• GAMBIT2

    Gambit #2 – Août 2012 – 3$

     

    Sorti le mois dernier, le premier numéro de la nouvelle série du voleur cajun semblait prometteur et m'avait laissé plutôt enthousiaste quant à la suite. En occultant le cliffhanger très moyen, l'histoire était plutôt bien menée et le dessin était loin d'être moche. Peut-on en dire autant de ce numéro 2 ? La réponse est claire : non.

     

    Clairement, je me suis ennuyé en lisant ce titre. Pas que ce soit nul, mais rien ne m'a captivé. Grosso modo, on suit la même recette que le premier. Mais là ou le cambriolage du #1 était bien mis en scène, James Asmus accumule ici les clichés. Et c'est dur à concevoir, mais même dans un single de 20 pages, certaines scènes m'ont parues se traîner en longueur...

     

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    Quand je vous dis que c'est cliché...

    Côté dessin, Clay Mann m'a semblé un peu en dessous du numéro 1. Non, ce n'est pas laid, mais non, ce n'est pas transcendant.

    Que reste-t-il à sauver, dans ce cas ? Le tout début, et la toute fin. Un personnage très inspiré Matrix qui donne un ton humoristique pour ouvrir l'histoire, et une fin qui me donne quand même envie de lire la suite. 

     

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    Bon je vous l'accorde, voir une femme se faire rentrer dedans en voiture, c'est quand même drôle
     

     

    Gambit est loin d'être une mauvaise série, mais il y a clairement mieux. Encore une fois, ce n'est que le numéro 2, difficile de juger sur le long terme. Et j'ai tout de même envie de voir la direction que prendra l'histoire.

    DevilPoulet


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    Que ce soit chez DC ou Marvel, il y a toujours un ou plusieurs héros présent depuis toujours ou presque dans l'univers mais que l'on ne suit pas forcément. C'est le cas de Captain Marvel. La principale raison du peu d'intérêt que je portais au personnage était l'étendue de l'univers cosmique de Marvel. Beaucoup plus compliqué à appréhender que celui de DC, je n'ai jamais eu le courage de m'y plonger.

    Pourtant ma curiosité a été attisée ces derniers mois avec l'annonce d'une nouvelle série ongoing Captain Marvel.

    Petit cours d'histoire : Captain Marvel était à la base une marque de la société d'édition Fawcett Comics. DC Comics intenta un procès à la société au motif que Captain Marvel était trop similaire à Superman. Plus tard DC Comics sortira une série Captain Marvel.

    Mais en 1967, Marvel ( la société d'édition ) gagne le droit d'exploitation du nom Captain Marvel. DC dû renommer son Captain Marvel en Shazam!.

    Pour garder la licence Captain Marvel, la maison d'édition doit sortir une série tous les deux ans au maximum.

    Whiz2

    Qui est Captain Marvel ?

    Créé par Stan Lee en 1967, Captain Mar-vell est un soldat alien ( les Kree ) qui a pour mission d'étudier les avancées technologiques de la Terre. Au fil du temps abandonnera son rôle d'espion pour protéger la planète. Il sera donc considéré comme un traître par sa nation d'origine.

    Il combattra entre autre Thanos et participera à la création de Drax le destructeur.

     

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    Le rôle de Captain Marvel sera emprunté par plusieurs personnages tout au long des décennies dont Genis Vell le « fils » du premier Captain Marvel.

    Récemment Mar-Vell ramené à la vie grâce à l'énergie du phoenix a perdu la vie lorsque l'entité a décidé de récupérer son énergie.

    Aujourd'hui c'est Carole Danvers qui endosse le costume de ce héros galactique.

    Carole Danvers connue autrefois sous le nom de Miss Marvel faisait partie de la team New Avengers depuis 2010.

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    Captain Marvel #1 & Captain Marvel #1 variant editio

     

    Le numéro commence sur un combat entre Absorbing Man et Captain America et Miss Marvel. Après l'affrontement, Rogers et Danvers discutent à propos de l'héritage de Mar-Vell. Pour Captain America, « Captain Marvel » n'était pas un nom mais titre, un héritage que Danvers peut utiliser pour faire le bien. Après cette entrevue, Carol commencera à s'interroger sur son futur afin de savoir si elle doit prendre le nom Captain Marvel ou non.

