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    Dans sa jeunesse, Grant Morrison a admis avoir dévoré tous les ouvrages de fantasy qui lui passaient sous la main, Tolkien (Le Seigneur des Anneaux), Howard (Conan le barbare) et j’en passe… Malgré ça, il n’avait encore jamais écrit de comics du genre, c’est maintenant chose faite avec Joe the Barbarian ! Cependant, ça reste du Morrison, c’est donc de la fantasy bien perchée et très différente des œuvres classiques du genre, et ça, on peut s’en apercevoir dès le début…

     

     
    Joe the Barbarian - Cover

    Couverture de Joe l’aventure intérieure

    On commence donc l’histoire accompagné de Joe, un jeune adolescent solitaire, plein d’imagination, possédant une particularité dont on se passerait volontiers : l’hypoglycémie, élément clé du récit. Vivant seul avec sa mère depuis la mort de son père, il est souvent amené à rester seul chez lui et doit donc bien veiller à prendre du sucre régulièrement pour éviter les crises. Evidemment, notre héros va devoir faire face à cette maladie suite à un accrochage avec quelques brutes. Joe finit par oublier de prendre une dose de sucre avant de s’endormir…et se réveille entre hallucination et réalité. Propulsé dans un monde imaginaire qu’il devra sauver, l’adolescent devra se rendre en parallèle dans la cuisine afin de combler son manque de glucides pour ne pas empirer sa situation. Lors de cette soirée orageuse, le lecteur aura l’honneur de suivre Joe dans son aventure. Accompagné par Jack, son fidèle rat, il affrontera bien des menaces, réelles ou non pour sa survie mais aussi pour celle de son monde.

     

    Joe the Barbarian - Hallucination

    Le voyage commence pour Joe, préparez-vous à être envoutés !

     

    Tout au long de ce récit fantastique, Grant Morrison replonge dans les méandres de l’enfance et nous y emmène avec lui. Dépeignant avec brio les rêves et les peurs de nos jeunes années, il ouvre une porte sur un monde merveilleux et perdu au fin fond de notre imagination infantile. Je vous assure, cherchez bien et vous retrouverez tous cet univers magique où vous avez vécu toutes vos premières aventures. Souvenez-vous en, ces épopées, pleines de pirates, de chevaliers, de robots ou de super-héros… Et bien, suivez Joe et vivez les !

    La patte de cet auteur talentueux et toujours surprenant réussit à réveiller en nous une flamme disparue ou diminuée depuis bien longtemps, avec une douceur nostalgique et poétique, celle des rêves, peuplés de paysages éblouissants, de machines volantes et de créatures incroyables et on se laisse emmener par Morrison tout au long du voyage, émerveillés, impatient de connaître le sort de Joe en regrettant presque que le temps passe si vite pendant cette lecture. Un autre point fort du scénario réside dans la connexion des deux aventures de Joe. En effet, on peut voir l’influence du monde réel, que cesoient les objets ou les évènements qui s’y produisent, sur les hallucinations de l’adolescent.  Cela renforce la cohérence du récit et rappelle les véritables enjeux de l’histoire au lecteur tout en éclaircissant petit à petit le bout du tunnel dans lequel l’auteur nous promène intelligemment.

    La construction du récit, l’élément le plus risqué dans ce genre de double histoires reste malgré tout très claire, compréhensible et sans aucune longueur. Et maintenant, vous pensez retourner en enfance uniquement grâce à Grant Morrison ? Attendez voir les planches sublimes de Sean Murphy…

     

     

    Joe the Barbarian - Bedroom

    Avouez, on a tous rêvé d’une chambre comme ça…

     

    En les admirant, on sent bien que les deux auteurs travaillaient totalement ensemble, l’un sublimant le talent de l’autre. Les dessins de Sean Murphy illustrent parfaitement le récit imaginé par Grant Morrison et on se rend compte très vite que l’auteur n’est pas le seul à être retombé en enfance. On sent bien que Murphy s’éclate en dessinant tous ses fantasmes d’enfant, comme la chambre ci-dessus - il l’a d’ailleurs avoué dans une interview publiée dans les pages bonus de l’édition Urban Comics ! - mais aussi les jouets de Joe qui n’ont pas été choisis au hasard et permettent au lecteur d’encore plus s’identifier et accompagner l’équipe dans cette grande aventure avec joie. Si vous ne voyez toujours pas de quoi je parle, regardez les génériques de vos dessins animés préférés voire oubliés d’il y a 15 ans, vous serez très vite touchés par ce sentiment incomparable qui nous accompagne tout au long de ce comics.

