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Depuis la fin du crossover AvX, il est assez difficile pour l'amateur traditionnel des séries mutantes de trouver chaussure à son pied. Dans le contexte de la révolution mutante malmenée par un Bendis paresseux sur ses deux grosses séries, d'une école des jeunes mutants de Wolverine divertissante mais fonctionnant en circuit fermé et de la multiplication de titres anecdotiques tels que les deux x-force, l'annonce d'un relaunch de la série X-Men avec aux commandes le très talentueux Brian Wood (DMZ, Local, The Massive) ne pouvait être perçue que comme une grande nouvelle pour le fan...nouvelle qui fut toutefois rapidement perturbée par la révélation du casting de la série, entièrement féminin (Psylocke, Jubilee, Rachel Grey, Storm, Shadowcat et Rogue), révélation qui entraîna nombre de débats houleux sur internet, allant jusqu'à taxer l'auteur de sexisme. Par-delà le débat strict sur la pertinence ou pas de construire son intrigue sur une équipe unisexe, le recours à un cast uniquement féminin peut inquiéter de par la tendance de nombreux auteurs de comics à fournir des visions pauvres et stéréotypées de femmes-objets, fonction pétage de tronches ou manipulatrice fatale en option. Après plusieurs retards, le #1 de la série est enfin sorti cette semaine dans les shops : que retenir finalement de cette première issue ?
L'histoire que nous conte l'auteur débute par le retour à la jean grey school for higher learning d'une mutante que l'on avait fini par oublier depuis sa désastreuse transformation en vampire : Jubilee, qui vient mettre en sécurité à l'école un mystérieux bébé, sous la protection de l'équipe citée plus haut. Les choses se compliquent lorsque l'on découvre qu'elle est suivie par un vieil ennemi des x-men, John Sublime, qui semble lui aussi s'intéresser à l'enfant. On en dira pas plus pour éviter le spoil, mais les choses pourraient ne pas être aussi simples qu'elles paraissent. Le pari est largement réussi pour l'auteur dans ce premier chapitre : tout en lançant efficacement son intrigue dans les phases de calme, il distrait également son lecteur grâce à une scène d'action très agréable qui utilise de manière intéressante la coopération et la complémentarité entre les différents membres de l'équipe. Et ce point est d'autant plus important qu'il permet de rendre compte de la grande réussite de l'auteur, qui balaie par là complètement les critiques émises sur internet avant la sortie du numéro : on a affaire à un vrai chapitre d'une vraie série X-Men, et non pas à un comics calibré pour mettre des poitrines dedans. La présence de tous ces personnages de femmes ne constitue jamais, dans l'issue, une finalité, mais bien un moyen efficace pour raconter une histoire. Il est d'ailleurs très intéressant de noter la proximité du casting de cette série avec celui de l'exécrable X-Women de Claremont & Manara, qui prenait le chemin opposé en affichant clairement sa volonté d'entretenir les fantasmes traditionnellement associés aux personnages féminins, nous délivrant par là une histoire somme toute assez pauvre qui sous-tendait avec peine ce qui s'apparentait à un artbook érotique. On apprécie aussi beaucoup de retrouver sur le devant de la scène des personnages qui, ces dernières années, avaient vaguement tendance à chuter dans des rôles accessoires malgré leur importance « historique » : on pense par exemple à Rogue ou à Storm.
Pour la partie graphique, c'est l'artiste français Olivier Coipel (Thor, House of M) que l'on retrouve aux dessins. Il signe ici une issue plutôt jolie, notamment lors de la scène du train où le dessin soutient parfaitement l'action qui se déroule, mais certains de ses défauts habituels persistent. On retiendra notamment des visages trop lisses de face qui semblent subitement écrasés dès que l'on passe de profil. Les fonds de case sont peut-être un peu minimalistes mais s'intègrent de manière satisfaisante à l'ensemble. Les poses des personnages sont toutefois bien étudiées et adaptées à chaque caractère, ce qui donne un petit côté glamour à l'ensemble pas déplaisant. La coloration, assurée par Laura Martin, donne surtout une impression de justesse : elle accompagne bien le dessin et l'encrage, elle est variée et adaptée aux différents environnements. Les plus difficiles pourront éventuellement lui reprocher un manque d'originalité, mais elle n'en demeure pas moins efficace.
Ce premier numéro de X-Men constitue indéniablement une bonne pioche : assez plaisant à regarder, offrant action et prémice d'une intrigue qui semble mettre en place une très bonne équipe, il permet (enfin!) au fan de savourer un titre qui ressemble à de la bonne vieille série mutante. On ne peut qu'espérer le meilleur pour la suite maintenant, mais avec Wood aux manettes, on est en droit d'être confiant.
