet en deux. Une telle déclaration à forcément l'effet d'une bombe, et les spéculation vont bon trains, particulièrement lorsque l'éditeur de Spidey révèle que Peter Parker ne sera pas sous le masque du Superior Spider-Man.

     

    Faisons un petit point sur les derniers mois de la série. Spider-Island fût un événement de grand ampleur, assez épique et bien raconté. Le problème, c'est que Slott s'est ensuite reposé sur ses lauriers. Un enchaînement d'histoires moyennes, sympathiques tout au plus. Après un Ends of the Earth relativement classique, un bon arc qui voyait le retour du Lézard et de Morbius (qui aura droit à sa propre série), on à touché le fond avec Alpha. Un personnage créé quasiment ex-nihilo, disparut aussi rapidement qu'il est venu, et inintéressant au possible, la baisse de régime se faisait sentir. Une petite histoire de transition avec les bouffons verts et nous y voilà, l'arc final concluant le demi-siècle d'existence : Dying Wish. L'histoire s'étale du #698 au #700.

     

    Doc Ock, qui est mourant depuis un petit moment déjà, vit ses derniers instants (et pour de bon, cette fois) dans une prison de haute sécurité. Dans un dernier élan de folie et de méchanceté, celui-ci échange son corps avec celui de Peter pour faire souffrir une ultime fois le héros et ses proches.

    Ce qu'Octopus n'avait pas prévu, c'est qu'en échangeant leur corps, ils s'approprieraient également leurs pensées respectives. C'est au moment de leur confrontation finale, lorsque Peter comprend qu'il ne pourra pas ré-investir son corps et est condamné à une mort certaine, qu'Otto est submergé par le souvenir des épreuves qu'il a subit tout au long de sa vie et qui l'ont conduit à devenir Spider-Man : la mort de son Oncle, ses remords, son amour pour sa tante... Tenant son propre corps mourant dans les bras, il lui promet de devenir un meilleur héros, plus puissant, plus intelligent. De devenir le Superior Spider-Man.

     

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    On a donc un nouveau statu quo dans l'univers Marvel : Peter Parker est définitivement mort, personne n'est au courant puisque son corps reste vivant, habité par l'esprit du Doc Ock dont la mémoire devient peu à peu celle de Parker.

     

    Le problème n'est pas de faire mourir un héros. Cela à déjà été fait plusieurs fois (Superman, Jean Grey, Green Lantern, Captain America...) et relativement bien. Ça devient presque un passage rituel pour les super-héros, et c'est même déjà arrivé à Spider-Man dans l'univers Ultimate (remplacé par Miles Morales). Le problème, c'est la façon de le faire. Tout peut être raconté lorsque c'est fait avec talent et un minimum de respect pour les lecteurs.

    One More Day était jusqu'à présent l'exemple typique de ce qu'il ne fallait pas faire. Un dilemme tout à fait ridicule (choisir entre sa vieille tante mourante depuis dès années [tante qui se voit bafouée dans le #699, c'est une honte] ou la femme de sa vie), une pirouette pour annuler tout ce qui à été fait depuis des années, et on repart à zéro.

    Ici encore, je trouve que Slott amène à sa conclusion avec la finesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. L'arc se traîne sur 3 numéros. Trois numéros durant lesquels je me disais « Nan, c'est pas possible, il va pas faire ça », pour finalement voir que si. Ah le salaud. Ça passerait encore si il y avait un tant soit peu d'émotion, mais non. Voir Peter mort dans les bras de son ennemi de toujours, ça m'a fait ni chaud ni froid. Et je trouve ça inacceptable de clore 50 ans d'histoire comme ça. Il est évident que Slott se laisse des portes ouvertes pour la suite, dans l'éventualité ou SSM ne marcherait pas. Je dirais presque que cette fin est uniquement dans le but de choquer et de faire parler de lui.

     

    Bien entendu, cette conclusion soulève de nombreuses questions pour la suite. Comment va agir Doc Ock ? Va-t-il faire preuve de plus de violence que Peter ? Va-t-il un jour révéler la vérité au monde ? Sa personnalité va-t-elle progressivement s'effacer pour redevenir entièrement Parker ? Qu'en sera-t-il de Spidey au sein des Avengers ? Et plus généralement, Peter Parker est-il réellement mort ?