     

    Coté scénario, c'est un bilan très mitigé. Beaucoup apprécient, personnellement je trouve ce numéro plutôt étrange. Non pas qu'il soit mauvais, mais il est très lourd à lire. C'est en premier lieu très bavard. Ce n'est pas un défaut quand c'est bien écrit, mais malheureusement ce n'est pas le cas. On fini par s'ennuyer et ne pas rentrer dans l'histoire. Les états-d'âme de Carol semblent lointains et sans intérêt et la décision que va prendre l'héroïne à la fin du numéro est vraiment amenée de manière maladroite. De manière générale on se trouve dans un cliché de série pour « fille » écrite par une femme et du coup ça ne prend pas. Surtout que Danvers est pas mal exploitée en général.

    De plus le speech de base est assez mal amené. Un numéro un ( exception faite de panini en France qui nous sort des numéros #1 sans queue ni tête ) est censé introduire quelque chose et d'avoir un minimum d'explications. Il est normal d'attendre un minimum de récapitulatif pour les personnes qui ne lisaient pas la série avant. Et ce n'est pas le cas, on est plongé directement dans la continuité de Marvel avec des événements évoqués mais jamais vraiment expliqués. Pour quelqu'un qui ne suit que très brièvement le cosmique, c'est vraiment un problème. Enfin, cet argument est plutôt personnel et ne concernera probablement pas tout le monde.

     

    Coté dessin, c'est une catastrophe à tous les niveaux. Là encore les avis divergent. Mais globalement on est face à des dessins brouillons qui ne rendent pas honneur à l'histoire. Tout paraît figé, comme si on regardait un tableau qui ne racontait rien. Le visage de Carol semble ne jamais bouger. C'est toujours la même expression qu'elle affiche ; qu'elle réfléchisse ou qu'elle soit en pleine discussion. Tout ceci couplé à une histoire qui ne tient pas franchement la route, cela donne un cocktail plutôt indigeste.

     

    Au final, ce Captain Marvel #1 est vraiment une déception. Un style graphique totalement inapproprié, un récit bancal et mal écrit. Ce numéro ne réussit pas à nous donner envie de lire la suite. Cependant je n'enterrerais pas la série tout de suite et continuerais d'espérer une remontée de qualité. Le numéro 2 est sorti le 15 de ce mois et la critique arrivera le plus vite possible.

     

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  • Il y a quelques semaines, Marvel a teasé deux séries pour cet été : Hawkeye, puis Gambit. Alors que Hawkeye attisait la curiosité, il faut bien avouer que Gambit n'était pas forcément un titre prometteur. Après tout Gambit bien qu'étant un très bon personnage n'a jamais été non plus traité avec génie. Il était donc normal de ne pas attendre énormément de cette nouvelle série. Marvel était aussi responsable du peu d'intérêt suscité par la série : La campagne de promotion n'était absolument pas développée et c'est bien dommage.

     

     

    Qui est gambit ?

    Apparut pour la première fois en 1990, Rémy Lebeau est un voleur de la Nouvelle-Orléans. Travaillant pour la guilde des voleurs. Il a pour pouvoir de manipuler l'énergie cinétique ( pour tout faire exploser ) et est très habile avec les cartes.

    La guilde des voleurs est en pleine rivalité avec la guilde des assassins. Pour tenter de réconcilier les deux guildes, Gambit va se marier à Bella Donna Boudreaux ( de la guilde adverse donc ). Malheureusement elle mourra très rapidement après. Vous pouvez retrouver l'histoire de Gambit dans le premier X-Men the origins bien que ce soit de très faible qualité. Gambit est aussi dans le film ( qui n'existe pas ! ) X-Men Origins : Wolverine maaais je ne m'attarderais pas dessus...

    À la suite de tous ces événements Gambit rejoindra les X-Men dans l'équipe dirigée par Scott Summers.

     

    Le speech du numéro 1 de la nouvelle série est le suivant : Gambit est invité à une collecte de fond pour une école. Le hasard fait bien les choses, c'est justement là où se déroule la « fête » qu'il veut voler un objet qu'il convoite. Rémy décide de s'y rendre sous couverture de membre des X-Men. Il va donc devoir chercher l'objet voulu et le voler sans se faire attraper.

     

    L'histoire pour un premier numéro n'est pas mauvaise du tout. On y retrouve Gambit en charmeur qui se sert de ses talents pour parvenir à ses fins. Le récit a un petit coté espion pas mauvais du tout et la mission se suit assez facilement. On arrive très rapidement à la fin. La fin justement, elle pose quand même deux petits problèmes :

    • Qu'est ce qu'il a volé exactement ? Non parce que ça a de l'énergie visiblement mais on ne nomme jamais l'objet et on ne le voit jamais clairement. Est-ce que ça sera expliqué plus tard ? Mystère !

    • Le cliffhanger de fin est plutôt facile et pas forcément super bien amené. On en vient juste à se demander ce qu'il se passe vraiment.