Simon
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Beaucoup la connaissent pour son rôle phare dans Doctor Who aux cotés de Matt Smith, Karen Gillan fait maintenant parti du cast du très attendu Guardians of the Galaxy.
L'info nous vient du Hollywood Reporter qui a aussi dévoilé qu'elle jouerait le rôle de chef Super-Vilain mais nous n'avons pour l'heure pas plus d'informations.
Le film sortira en août 2014 et son tournage devrait débuter à la fin du mois.
Cyborgwolf
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REVIEW VO The Wake #1 (Snyder/Murphy)
Annoncée comme LA série Vertigo à suivre depuis son annonce en grande pompe lors de la San Diego Comic Con 2012, The Wake n’a cessé de faire parler d’elle. Et pour cause, scénarisée par Scott Snyder (Batman, American Vampire, Swamp Thing), et dessinée par le très énergique Sean Murphy (Punk Rock Jesus, Joe the Barbarian), ce n’est pas la première collaboration entre les deux hommes qui avaient déjà travaillé (avec succès) sur la mini série American Vampire Survival of the Fitest (Legacy tome 1 en VF). La série avait donc toutes les cartes en main pour être une réussite.
Qu’en est-il vraiment ? Est-ce que ce premier numéro marquera le début d’une grande série ? Début de réponse donc dans cette review du premier numéro.
Sortie depuis le 29 mai 2013, cette première issue sur les 10 qui constitueront la minisérie a la lourde tâche de lancer son intrigue et ses personnages. Le pitch de départ annoncée par les créateurs était simple, explorez les fonds marins, ses abysses et ses monstres oubliés, l’occasion pour Snyder de replonger dans les récits d’horreur sur lesquels il a déjà montré tout son talent. Malheureusement ce n’est pas sur ce premier numéro que le lecteur aura des sueurs froides en tournant les pages, ce qui est pardonnable du fait que ce premier numéro se concentre plus sur les personnages et la « mythologie » de l’univers.
Le numéro commence donc sur les pérégrinations d’une jeune femme à travers une ville semi engloutie, accompagnée d’un dauphin qui semble lui obéir. On n’en apprend pas plus sur cette femme, ni sur son compagnon ou sa condition, car une vague géante apparaît et déferle sur les 2 acolytes. Fin de la première partie (visible dans la preview de ce numéro). On peut néanmoins profiter du sens du détail de Sean Murphy qui, comme pour ses merveilles architecturales dans Punk Rock Jesus, nous sert ici un environnement dévasté fourmillant de détails et de réalisme. Ellipse narrative et nous nous retrouvons 200 ans plus tôt, avant le cataclysme ayant provoqué les inondations, et l’on fait la connaissance de Lee Archer chercheur en biologie marine qui étudie les cétacés marins (baleine, dauphins etc..) dans des organisations non gouvernementales. Celle-ci est interrompue dans ses recherches par l’agent Astor Cruz qui réquisitionne ses connaissances pour identifier un cri entendu dans les eaux profondes près de l’Alaska. Jouant sur la curiosité et la fibre sentimentale du chercheur, l’agent Cruz va réussir à la convaincre de faire partie d’une expédition afin de résoudre ce mystère malgré la réticence de cette dernière à collaborer avec des instances avec lesquelles elle est apparemment en conflit. Le récit est donc lancé, de la plus belle des manières avec une superbe double page de Sean Murphy embellie par une magnifique coloration (ce qui n’est pas une mince affaire tant le (les ?) trait de Murphy est difficile à mettre en valeur. Nous suivons donc Lee à la découverte du complexe de recherche, qui se révèle être un immense complexe pétrolier sous-marin (peut être une explication au réveil de la créature responsable du cri enregistré) et à celle de l’équipe qui va l’accompagner. Premier constat agréable, les personnages dessinés par Sean Murphy on enfin une réelle identité visuelle propre, on a ici 5 personnages tous bien différents, autant dans le look que dans le caractère. Certains dialogues entre l’équipe sont déjà savoureux comme Snyder a l’habitude de nous en livrer.