    Évidemment, toutes ces questions en suspend me donnent envie de lire la nouvelle série. Mais ai-je vraiment envie de voir MJ dans les bras d'Octopus ? De voir la rédemption un peu facile du méchant qui a failli détruire la terre quelques mois auparavant ? Comme je l'ai dit, tout peut être raconté, tant que c'est fait avec un respect du lecteur et du personnage. Et c'est ce qui me dérange plus que tout, ce manque de classe qu'à eu Slott sur toute la fin de la série, ce grand fuck adressé aux anciens et futurs scénaristes, aux lecteurs de longues dates, à ceux qui ont grandi avec Spider-Man, à 50 ans d'histoire, à des millions de fans comme de lecteurs occasionnels. Bref, à tout le monde.

     

    Je vais également revenir sur l'issue #700 en elle-même, puisqu'elle mérite que l'on s'y attarde. Vendue au prix de 8$ pour une centaine de pages, le récit final en remplit la moitié. On à droit à deux autres récits bien différents. Le premier de J-M DeMatteis (auteur d'une des plus belle histoire de Spider-Man : Kraven's last hunt) met en scène, dans un futur alternatif,  un grand père qui fut autrefois Spider-Man et son petit-fils. Assez émouvante, cette histoire est un bel hommage au héros et à sa galerie de personnages.

     

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    Le deuxième récit, beaucoup plus anecdotique, nous montre la façon bien particulière qu'a Félicia Hardy, la Chatte Noire, d'aider Spidey lorsqu'il combat les vilains en tout genre. Assez rigolo (mais particulièrement moche), ça se lit bien mais ça n'a rien à faire dans l'issue finale d'une série historique.

    On à ensuite droit à quelques aperçus du futur Superior Spidey, avec des notes disant « achetez notre série », « Lisez Avenging 15.1 », « Lisez Morbius »... Quand je vous dit que ça manque de classe tout ça.

    Enfin, le numéro s'achève sur une galerie des 700 couvertures d'Amazing Spider-Man qui se sont succédées.

    Ah, puis il reste le traditionnel courrier des lecteurs. Un peu plus intéressant cette fois, puisque que c'est Stan Lee qui répond à quelques une de ses lettres, suivit par le témoignages de quelques « grands » du monde des comics sur leur découverte de Spidey (Axel Alonso, Brian Michael Bendis, J.M. DeMatteis, Jeph Loeb entre autre...).

     

     

    Vous l'aurez compris, ce numéro 700 est d'une ampleur considérable, à tel point que les médias français s'en emparent (en spoilant allègrement dans leurs titres d'articles) de la même façon que lorsque Miles Morales devenait le tisseur de l'univers Ultimate (LE NOUVEAU SPIDER-MAN EST NOIR criaient joyeusement tous les journaux mal informés, comme c'est souvent le cas).On est légitimement en droit de se poser des questions sur l'avenir de Spider-Man. Est-ce un simple effet Canada Dry (ça à le costume de Peter, ça pense comme Peter mais c'est pas Peter) ou un changement définitif ? Comment est-ce que cela va se répercuter sur sur les parutions VF ? Sur l'univers au cinéma ?Un numéro historique donc, mais décevant par son contenu. Il n'empêche que je suis curieux de voir comment tout cela va évoluer, et si le lectorat suivra ou non.

    Peter est mort, vive Peter !

    DevilPoulet

     

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    The life and time of Scrooge McDuck » nommé en France La jeunesse de Picsou est une série de 12 chapitres écrits par Don Rosa dès 1991. Cette histoire nous narre la vie de Picsou dans sa jeunesse alors qu'il tentait de faire fortune à travers le monde. En 1995 cette série reçu un Eisner Award pour la meilleure série continue et en 1997 pour le meilleur artiste catégorie humour. En décembre 2012 Glénat publiait le premier tome de l'intégrale Don Rosa «  La grande épopée de Picsou » comprenant la première partie de la jeunesse de Picsou.

    Plus qu'une review, cet article est un petit dossier hommage à l'une des plus grande histoire de Balthazar Picsou et à son deuxième plus grand scénariste : Don Rosa

    Qui est Don Rosa ?

    De son vrai nom Keno Don Hugo Rosa est un dessinateur et scénariste américain né en 1951. Il travaille chez Gladstone qui publie des bande dessinées pour Disney à partir de 1987 . Sa première histoire pour Disney est «  Le fils du soleil » une histoire mettant en scène Balthazar Picsou.