     

     

    Coté dessin le contrat semble plutôt bien rempli. C'est dans l'ensemble assez joli et, à la manière du speech de base on se sent dans un univers d'espions, « mafieux » et voleurs. La seule chose un peu gênante est le costume de voleur de Gambit. Autant un costume en cuir moulant passe sur Black Widow, autant sur un homme c'est simplement pas possible.

    Mais passé cette petite faute de goût, le dessin est plutôt agréable à la vue.

    En résumé, gambit #1 fait bien son travail de numéro introducteur. On y pose une situation qui laisse une fin ouverte ( peut être trop d'ailleurs ). On attend donc le numéro 2 en se demandant si la série va tenir le coup sur la longueur.

    Donc malgré la promotion inexistante ( ou vraiment très faible ) de Marvel, c'est une série qui peut s'avérer vraiment intéressante dans le futur. Je ne peux que conseiller au moins le numéro #1.

    On se retrouve le mois prochain pour la suite.

     


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  • Quelques mois après Spider-Island très réussi, Dan Slott nous livre un nouvel event tout aussi important : End of Earth. Vendu comme un événement encore plus grand que Spider-Island, end of earth ne touche plus seulement new york mais le monde entier.

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    - The Amazing Spider-Man #682-#687

    - End of earth #1

    - The avenging Spider-Man #8

    Dans end of earth, le docteur Otto Octavius annonce au monde qu'il a un plan pour sauver la planète. Octopus peut selon ses dires stopper le réchauffement climatique de la planète. Pour cela il souhaite envoyer autour de la terre une armada de satellites qui empêcheraient les rayons nocifs de rentrer sur terre ( ou quelque chose dans le genre je suis pas physicien ). Doc Oc avance comme argument de sa nouvelle philanthropie sa mort prochaine. Très faible, Octavius sait qu'il n'en a plus pour longtemps avant de mourir. Le monde entier semble enthousiaste à cette perspective d'avenir sauvé. Ainsi les nations unies vont faire une assemblée spéciale pour décider si Otto doit être prit au sérieux ou non. Peter Parker de son coté ne fait absolument pas confiance à son vieil ennemi. Il va donc convoquer les vengeurs pour tenter en premier lieu de convaincre les membres de l'ONU des mauvaises intentions d'Octavius. Cependant l'ennemi de spider-man va engager des anciens super-vilains ( et héros ) pour assurer la protection de ses satellites avant le lancement au cas où l'araignée voudrait contrecarrer ses plans.

    Spider-man va donc demander à des héros peu ( voire pas du tout ) connus de l'aider dans sa tâche. Dont... Kangaroo dont je ne résiste pas de mettre une image !

     
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    End of earth est donc un récit épique qui va confronter spider-man à une des plus grande difficultés : Sauver le monde de manière globale. En effet il ne doit pas sauver la terre d'un ennemi mais d'une menace s'étendant à toute la planète.

    Le récit se lit assez rapidement. L'action va en effet très vite et les différents événements s'enchaînent avec rapidité. Le périple de Parker à travers le monde se suit agréablement et ses compagnons de voyage sont... Intéressants...

    Autre point agréable, on voit enfin le plan d'Octopus après plusieurs numéros de mystère. On sait ce qu'il fait et pourquoi.

    Les sinisters six qui font leur grand retour auprès d'Octavius sont aussi un point important de cet arc. Car ( et c'est rare ) on est prit d'un doute lors de la lecture : Spider-man se trompe-t-il sur les intentions d'Octopus ? Et la terre sera-t-elle sauvée au final ?

    Le petit bémol concerne les à cotés de l'histoire. On a en effet dans l'album le numéro 1 de End of Earth et le 8 d'avenging spider-man.

    End of earth 1 s'attarde sur les héros qui aident spider-man. Le rythme est un peu lent et le fait qu'on ne soit pas habitué à voir ses héros ( Surout Hibbs ) déroute quelque peu.

    Avenging s'attarde sur un flashback suite à un des événements ( que je ne dévoilerais pas ). Là il faut être adepte des retours en arrière et accepter de se plonger dans une autre histoire expédiée en un numéro.

    Bien qu'ils ne soient pas mauvais en soit, ils restent quand même un poil en dessous niveau qualité. Ce n'est pas ce qu'on retiendra de End of Earth

     

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    Coté dessin Ramos et Casseli font toujours un bon duo qui nous livre un très bon travail. Les dessins sont beaux et clairs, l'action n'est pas brouillonne et certains plans sont même très agréables à regarder. C'est encore une fois un pari réussi de ce coté là. Le design de la nouvelle tenu de Peter est d'ailleurs plutôt surprenant mais pas du tout désagréable.