     De plus, le dessinateur dévoile ici, pour notre plus grand plaisir, toute l’étendue de son talent. Il illustre ainsi merveilleusement bien le malaise ambiant et multiple du récit - celui bien réel de Joe, les problèmes financiers de la famille, la coupure de courant ou encore l’orage au dehors – avec des teintes très sombres dès le début nous servant des planches d’une obscurité poétique inouïe, notamment un superbe panorama de la rue de Joe sous la pluie au crépuscule. Afin d’imager un peu plus l’ambiance étrange, il utilise des plans et des angles de vue peu commun pour troubler l’esprit du lecteur, et croyez-moi, ça marche très bien !

     Mais ce n’est pas la seule particularité que Sean Murphy nous offrira, en effet, il aime aussi ajouter de petites cases de « transition » entre deux plus grosses, afin de focaliser le lecteur sur un détail particulier et de ne pas le perdre en route. Enfin, et j’ai gardé le meilleur pour la fin, il nous gratifie de magnifiques splash pages, fourmillant de détails et de références en tous genres, provocant une immersion totale du lecteur, le laissant totalement rêveur. Ca faisait un bon moment que je ne m’étais pas attardé autant sur les dessins d’un comics et là, je suis resté littéralement scotché sur chacune de ces doubles pages pendant cinq minutes…

     

    Joe the Barbarian - Bus

    Vous avez déjà vu un trajet de bus aussi sombre vous ?

     

    Pour finir, je vais tout vous avouer, quand j’ai vu le pitch de Joe the Barbarian sur différents sites, je n’ai pas été plus emballé que ça et je ne savais surtout pas à quoi m’attendre. Cependant, les différents avis que j’ai pu lire à droite et à gauche m’ont convaincu et je l’ai acheté le jour de sa sortie en France…et je l’ai dévoré ! Un scénario envoûtant et des planches sublimes, que demandez de plus ? Ce comics poétique,  magique et brillant vous rendra nostalgique. Vous ferez un voyage dans le temps au cœur de votre enfance et vos rêves les plus fous reviendront à la surface. Après tout, la presse généraliste aime nous qualifier, nous les lecteurs de comics, d’ «adulescents », donc ne vous inquiétez pas, le voyage ne sera pas si long ! Et si vous pensiez que le trajet de votre chambre à votre cuisine était fastidieux, attendez de voir celui de Joe, accompagnez le…

     

    Joe the Barbarian - Splash page Jouetville

    …et laissez vous envoûter

     

    PS : Félicitations au Comics-Corps qui fait appel à des guests de qualité pour des titres d'exception 

     

     

    2xR


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  • Alors que nous sommes définitivement entré dans le mois halloweenesque et que le Zero Month de DC est maintenant terminé, il est temps de voir ce que ces titres « spéciaux » valent réellement. Bien entendu les 52 titres ne seront pas tous critiqués, et comme l'indique le titre, les reviews seront «  flash » ce qui veut dire qu'elles ne seront pas autant développées qu'à l'accoutumée. De nouveaux titres seront ajoutés donc si vous ne voulez pas en rater, revenez régulièrement.

    Earth 2 :

    Ce numéro nous plonge en pleine guerre contre l'armée d'Apokolips envoyés par Darkseid. On y découvre comment les héros ont combattus avant les événements du numéro #1 et son lot de drames.

    Un numéro au rythme effréné, aux combats dantesques le tout servit par des dessins vraiment très beaux faisant penser ( à moindre échelle ) à du Alex Ross sur certains plans. Certains plans de ce numéro font d'ailleurs penser aux différentes représentations d'Apokolips du passé.

     

    Aquaman :

    Retour sur le passé d'Aquaman. Ici pas d'enfance : on commence directement à l'adolescence d'Arthur Curry prenant conscience de sa destinée alors que son père vient de décéder.

    Ici la quête du passé d'Aquaman se suit avec intérêt. Il rencontrera différents personnages qui l'aideront ( ou pas ) à trouver Atlantis son royaume supposé. En plus d'être très bon scénaristiquement, les dessins arrivent à nous plonger au sein du récit. De plus la dernier page est d'une beauté qui soufflera les lecteurs.