    En 1989 il quitte Gladstone à cause de désaccords et ne travaille alors plus pour la société du canard. Finalement il s'associe avec la société Egmond en 1990 qui publie des histoires de Disney pour s'occuper à nouveau de Donald et ses comparses.

    L’œuvre majeure de Don Rosa et la plus connue est donc sans conteste « La jeunesse de Picsou » publiée de 1991 à 1994 qui comportera 12 épisodes. Cependant peu de temps après Don Rosa complétera la série avec de nouveaux épisodes. La jeunesse de Picsou sera récompensée en 1995 par un Will Eisner Awards pour la meilleure série continue.

    En 2008 il déclare qu'il ne dessinera plus, il souffre en effet d'une baisse de vue qui le handicap pendant son travail.

    Don Rosa est considéré à juste titre comme l'héritier de Carl Barks de part son talent et ses histoires qui font parties de la légende des canards de Disney.  

      

    Tiré du dossier : http://comics-corps.kazeo.com/dossiers/picsou-retrospective,a3293690.html

    Dans les histoires écrites par Carl Barks, l'oncle Picsou mentionnait très souvent sa vie passée. Ainsi il explique à ses neveux comment il a amassé autant d'argent ou encore comment il a lui aussi tenté l'aventure de l'ouest. Cependant Barks n'a jamais réellement développé le passé de Picsou. Nous avions le droit à quelques cases distillées au sein de différentes histoires mais jamais plus. La difficulté était de pouvoir établir une véritable chronologie de sa vie. Il n'est pas rare que des incohérences temporelles se glissent dans le discours de Picsou.

     

    En 1991 Don Rosa décide de raconter la jeunesse de Picsou. Pour cela il va s'aider des anciens épisodes écrits par Barks tout réussissant à créer toute un background sur le personnage de 1877 à 1947. On suit Balthazar McPicsou alias Buck qui vit avec sa famille à Glasgow après que les Biskerville aient chassé le clan de leur château grâce à un stratagème qui consistait à faire croire qu'un chien géant ( cela devrait rappeler des choses au férus de littérature anglaise ) en voulait aux McPicsou. Le clan a donc été contraint de déménager à Glasgow même si le château leur appartient toujours. Buck va alors tenter de subvenir aux besoins de sa famille en travaillant comme cireur de chaussures en ville. C'est comme ça qu'il va gagner son précieux premier sous et qu'il vouera un véritable amour à l'argent. Peu de temps après Picsou décide qu'il doit tenter sa chance dans l'ouest américain comme bon nombre d'européens. C'est donc le début d'une aventure qui va le mener aux 4 coins du monde. Il rencontrera ses plus vieux amis mais aussi ses pires ennemis en n'ayant parfois pas conscience de leur destin.

    La jeunesse de Picsou est une réussite sur tous les plans. Véritable épopée faisant voyager le lecteur, ce récit est aussi l'occasion pour Don Rosa de faire quelques modifications sur le passé de Picsou et d'apporter une cohérence à l'ensemble. Chaque histoire est semblable à un film d'aventure que l'on regardait dans notre jeunesse et même en connaissant la fin on est toujours surpris par les différents retournements de situation. On s'attend à voir arriver la réussite de Picsou très rapidement et pourtant Don Rosa nous fait patienter. Malgré le coté aventureux de la jeunesse du canard le plus plus puissant de CanardVille (Picsou Wouhou ! ) l'émotion est aussi présente notamment grâce à son évolution. Sans en dévoiler trop, on voit au fil des années un Picsou aigri par son envie d'amasser de plus en plus de richesse. C'est à partir du chapitre 11 «  Le bâtisseur d'empire du Calisota » et «  Le canard le plus riche du monde » que l'on découvre la solitude du vieil homme.

    L'autre point fort de la série est indubitablement la galerie de personnages rencontrés par Balthazar. Tout au long de sa vie Picsou fera la connaissance de personnalités déjà connues des lecteurs de Barks. Don Rosa revisite leurs origines et laisse des indices quant-à leur relation avec le canard. On verra aussi des figures historiques comme un certain Théodore Roosevelt. Les voyages aussi nous amène dans des lieux connus, c'est comme ça que Picsou voyage dans des lieux existants et ancrés dans la culture populaire, que ce soit le Mississippi ou l'Afrique du Sud.