    Notons qu'après le 687 ce n'est plus Humberto Ramos qui est au dessin ( et on verra dans les futures reviews de la suites des aventures de Parker que cela se ressent légèrement ).

     

    Bien que l'histoire soit bonne, End of Earth n'est pas non plus l'événement bouleversant et jamais vu qui était annoncé par Marvel. Plaisant à la lecture, souvent drôle et parfois dramatique. On reste quand même bien loin de Spider-Island qui semblait plus aboutit niveau scénario et personnages. Cet album est cependant dans la continuité de ce que fait depuis un certain temps déjà et on ne peut que le recommander aux personnes appréciant le travail de Dan Slott sur Spider-Man.

    Je laisse le mot de la fin à Parker :

     

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    En 1987 est publiée dans trois des mensuels de l'homme-araignée de l'époque une saga qui restera dans les annales de Spider-Man : Kraven's Last Hunt, ou la dernière chasse de Kraven. Dans ce comic écrit par John Marc de Matteis et dessiné par Mike Zeck, on assiste à la dernière bataille entre Spider-Man et un de ses plus féroces antagonistes : Kraven le chasseur.
     
    Avant de parler de l'œuvre en elle-même, une brève piqure non pas d'araignée mais de rappel : en 1964 apparaît dans les pages de Amazing Spider-Man #15 un nouveau super-vilain, Sergei Kravinoff alias Kraven. Chassé de son foyer, Kraven traverse les continents où il se forge sa réputation de chasseur réputé pour finir en Afrique où une étrange potion lui confère une force, une vitesse et des sens accrus. Appelé à New York, Kraven engage son honneur dans le défi de vaincre Spider-Man., sa « proie ultime ». Super-vilain atypique dans le cadre des années 60, Kraven semble dépourvu de motivations crapuleuses.
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    1987. Kraven, dans un état proche de la folie du fait de son obsession et de ses échecs face à Spider-Man, désabusé face à un monde « moderne » auquel il est inadapté, conçoit un plan minutieux et machiavélique pour prouver sa supériorité sur celui qu'il considère comme sa dernière proie à vaincre, son objectif final, en faisant intervenir le monstrueux Vermin, pendant que lui se substitue à notre tisseur. Dans la majeure partie du comic, très adulte au demeurant, le scénariste focalise l'attention du lecteur sur le personnage de Kraven, qui exécute son plan d'une main de maître bien que visiblement troublé. Les évènements et les combats, constituant les rouages du plan du chasseur, s'enchainent de manière équilibrée, sans temps morts ni action abrutissante, avec une justesse de ton et une ambiance typique des années 80 en comics et du développement des histoires plus sombres et des anti-héros, catégorie à laquelle on peut presque rattacher Kraven dans La dernière chasse. L'enchainement du plan et l'ambiance oppressante confère à l'œuvre un rythme qui monte crescendo  et qui conclut le comic avec une fin tragique en apothéose.

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    Au niveau des dessins, on retrouve la patte de Mike Zeck, avec un style assez rétro (soutenu d'ailleurs pas le travail de Bob Sharen notamment en tant que coloriste et qui va dans ce sens) sur ce comic mais qui sert à merveille la narration. Les poses des personnages, les infimes détails au coin des cases, les teintes marron, noires et bleues, tout contribue à soutenir l'ambiance sombre (le cimetière, les égouts, le manoir sombre) qui sied parfaitement à cet affrontement final. Les plans sont un vrai régal, les phases d'actions sont percutantes, comme la lutte avec Vermin dans les égouts. Les poses des personnages lors des dialogues sont impressionnantes de justesse et de cohérence, les gros plans sur les protagonistes...En somme, un style rétro mais efficace et adapté à l'œuvre qu'il illustre avec une grande pertinence.

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    Kraven's Last Hunt constitue donc une œuvre relativement atypique dans l'univers Spider-Man, plus humoristique et léger que celui de certains de ses comparses : on a affaire ici à un comics adulte, sombre voir glauque parfois, à l'ambiance oppressante et à la violence débridée. Par ailleurs, la psychologie poussée du personnage principal, Kraven, et l'aboutissement tragique mais oh combien fin et subtil, sublimant la nature et les objectifs même du chasseur, donnent à cette oeuvre un cachet rarement égalé chez Spider-Man, voir même chez Marvel. Une saga donc indispensable,  à la lecture très agréable et laissant un vrai souvenir marquant, bien que tranchant avec le style habituel du tisseur.

    Kraven’s Last Hunt est disponible en TPB en VO pour 11€ et en VF, sous le titre « la dernière chasse de Kraven » dans la collection Marvel gold.

    Simon

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