     

    Superman :

    Krypton. Juste Krypton comme on nous l'a servi environ 379 fois depuis la création du personnage. On aime ou pas, mais on ne pourra pas nier que le classicisme à la limite du chiant qu'est ce numéro. C'est à peut près beau, mais les couleurs sont assez spéciales. Au final on ne retiendra pas grand chose de ce numéro à part un bon «  encore Krypton le mois prochain ? Oh non ! »

     

        

    Swamp Thing :

    Ici pas vraiment d'origines . C'est de The Rot dont il est question. On suit sa quête de destruction du Green et du Red. Un numéro gore et malsain comme on en a l'habitude depuis un certain moment. Il risque encore de diviser, mais on ne peut pas nier sa qualité.

     

    All Star Western - Jonnah Hex :

    Dislamer : Qu'on le dise tout de suite, All Star Western je m'en fou. C'est simple, à la vue des nombreuses séries que proposes DC j'ai tout simplement pas le temps de me consacrer à celle là. Donc je n'y connaît pas grand chose pour ce relaunch. Malgré tout quand j'ai vu que ce zero touchait aux origines de Hex, là j'étais intéressé.

    Et les origines sont bien traitées. On suit plusieurs moments de la vie de ce « héros » de sa petite enfance à son adolescence. Et le moins que l'on puisse dire est que sa vie était mouvementée.

    C'est donc un numéro correct qui ne restera pas dans les mémoires mais qui se laisse lire.

     

                  

    Worlds' Finest Hunter Power Girl :

    Ici Levitz nous raconte la rencontre entre Robin et Supergirl de terre 2. Faisant toujours lien avec Earth 2, on suit tout d'abord un moment crucial ( ou pas ) de la vie des deux héroïnes avant leurs rencontres. À mon sens, la partie concernant Selina est beaucoup mieux traités que celle de Kara qui est au final sans réel intérêt. On aura même le droit à une fin assez tragique. Coté dessin, c'est le même constat. La partie concernant Power Girl est vraiment très pauvre et Superman est vraiment... Laid.

     

    Catwoman :

    Un numéro qui laisse perplexe. Nous sommes à différents moments de la vie de Selina Kyle qui est à la recherche de sa véritable identité. On y voit son passé de voleuse qui diffère quelque peu de ce connaissait d'elle. Le récit est assez confus et on arrive difficilement à s'imprégner de l'histoire.

    Heureusement les dessins d'Adriana Melo rattrapent un peu le tout en nous livrant des visages vraiment convaincants.  

     

     

    Red Lantern :

    Ce numéro 0 est l'occasion de revenir sur la raison de la haine pure d'Atrocitus. Après que sa famille et sa planète entière fut assassinée par les Manhunter ( l'armée des guardians ) il deviendra un être de pure haine dont le seul but est de tuer les guardians.

    Bien que les origines du red lantern soient souvent reprises que ce soit dans War of Green Lantern voire dans les premiers numéros de Red Lantern ( du New 52 ), l'intérêt est de voir l'initiation d'Atros devenu Atrocitus le destructeur que l'on connaît aujourd'hui. Un numéro qui ravira les amateurs des Red Lanterns.

     

    Team 7 :

    Face à l'émergence de super-héros comme Superman, Wonder Woman et d'autres Metahuman, le gouvernement américain décide de créer une équipe de « prévention » pour régler certains conflits.

    Ici on a une équipe que l'on pourrait comparer à celle du film the Expendables. Des soldats badass qui risquent de tirer dans le tas pour combattre des êtres surpuissants. Ce 0 est un numéro d'introduction qui permet de se familiariser avec les membres comme Deathstroke ou Grifter. Si vous aimez ce qui est bourrin, vous apprécierez.

     

    Sword of Sorcery :

    Amy Winston est une ado vivant sur la route avec sa mère. Sa vie n'a jamais été normale et elle n'a jamais eu le temps de se faire de véritables amis. À l'aube de ses 17 ans, cela ne semble pas aller en s'améliorant alors qu'elle va découvrir son véritable destin.

    Titre totalement «  girly », Sword of Sorcery fait penser aux séries animées pour filles des années 90 avec une héroïne en marge qui va soudain devenir une guerrière/princesse/déesse ( rayez la mauvaise proposition ). Et bizarrement, ça fonctionne assez bien. Le coté médiéval qui arrive au fil de ce numéro semble assez bien traité, l'action est présente et ce n'est pas vraiment moche.