    Don Rosa a donc réussi le pari de rendre la jeunesse de Picsou cohérente temporellement tout en sachant captiver le lecteur. Le résultat est donc une aventure extraordinaire où l'on rencontrera des personnages hauts en couleur tout en oubliant pas d'ajouter de la profondeur au personnage. Toutes ces qualités font de ces 12 numéros ( et la suite ) une œuvre culte, un incontournable de la bande dessinée américaine.

    Pour une histoire culte comme celle-ci, il fallait une édition à la hauteur. C'est ce qu'à fait Glénat en prenant le même format que « La dynastie Donal Duck » cette édition est de très bonne qualité. De plus entre chaque chapitre nous avons le droit à des commentaires de Don Rosa lui-même (traduits bien entendu ) nous racontant différentes anecdotes sur la conception du chapitre. Véritable puit d'information, ces pages sont un régal à lire si tant-est que l'on soit déjà fan du canard et que l'on veuille connaître certains détails d'écriture de l'aventure. Cette édition est une bonne occasion de se replonger dans cette aventure fantastique sans avoir à chercher pendant des heures les vieilles éditions de Picsou Magasine à des prix astronomiques.

    Vous l'aurez donc comprit, si vous êtes fan de Picsou, que vous voulez découvrir ou redécouvrir cette histoire passionnante vous devez vous ruer sur cette réédition qui comprend l'intégralité de la jeunesse de Picsou et les autres histoires de Don Rosa sur le canard le plus riche du monde ( pour le moment seul le tome 1 est sorti).

    Cyborgwolf

     


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  • Comme à chaque fin d'année, les fêtes arrivent et vous ne savez pas quoi demander au gros monsieur rouge et barbu qui s'introduira secrètement chez vous le soir de Noël. Pas de panique, les membres de Comic-Corps sont là pour vous guider ! Des comics, du vieux, du nouveau, du cinéma, chaque rédacteur vous donnera son conseil éclairé sur ses coups de cœur de l'année.

     

    Les choix de DevilPoulet

    Un comic sorti cette année 

    Le choix est dur. Retenir un seul titre, c'est pas assez. Du côté de la VO, THE gros titre de l'année pour moi, c'est Batman : Earth One. Geoff Johns et Gary Frank réinterprètent l'histoire du chevalier noir d'une manière intelligente et subtile. Si le scénario nous emmène de surprises en surprises (notamment grâce à certains personnages bien différents de la version « classique »), le dessin de Franck, tantôt sombre, tantôt coloré, parfois glauque et malsain, sublime le récit.

     

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    En VF cette fois, c'est Animal Man publié chez Urban Comics. Jeff Lemire nous conduit au cœur du « Red », le monde animal. Idéalement, le titre est à lire en même temps que Swamp Thing de Scott Snyder (également publié chez Urban), les deux personnages étant amenés à se rencontrer. Mais ce qui m'a amené à choisir Animal Man plutôt que Swampy, ce sont les dessins de Travel Foreman. Pas que Swamp Thing soit laid, bien au contraire (Paquette livre des planches sublimes, riches et poétiques). Mais le côté « horreur » ressort bien plus dans le style de Foreman. Réellement horrifique, violent, gore, tout le monde n'accrochera pas. Mais pour peu que vous appréciiez le style, c'est pour moi le meilleur titre des New 52.

     

    Un vieux comic découvert cette année 

    Probablement ce qui a influencé mon choix en VF. Le meilleur comic que j'ai découvert cette année, c'est Animal Man sous la plume de Grant Morrison. A la fin des années 80, le britannique reprend le personnage pour redorer son blason. Du #1 au numéro 26, Morrison fait des tentatives de styles littéraires, aux frontières du métaphysique, tout en mêlant un sujet qui lui tient à cœur, l'écologie et la protection des animaux. Plus on avance dans les 26 numéros, plus on se rend compte du génie de Morrison, jusqu'à se dire « Il avait tout prévu, le salaud! ». Bref, un classique à lire (en VO uniquement), réparti en 3 TPB à prix relativement abordables.

    Du côté de la VF, j'ai découvert cette année la série Star Wars : Chevaliers de l'Ancienne République. Se passant dans la même période que le jeux vidéo KotOR, soit 4000 ans avant les films, on suit un jeune Padawan, Zayne Carrick. Au retour d'une mission, il découvre ses camarades de l'académie massacrés... Je ne vous dirais ni par qui, ni pourquoi. Prenant la fuite, il s'associe avec un contrebandier (« Groin-Groin ») et son équipe un peu spéciale. Devenu alors traqué dans la galaxie, il jure néanmoins de venger ses camarades.