Parlons-en d’ailleurs, de la prestation de Scott Snyder sur ce numéro, personnellement j’ai été habitué au très bon (Detective Comics, American Vampire, Batman 1-11), au sympathique (Swamp Thing pré rotworld, iron Man noir) mais aussi parfois au décevant (Death of The Family, Rotworld), dans toutes ses œuvres on peut quand même déceler une écriture simple mais rudement efficace qui porte son lecteur dans une lecture assez fluide, assez énergique, avec des dialogues cinglants et des idées novatrices Malheureusement ce n’est pas toujours réussi et ses idées ne font pas toujours l’unanimité. Ici Snyder ne torture pas son talent, il livre un numéro d’introduction tout ce qu’il y a de plus classique. Avec le schéma type, personnage principal, intrigue, lieu et personnages puis menace. C’est efficace certes, et reste plaisant à lire, mais on aurait aimé que l’aspect « effrayant » qu’il maitrise tant soit mis en avant de manière plus efficace. Après Snyder a la bonne idée d’instaurer un huit clos dès le début de sa série et on sent bien que les personnages vont se retrouver impuissants face à ce qui les entoure si la situation venait à empirer. On a donc hâte de voir comment Snyder va gérer cette composante et on espère que celle-ci sera traitée avec succès. Encore une fois, que de promesses dans ce numéro, quelle mise en bouche, on espère ne pas être déçu par la suite.
Du côté graphique maintenant, pour être honnête, je suis un grand fan du style de Sean Murphy. C’est donc avec énormément d’attentes que j’ai ouvert ce numéro et avec beaucoup d’appréhension aussi due à la coloration. Tant on sait que la coloration ne fait pas toujours bon ménage avec le style de Murphy (comme dans American Vampire ou Batman par exemple). Ici les arrières plans on un ton très pastel très lumineux pendant un temps, puis arrivé sur le lieu d’expédition, tout s’assombri et devient bleuté. Le contraste est parfaitement réussi et le changement d’ambiance est immédiat, on sent rapidement la volonté de contraster entre la profondeur et l’extérieur, de rendre l’un accueillant ou bien même insignifiant et de rendre l’autre oppressant. Niveau coloration donc Matt Hollingsworth s’en sort très bien sur ce numéro, rendant justice au trait violent de Murphy. On peut noter un petit bémol sur la coloration des visages qui n’est pas toujours parfaite ou identique d’une case à l’autre, ou qui parfois ne diffère pas assez de la coloration de l’arrière plan. Au niveau du dessin en lui même, je l’ai dit plus tôt, les designs des personnages sont réussis et la différence entre chaque protagoniste est bien marquée. Sean Murphy réalise un travail de détail assez impressionnant, que ce soit dans les intérieurs des sous-marins, du complexe minier ou bien encore des véhicules. On a vraiment hâte de découvrir les monstres marins imaginés et promis par Sean Murphy. La copie rendue aurait presque pu être parfaite si le regard de l’agent Cruz aurait été plus expressif et plus différent d’une case à l’autre, en effet le personnage remporte haut la main la palme du personnage le plus inexpressif du numéro. Vraiment dommage d’autant que celui-ci a quelques répliques bien sympathiques. Une bouche de baleine un peu difforme a aussi titillé mon âme d’amateur du détail… Comme souvent avec Murphy, on retrouve la jeune femme frêle et blonde et le gros balèze, je ne sais pas si le duo est une idée du dessinateur, mais c’est drôle de voir le parallèle entre les différentes œuvres du bonhomme. Flemmardise ou clin d’œil ? Je vous laisse juge.
En conclusion, The Wake n’est pas un excellent numéro en lui même, mais un très bon numéro d’introduction. Les deux auteurs nous livrent un travail efficace mais on sent qu’ils leur en restent sous la pédale et on espère que c’est parce qu’ils ont prévu de nous en mettre plein la vue sur les prochaine issues. Un numéro qui promet beaucoup, on connaît la notoriété des deux hommes et je peux vous dire que j’attend la suite avec beaucoup d’impatience mais aussi pleins d’attentes, qui je l’espère ne seront pas déçues. The Wake est-il la réussite attendue ? Seul la suite nous le diras …
Stefok
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Connaissez-vous le principe du bundle ?
Le site https://www.humblebundle.com/weekly met régulièrement à disposition plusieurs jeux que vous pouvez acquérir légalement pour la somme que vous voulez. Rien ne vous empêche de payer 10 centimes, et les jeux proposés sont loin d’être ridicules (au hasard, Saints Row 2, Alan Wake la semaine dernière, The binding of Isaac, Darksiders…).
Cette semaine, le site vous propose pas moins de 7 jeux du studio Telltale Games, dont le fameux Walking Dead. Attention, celui-ci vous est offert seulement si vous payez au dessus de… 3,90$, soit 3,09€ selon la conversion Paypal. Pour les 5 épisodes.
A noter également que Walking Dead est accessible uniquement sur Steam (mais les autres jeux sont disponibles en téléchargement direct depuis le site). Une offre limitée pendant une semaine, profitez-en, à ce prix là c’est presque cadeau !
https://www.humblebundle.com/weekly
N’hésitez pas à regardez également l’autre offre du site (https://www.humblebundle.com/ ) qui vous propose en ce moment, entre autre, l’excellent Hotline Miami et le très particulier Dear Esther.
DevilPoulet
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