    On a le droit à un backup de Beowulf le guerrier vivant dans un monde apocalyptique sommé par le roi de débarasser le royaume de Grendel. Un peu moins passionnant, on attend de voir la suite pour se prononcer définitivement.

         

     

    Flash :

    Francis Manapul revient sur les origines de Barry Allen ( que l'on retrouve déjà en partie dans Flashpoint ). Alors que sa mère meurt pendant son enfance et que le meurtre est mit sur le dos de son père, Barry va devenir membre de la brigade scientifique de la police pour tenter d'innocenter son père. La suite on la connaît ( et si c'est pas le cas lisez donc ce numéro ).

    Très classique mais toujours intéressant ce numéro nous montre le passé d'Allen et comment il a vécu ses années difficiles sans parents. Coté graphique, le style fonctionne toujours aussi bien.

     

    Cyborgwolf


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  • Ce mois-ci, Thanos est à l'honneur chez Marvel. Brièvement aperçu à la fin d'Avengers, La maison des idée surfe sur le succès d'un anti-héros peu connu du grand public et re-publie sous forme de one-shot deux récits de Jim Stalin, créateur du personnage et maître incontesté des sagas cosmiques.

    The Thanos Quest

     

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    Sorti en 1990, The Thanos Quest narre les pérégrinations du titan fou dans son ultime espoir de reconquérir son amour éternel, Death, la personnification de la mort. Pour ce faire, il se met en quête des 6 Infinity Gems, des artefacts cosmiques qui, réunies, offrent un pouvoir sans limite et un contrôle quasi-total de l'univers.

    Bien entendu, les gemmes sont éparpillées aux confins de l'espace et des dimensions, et appartiennent à différents Elders, sortes d'entités cosmiques très puissantes. Et inutile de préciser qu'ils ne sont pas prêts à se séparer de leurs trésor, du moins pas de la manière douce. Thanos affrontera des ennemis aux noms aussi folkloriques que l'In-Betweener, The Gardener ou encore The Grandmaster.

     

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    Ne lisant pas de cosmique, j'étais assez perplexe avant de commencer ce numéro. Débuter dans cet univers, c'est un peu comme se lancer dans une histoire qui à 10 000 ans de continuité, avec des guerres, des grands anciens façon Lovecraft, des concepts personnifiés et des entités immatérielles omnipotentes. La grande surprise, c'est que c'est très accessible. L'histoire est posée en quelques pages et le voyage débute très rapidement. Le récit est fluide et sans temps mort, sans longueur. Si le scénario fait à première vue très blockbuster, simple prétexte à des bonnes bastons entre demi-dieux, on assiste en fait à la démonstration de toute la puissance de Thanos, aussi bien physique qu'intellectuelle. C'est même parfois assez perché et aux limites du psychédélisme.

    Côté dessin, c'est Ron Lim qui assure. Et c'est franchement beau. Aucune case n'est surchargée, les vastes étendues stellaires ne tombent pas dans le kitch ou le bâclé, c'est propre et net. Si les décors ne sont bien entendus pas extrêmement détaillés, c'est tout de même assez contemplatif et l'impression de grandeur et d'infinie est parfaitement retranscrite.

     

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    Quand je vous dis que c'est contemplatif... 

     

     

    Thanos : The final Threat

     

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    Deuxième récit publié par Marvel, celui-ci est beaucoup plus ancien puisqu'il date de la fin des années 70. Sans être une véritable histoire sur Thanos, c'est avant tout une histoire des Avengers dans leur énième tentative de sauver le monde.

    Pour l'empêcher de détruire la terre, les Vengeurs (composés à ce moment d'Iron Man, Captain America, Scarlet Witch, le Fauve, La Vision, Thor et Moondragon) seront aidé par Captain Marvel, Spidey, La chose et... l'incroyable Adam Warlock, némésis de Thanos. Le scénario réserve quelques surprises. Des retournements de situations, des personnages improbables, un team-up comique, du tabassage d'extra-terrestres... Le récit est beaucoup plus léger que The Thanos Quest, mais la fin est tout aussi sombre et dramatique.

     

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    Cette fois-ci, Starlin à décidé d'assurer aussi bien le scénario que le dessin. Et il faut l'avouer, il pêche un peu niveau graphique. Sans être laid, son trait est beaucoup plus grossier que ce qu'à produit Ron Lim 15 ans plus tard. Question d'époque peut-être, mais les couleurs sont très criardes, les décors moins travaillés.