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     Si vous avez joué aux jeux estampillés « Old Republic » (KotOR, KotOR 2 et le récent jeux en ligne The Old Republic), vous connaissez la richesse de cette période et son ambiance si particulière. On retrouve des lieux visités dans les jeux (la planète Taris en premier), mais également des personnages qu'on aura éventuellement incarné ou aperçus (je vais vraiment finir par spoiler si je continue).

    La série est écrite par un certain John Jackson Miller, et une batterie de dessinateurs se succèdent sur les 50 numéros qui composent cette série (terminée), dont... Travel Foreman ! Y'a jamais de hasard dans la vie ! A la fois très drôle pour ses personnages (Groin-Groin, les frères Moomo...), la dimension tragique qu'on connaît à Star Wars est bien présente.

    Etant un grand fan de l'univers Star Wars, j'apprécie énormément la première trilogie. Ce qu'il y a de bien avec cette franchise, c'est que l'univers s'est tellement étendu que certaines œuvres dépassent qualitativement la deuxième trilogie. C'est le cas de certains jeux, certains romans (Timothy Zahn) et des comics. Originellement éditée par Dark Horse, la série est publiée par Delcourt en VF. 8 tomes pour une série terminée, c'est plus que correct. Un peu chère si vous les achetez neufs, vous pourrez faire des affaires sur les sites de ventes en ligne (PriceMinister, Ebay...). J'ai trouvé les 4 premiers tomes pour 25€ par exemple.

     

    Si vous êtes fans de Star Wars, n'hésitez pas à prendre cette série. Le récent rachat de la firme par Disney laisse présager un avenir sombre pour les Jedi, et la nouvelle est tombée il y a quelques jours, Star Wars sera désormais publié par Marvel et plus par Dark Horse. N'hésitez pas à prendre les séries parues jusqu'à présent avant qu'elles soient définitivement en rupture de stock...

     

    Les choix de Cyborgwolf :

    Un comic sorti cette année 

    En VO je conseillerais deux sorties : Spider-Man Stacy's Death et The Trial of Yellowjacket. Dans The Trials of Yellowjacket, Hank Pym ( Ant-Man, YellowJacket […] ) possède un égo surdimensionné en plus de son intelligence. Alors qu'il « maltraite » sa femme et fait de plus en plus d'erreurs en mission, les vengeurs se voient obligés de l'exclure suite à ses récentes actions. Cet album donne tort à tout ceux qui affirment que les comics ne sont pas matures. Traitant de sujet comme les difficulté de couple ou la dépression, ce volume fait aussi la part belle à l'action avec des aventures et des personnages variés et inattendus. Cet album est un cadeau idéal pour toute personne appréciant les vengeurs des années 60 et ayant envie de que des super-héros peuvent avoir des problèmes humains.

     

    Mon second choix, Spider-Man Stacy's Death ( à ne pas confondre avec Stacy's Mom ! ) reprend deux événements qui changeront la vie du tisseur à jamais. La mort du Captain Stacy ( le père de Gwen ) et celle de sa fille quelques temps plus tard.

    Dans ces deux récits, l'araignée devait affronter Doc Octopus puis le retour du bouffon vert. La réussite de cet album est due à son coté tragique. En effet Peter va devoir faire face à la mort de deux de ses proches dans un lap de temps assez court. Les dessins de Romita Sr sont vraiment impressionnants pour l'époque et ils nous plongent directement au cœur de l'histoire. Bref vous l'aurez comprit, si vous êtes fan de Spider-Man et que vous voulez découvrir cet événement historique, cet album est fait pour vous.

     

    En VF je vais faire court en conseillant Joe l'aventure intérieure par Grant Morrison et Sean Murphy. Faisant penser à l'histoire sans fin sur certains points, servi par une histoire et des dessins frôlant la perfection, cet album s'adresse à tout le monde, petit ou grand. Urban ayant fait l'effort de sortir une édition de grande qualité, cet album devient le cadeau de noël idéal. Vous pouvez retrouver la critique faite par 2xR à cette adresse: http://comics-corps.kazeo.com/dc/vf-joe-l-aventure-interieure-urban-comics,a3399031.html

     

    Un Blue-Ray / DVD 

    Pour noël, je conseillerais deux Blue-Ray / DVD concernant Batman :

    En premier, Batman the Dark Knight Returns adaptation animée du classique de Frank Miller et le dernier volet de la trilogie Batman par Nolan, The Dark Knight Rises.

    The Dark Knight Rises est la Conclusion épique d'une trilogie qui redore le blason de Batman. Le Blue-Ray commençait à se faire attendre pour pouvoir se replonger dans le film. Il plaira à quiconque ayant aimé les 2 premiers films et l'édition Ultimate ou la collector sont de très bonne facture. La version collector est vraiment un très bel objet qui a tout à fait sa place sur une étagère.

     

    the-dark-knight-rises-dvd-extra
     

     

    The Dark Knight Returns partie 1 quand-à lui reprend le spitch de Frank Miller : Dans un futur pas si éloigné du nôtre, Batman a prit sa retraite. Nous sommes en pleine guerre froide et les différents criminels sont de plus en plus violents. Face à ce regain de violence, Batman va faire son grand retour dans un Gotham qui ne semble plus aimer les super-héros.

    Ce film d'animation par Bruce Timm reprend très fidèlement le comics. L'histoire est sensiblement la même même s'il n'est pas aussi violent que l'original. L'animation est vraiment très bonne et le rendu 3D de certains plans dans Gotham s'avère vraiment agréable à l'oeil.

    Le Blue-Ray seul n'est sorti qu'aux USA mais en France Urban Comics a réédité le comics en incluant ( comme souvent dans ses rééditions ) la version animée. Si vous avez la chance de le trouver, cette édition vaut vraiment le coup et ferait un très bon cadeau de noël.

     

    C'est tout pour mes sélections de noël, quant-à moi je vous souhaite de joyeuse fêtes de fin d'années et j'espère vous voir nombreux sur le site !

     

    Les choix de 2xR

    Un comics sorti cette année :

    « ‘tain on est obligés de choisir qu’un comics pour Noël ? » c’est exactement la phrase que j’ai sortie à notre cher DevilPoulet lorsque j’ai appris qu’on rédigeait chacun notre petit bilan annuel, vautré dans mon canapé, en mangeant mes kinder…aaaah Noël…mais revenons en au fait. Sachez avant de commencer que je ne me suis mis à la VO que cette année (depuis octobre pour tout vous dire) donc je n’aurais pas grand chose à dire de ce côté-là mais je vais tout de même essayer de me prêter au jeu.

     

    hawkeye
     

     

    J’ai d’abord hésité entre trois titres, Happy, de Grant Morrison et Darick Robertson (Image), Punk Rock Jesus, de Sean Murphy (Vertigo) et enfin Hawkeye de Matt Fraction et David Aja (Marvel). Mon choix s’est finalement arrêté sur cette dernière série. Lors de sa sortie, j’ai pu lire ça et là plusieurs avis positifs de cette dernière, à ma grande surprise, je dois l’avouer. N’étant fan ni d’Hawkeye, ni de Matt Fraction, j’ai tout de même été intrigué. J’ai donc glissé le numéro #1 de la série dans ma première commande en VO puis j’ai repoussé sa lecture le plus possible, avant de l’entamer pour passer le temps en attendant un train (oui je raconte ma vie, et oui je suis dur avec Hawkeye et Fraction). Et quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis pris à dévorer ce premier numéro ! Fraction maîtrise son récit à la perfection, et Aja, dans un style simpliste illustre très bien le quotidien de Clint Barton. Les deux artistes nous racontent des chroniques de la vie d’Hawkeye, un super-héros sans super pouvoir, aussi vulnérable que n’importe quelle autre personne et très proche des gens « normaux ». On s’attache facilement à ce héros très humain, affrontant les problèmes quotidiens de Monsieur Tout-le-monde (bon et quelques autres trucs à droite à gauche je vous l’accorde…). En résumé, que vous soyez lecteurs VF ou VO, sautez sur Hawkeye, c’est un sceptique de Fraction et de Hawkeye qui vous le dit ! Et maintenant, je dois l’admettre, j’aime ce bon vieux Clint…

     

    Du côté de la VF, je crois que c’est encore pire…le lancement fulgurant d’Urban m’a ruiné et me pose ce soir face à un gros dilemme, Y le Dernier Homme de Brian K. Vaughan, Sandman de Neil Gaiman, Top 10 d’Alan Moore et Gene Ha, Aquaman, Swamp Thing, Animal Man, Batman… que le Grand Alan (comprenez Moore pour les petits nouveaux) me vienne en aide !