     

    Dans tous les cas, pour respectivement 7 et 5$ (le premier étant un peu plus long), ces deux récits sont la parfaite occasion de découvrir le cosmique avec un personnage qui est devenu, au fil des ans, une figure tragique de l'univers Marvel. Et avec ses futures apparitions dans Avengers 2 et Guardians of the Galaxy, on risque d'en entendre parler très souvent. 

    DevilPoulet

     

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  • Les tortues ninja. Certains ont connus avec les comics dès le début,d 'autres avec les films, mais beaucoup ont découvert le dessin animé de 1987. Un animé qui est devenu culte pour deux raisons : Tout d'abord c'était un bon dessin animé pour enfants, et ensuite parce que la nostalgie nous fait idéaliser ce qui sortait quand on était gosses.

    Plus tard, d'autres animés, séries lives et autres films animés ont fait leur apparition jusqu'à encore quelques années. Ces animés / séries je ne les aient pas suivis car c'était «  pour les gosses » ( c'est con un ado ), alors quand j'ai entendu parler cette année d'une nouvelle série animée sur les tortues, je dois avouer que j'ai été curieux et … un peu inquiet quant-à la direction artistique. C'est sur Nickelodeon que sort l'anime. La chaîne a déjà produit l'excellente série Avatar et Korra sa suite

    Et donc aujourd'hui sont sortis les deux premiers épisodes de la série. Mais que vaut-elle finalement ?

    L'histoire commence donc dans les égouts où l'on rencontre les 4 tortues en plein entraînement. Ce premier passage est en fait une démo technique. En effet on est plongé directement dans l'action et cela permet de se faire à l'animation, mais on y reviendra plus tard. Cet entraînement nous montre aussi quel type d'humour est présent dans cette série. Et autant le dire tout de suite même si c'est une série pour enfants, ce premier épisode est assez drôle.

    Cet épisode est aussi l'occasion de nous raconter le passé des tortues et en particulier leur «  naissance » en tant que mutante. Encore une fois on diverge du comics originel mais avec les années on en a l'habitude et finalement on passe outre. On note d'ailleurs que même si leur genèse est dévoilée, on ne connaît bien entendu pas toute la vérité sur l'histoire et notamment sur Splinter.

    C'est vers le milieu de l'épisode #1 que commence réellement l'épisode avec la première sortie à l'air libre et donc les premiers ennuis ( je ne m'attarde pas dessus, ça gâcherait le plaisir de visionnage ).

    Que peut-on réellement dire sur l'histoire ? Pour un premier épisode il faut avouer que ça tient la route. L'épisode est bien rythmé et l'humour présent fonctionne assez bien et on arrive même à avoir un petit twist de fin pour nous donner envie de voir la suite. Pour les personnages il ne faut bien sûr pas s'attendre à de l'ultraviolence ou un Raphael badass comme dans le comics mais les caractères sont bien respectés.

          

    Graphiquement là aussi c'est plutôt réussi. Le design des tortues bien que pouvant laisser songeur passe finalement assez bien et s'accorde bien avec les scènes d'actions. Cependant il faut avouer que le design de Splinter est assez déroutant la première fois, mais là aussi on finit par s'habituer. Petite impression personnelle, Michelangelo fait vraiment très féminin dans certaines scènes. Les ennemis ont un design à la Mr.Smith en apparence mais on a tout à apprendre sur leur vraie identité et leur visage caché. Les humains pour le peu qu'on voit ont des visages assez spéciaux. Cependant on peut imputer ça à la direction artistique de la série. Reste enfin à savoir si la ville aura une vraie identité ou si elle sera simplement là pour les besoins de l'histoire.

    Le doublage est plutôt correct pour les 4 tortues même si la voix de Michelangelo peut paraître vraiment enfantine. Une petite réserve aussi pour la voix de Splinter qui est.. Spéciale.

    On note que le générique reprend le début du générique originel pour ensuite s'orienter vers une partie rap. On aime ou on aime pas, le fait est que d'entendre à nouveau ce générique touche la corde sensible de ceux qui ont connu la série de 87.

    Pour un premier aperçu on peut dire que la série semble correct. L'animation et le doublage sont bons sans être exceptionnel, ce qui arrive souvent dans l'animation américaine. On retrouve l'ambiance fun des tortues et les phases d'actions sont plutôt bonnes. On attend donc la suite pour découvrir quelles aventures attendront les tortues.