     

    sandman

    Mon choix s’est finalement porté sur l’œuvre de l’un de ses amis, Monsieur Neil Gaiman ! Je vais donc brièvement vous parler de l’un de ses récits majeurs, le classique de Vertigo, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Saaaaaaaaandman ! J’ai pu découvrir cette œuvre cette année avec la nouvelle édition d’Urban, après en avoir entendu parler maintes et maintes fois. Et je dois avouer qu’il y a de quoi en parler ! J’ai dévoré les 500 pages en un weekend (probablement même 300 en une nuit…) tellement j’ai accroché à ce récit hors normes. L’auteur s’essaie ici à plusieurs genres pour réellement trouver la voie de son histoire, il puise dans de nombreux contes, légendes, mythes, concepts métaphysiques ainsi que dans plusieurs catégories de récits allant de la fantasy à l’horrifique. L’ouvrage finit par rassembler une série de contes noirs (à ne pas mettre entre toutes les mains !) dans l’univers du Sandman, le Prince des Rêves, de son royaume, de ses frères et sœurs Eternels. Le premier chapitre, constitué de 8 numéros, narre la quête de ce dernier à travers le monde pour retrouver ses reliques (son masque, son rubis et sa bourse de sable) après avoir été emprisonné durant 70 ans. Elle nous mènera du Royaume des Rêves jusqu’en Enfer en passant par l’Angleterre, accueillant des guest stars plus séduisantes les unes que les autres, Lucifer et John Constantine en tête. L’histoire se terminera sur un épisode plus calme et plus poétique au côté de la Mort, sœur du Sandman. Le second chapitre quant à lui détaille certaines conséquences de l’emprisonnement du Prince des Rêves, qui partira à la poursuite de certains cauchemars échappés de son royaume et semant le trouble sur Terre. Nous pourrons assister ici à une soirée en compagnie de conteurs africains, un emménagement dans un manoir peuplé de personnages bien particuliers et même à…un congrès de tueurs en série fétichistes ! Avouez que c’est tentant ! Le dessin colle très bien au style hors norme du personnage et de ses aventures et les différents lieux sont extrêmement dépaysants et envoutants. Ici aussi, sautez sur cette œuvre génialissime, et en plus, l’édition Urban regorge de bonus plus intéressants les uns que les autres !

     

    Un vieux comic découvert cette année :

    Pour cette seconde partie, je préfère vous prévenir à l’avance, je vais devoir tricher… mentir, voler et même TUER ! (NDLR : La rédaction approuve ce message et l’encourage même.) Ce sera juste une petite tricherie de rien du tout. En effet, pour la VO, je vais vous présenter un titre que j’ai commencé cette année en VF puis continué en VO et pour la partie VF, j’ai choisi une série que j’ai commencé il y a maintenant un ou deux ans mais que je n’ai continuée que cette année. Mais assez de parlotte, let’s rock !

     

    WATXM

     

    Enfin on y arrive ! Mon (très) gros coup de cœur de l’année dans les kiosques Marvel : Wolverine and the X-Men ! J’ai foncé directement dessus, tête baissée, suite au très bon accueil qu’il a reçu par le public comme par la presse. Et ils ont eu entièrement raison, cette série est un véritable vent de fraîcheur ! Une toute nouvelle école pour jeunes mutants, une bande de profs dépassés par des élèves plus déjantés que jamais, bienvenue à la Jean Grey School for Higher Learning ! Son directeur, Wolverine, vous accueillera en compagnie de ses adjoints, Kitty Pryde, Bobby Drake et Hank McCoy ; Shadowcat, Iceberg et le Fauve, rien que ça ! Et croyez-moi, vous allez en vivre des aventures, plus barrées les unes que les autres, aux côtés des pensionnaires inhabituels de cette école. La première, par exemple, implique Krakoa, l’île vivante, le Club des Damnés, dirigé par des petits génies prépubères, des aliens peu ragoutants appelés les Krees, et nous transporte dans un voyage intérieur…au sens littéral du terme ! On y trouve un peu d’émotion, une bonne dose d’action, et surtout une tonne de fun. Les dialogues de Jason Aaron sont plus savoureux les uns que les autres, notamment grâce aux caractères bien trempés des personnages. Et il faut bien l’admettre que nous avons ici affaire à un casting de fou furieux ! Le dessin et le style particulier de Chris Bachalo divisent un peu plus le lectorat. Cependant, ils collent très bien à l’ambiance déjantée du titre et ne constituent pas un obstacle insurmontable. Il serait dommage de se priver d’un titre si grandiose pour si peu !