    Les enfants ( pour peu que la série passe en France ) sauront apprécier une série qui ne les prend pas pour des idiots tandis que les plus vieux poussés par la nostalgie sauront l'apprécier. On aurait presque envie de crier « Cowabunga ! » 


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    Après un premier tome sorti en mars 2012, la série de Greg Rucka revient avec le second tome reprenant les numéros 6 à 10 + un numéro d'Avenging Spider-Man et un de Daredevil. Le tome 1 étant de très bonne qualité tant au niveau de l'écriture que du coté graphique, on est en droit d'attendre que les 6 numéros de ce tome le soient tout autant. Le pari est-il tenu ?

    The Punisher #6-#10, The Avenging Spider-Man #6, Daredevil #11

    Dans les numéros précédents, Castle affrontait un gang ayant fait une tuerie lors d'un mariage. Au cours de sa quête de justice, il s'est confronté au nouveau Vautour engagé par ce gang pour le tuer. Il sortira vainqueur de la confrontation mais pas indemne.

    Grièvement blessé, Frank n'abandonne pas pour autant son rôle de justicier. Il continue ainsi sa traque des membre du gang «  The Exchange » pour leur faire payer le massacre perpétré quelques mois plus tôt. Au court d'une « mission » d'élimination, il rencontrera un soldat qui avec qui il a beaucoup de points communs.

    La seconde histoire se déroulant directement après les événements en rapport avec The Exchange, concerne le disque dur trouvé par Matt Murdoch. En effet, celui-ci continent toutes les informations qui pourraient détruire les principales organisations criminelles de l'univers Marvel. Le Punisher aimerait donc mettre la main dessus. C'est sans compter sur Spider-Man et Daredevil qui ne vont bien entendu pas le laisser faire.

    Comme pour le tome 1, on se retrouve encore une fois avec un récit de qualité. Le parallèle entre les forces de police tentant de résoudre l'affaire de The Exchange et la « mission » de Castle est toujours amené de manière fluide. On prend plaisir à suivre l'enquête des deux policiers et voir leur point de vue divergeant concernant le boulot du Punisher.

    Du coté de Castle, sa soif de justice est toujours présente et son évolution est plutôt réussie. Rucka arrive à donner de la profondeur au personnage qui ne parle pourtant que très peu.

    On peut reprocher un cliffhanger qui se voyait depuis le début et qui au final n'étonnera que très peu. Mais au moins il colle parfaitement à l'histoire et promet de donner quelque chose de bien.

          

    La seconde histoire ( Avenging Spider-Man #6 écrite par Waid et Rucka ) où Castle rencontre Daredevil est elle vraiment géniale. La confrontation morale des deux hommes est très bien exploitée. Murdoch ne peut faire confiance à Castle mais s'y retrouve contraint par la force des choses. Spider-Man quant-à-lui est toujours aussi drôle surtout confronté au Punisher de nature froide et qui ne se soucie pas de ses alliés. L'histoire se prolonge dans le Daredevil #11 cette fois écrit par Waid seulement. Ce mini crossover termine sur un retournement de situation absolument inattendu et qui prendra les lecteurs de court et qui laisse beaucoup d'interrogation sur les événements prochains.

    Coté dessin le niveau est vraiment très bon : Les personnages sont très expressifs et on peut par exemple pour Castle voir les marques de ses derniers affrontements ainsi que la fatigue se lire sur son visage. Il évolue physiquement tout au long de l'histoire pour finir presque méconnaissable.

    Les numéros d'Avenging Spider-Man et de Daredevil ont d'ailleurs leur style propre qui reste tout aussi bon mais qui montre bien que l'on est dans l'univers du man without fear et de l'araignée. Il est agréable de pouvoir sentir ce changement d'ambiance.

    Pour conclure on peut dire que cette série devient culte au fil des numéros que l'on enchaîne avec un réel plaisir. On y retrouve la violence d'un punisher mais aussi les faiblesses d'un homme blessé au combat ce qui apporte un vrai plus à l'histoire. De plus certains événements bien que prévisibles sont eux aussi très bien amenés et viennent ajouter une profondeur à l'histoire.

    Si vous êtes fan du Punisher et que vous avez lu et apprécié le premier tome, n'hésitez pas à vous procurer celui-ci qui j'en suis sûr vous donnera envie de lire la suite le plus rapidement possible. Si vous n'avez pas lu le premier tome, on ne peut que vous conseiller de le faire le plus vite possible pour enchaîner avec celui là !

    Cyborgwolf

              


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