     

    boys

     

    Du côté de la VF, je tiens à présenter un titre qui me tient beaucoup à cœur. Je l’ai commencé il y a maintenant quelques années et j’ai tout de suite adhéré. Il s’agit de… *roulements de tambour*… The Boys ! Publiée en France chez Panini Fusion (et récemment rééditée en Deluxe), la série de Garth Ennis et Darick Robertson est, elle aussi, l’une des plus déjantée et trash que je connaisse (ici non plus, ne pas placer entre toutes les mains !). L’histoire se situe dans un monde où les super-héros sont très répandus, et surtout loin d’être des anges. Ils cachent toutes leurs atrocités, leurs vices et leurs crimes sous une couverture marketing impeccable : l’industrie du Comics ! Heureusement, les Boys veillent au grain ! (L’expression ne s’utilise plus depuis quelques décennies me dit-on en coulisses…) Ils sont au nombre de 5, Billy Butcher, La Crème, Le Français, La Fille et P’tit Hughie ont tous des comptes à régler avec ces « super-héros » et vont leur faire payer très cher. Avec ce point de départ, Ennis détourne tous les concepts du genre super-héroïque dans une excellente parodie bourrée d’action. Les X-Men, par exemple, deviennent les G-Men, une équipe de mutants divisée en deux, la côte Est se « battant » contre la côte Ouest à la façon des rappeurs américains. On y explore aussi la vie privée de héros très similaires à Batman et Robin à nos risques et périls. Et le titre permet même de s’instruire sur la façon dont s’accoupler avec une météorite ! Robertson, fidèle à lui-même nous livre de très bonnes illustrations, dans un style réaliste, similaire à sa prestation sur Transmetropolitan. Si vous êtes amateurs de délires trash, de sexe et de violence, ne vous en faites plus, vous êtes normal ! Et accessoirement, ne cherchez plus, vous avez trouvé le prochain comics à acheter !

     

     

    Un film pour finir ?

    super

     Ici, je vais jouer l’originalité en vous conseillant Super, un petit film sans prétention, sorti en 2010. Il n’est pas d’actualité me direz-vous, mais son réalisateur ne va pas tarder à faire parler de lui dans l’actu comics. En effet, il s’agit de James Gunn, futur réalisateur des Gardiens de la Galaxie pour Marvel Studios, attendu en salles en 2014 ! Les rôles principaux sont tout de même tenus par Rainn Wilson, Ellen Paige, Liv Tyler et Kevin Bacon ! Gunn développe l’histoire de Frank D’Arbo, magnifique Rainn Wilson en loser typique (comment ça encore ?), qui voit sa femme le quitter du jour au lendemain pour un dealer. Suite à une intervention divine durant sa dépression, il va devenir un super-héros…sans super pouvoir. Le film, démarrant comme une comédie classique, peut surprendre quand vient s’y ajouter un aspect assez trash (notamment des défonçages de crânes à coups de clés à molette) et devient bien vite un ovni dérivé du genre super-héroïque. On peut sans aucun doute le citer comme le petit frère de Kick-Ass ou de Defendor. Sans grande prétention, le délire reste tout de même assez sympathique. Vous avez déjà tous entendu parler de The Dark Knight Rises, Avengers et The Amazing Spider-Man, les blockbusters comics de l’année, alors votre serviteur 2xR a décidé de vous orienter vers des sentiers plus obscurs !

     

     

     

     

     

     

    Il est maintenant 1h18, nous sommes le 21 Décembre 2012. Je dois encore finir ma bière, enfiler mes treillis, sortir mon arbalète et aller défendre notre monde, à corps perdu dans la bataille qui opposera l’humanité aux zombies ! J’espère être encore présent à l’issue du conflit pour pouvoir vous servir plus de reviews (ayant rédigé une critique et participé à un dossier, je ne devrais pas trop peiner) et plein de références Pop Culture de bon goût ! On en profitera pour apprendre à se connaître mes lapins ! Joyeuses fêtes de fin d’année à tous !

     

    2xR


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