• Il y a une semaine, nous vous proposions de choisir la review que vous vouliez voir, et c’est Blackest Night (tomes 1 et 2) par Urban Comics qui récolta le plus de voix. Nous ferons également une critique de Brightest Day à la sortie du premier tome le 7 juin.

     Aux USA c’est en 2009 que la série a commencé. En France, elle a été publiée en 2011 par Panini qui fit un travail catastrophique en publiant des ties-in de série qui n’étaient pas proposées en VF tout en proposant les numéros de la série principale dans un ordre chaotique. La série sortait en kiosque tous les 2 mois en alternant histoire principale/Ties-In (il fallait donc attendre 4 mois pour suivre l’event Blackest Night) et la série Green Lantern Corps en album (dans l’une des nombreuses éditions dont on a oublié le nom). Panini avait par ailleurs décidé de publier les premiers numéros de Brightest Day tout en sachant qu’ils perdaient la licence DC quelques mois après et qu’ils ne pouvaient ainsi pas publier l’événement dans son intégralité. Un geste de pure classe pour dire au revoir à une licence qu’ils n’ont jamais vraiment respectée.

    Mais aujourd’hui c’est d’Urban Comics que l’on parle avec les  2 tomes Blackest Night qui alternent  les numéros de Blackest Night et Green Lantern.

    Pour plus de clarté nous allons parler de l’intrigue des 2 tomes parus chez Urban.  

    Le tome 1 s’ouvre sur le suicide de Black Hand, gisant dans la tombe de sa famille. Johns en profite pour nous dévoiler le passé de Hand et sa famille. Depuis son enfance, William Hand était fasciné par la mort. Son premier contact avec elle remonte à sa petite enfance lorsqu’il rentra dans la morgue où travaillait son père. Il deviendra plus tard le criminel Black Hand, affrontera plusieurs fois Hal Jordan et essaiera même de tuer Carol Ferris.
    Hand reçoit alors un anneau noir, faisant de lui un Black Lantern.  Les Black Lantern sont des zombies ramenés à la vie par leurs anneaux. Doués de parole, ils possèdent les mêmes supers-pouvoirs et souvenirs que leur alter-égo vivant. L’arrivée massive de plusieurs milliards d’anneaux amène à la création d’un corps des Black Lantern (à l’instar des Green, Blue, Red ou Yellow Lantern). Les héros  vont donc devoir combattre cette armée de morts-vivants. Très vite, on découvre que la situation de l’univers ne se résume pas à un simple combat des vivants contre les morts, mais qu’un plus grand complot semble se tramer depuis des milliards d’années.

    Après cette introduction, on assiste à une célébration des héros tombés. Hal et Barry se retrouvent sur la tombe de Ralph Dibny et sa femme Sue après la cérémonie. Cette réunion est très vite être interrompue par l’arrivée du Martian Manhunter, mort lors de la Crise Finale. Pendant ce temps, les Gardiens, Kyles Rayner et Guy Gardner sont attaqués par des milliers de Black Lantern. C’est ici que commence véritablement l’affrontement entre la vie et la mort.

    Ce tome est intéressant sous plusieurs aspects. Il  permet avant tout de recroiser des héros que l’on n’a pas vus depuis plusieurs années pour certains, comme Elongated Man (qui n’est pas Plastic Man !) ou tout simplement des héros unanimement appréciés comme le Martian Manhunter. Le deuxième point fort de ce tome concerne les retrouvailles entre les héros vivants et leurs proches disparus depuis plus ou moins longtemps. Le personnage le plus intéressant à suivre dans ce tome est sans doute Atom, qui se retrouve face à ses vieux amis qu’il a tragiquement perdu. Johns arrive à nous faire ressentir la détresse des personnages tout en conservant l’aspect blockbuster propre aux gros événements DC.

    Le seul reproche que l’on pourrait faire s’adresse à Urban plutôt qu’au récit. Malgré son travail ignominieux, Panini avait eu la bonne idée de proposer des ties-in de très bonne qualité. Il est dommage qu’Urban ne nous en ait proposé qu’un seul dans le tome 2 et concernant uniquement  Atom. Ceux consacré à Batman ou aux Titans sont particulièrement bien écrits et plutôt émouvants. Ce manque ne gâche néanmoins en rien la lecture.

    En effet on se retrouve très rapidement devant un véritable Blockbuster des comics. Les différents affrontements donnent au lecteur l’impression de se retrouver au cinéma devant un film d’action explosif. Cela n’occulte en rien l’intelligence du récit et l’écriture toujours très fine de Geoff Johns.

    Le tome 2 se concentre davantage sur l’aspect combat de Blackest Night et devient très vite une orgie de splash pages sublimes d’une très grande force. On connaît déjà la menace, on sait à peut-près comment l’arrêter ; ici l’objectif est donc de faire face à l’ennemi et de l’exterminer. Même si la réflexion est moins poussée, c’est tout aussi efficace que le tome 1. De « nouveaux » Lanterns arrivent et l’idée est plutôt amusante, bien qu’arrivant comme un cheveu sur la soupe. Mais ce passage a le mérite de développer certains personnages.

    C’est Ivan Reis qui accompagne Geoff Johns aux planches pour la plus grande partie de l’événement et le moins que l’on puisse dire, c’est que les dessins sont d’une beauté rarement égalée depuis. Tout est épique, dans le ton de la surenchère, explosant au visage du lecteur. Il en ressort une impression de grandeur et de puissance. Les différences entre les divers corps, héros et Black Lanterns sont volontairement accentuées, le ton basculant dans l’horreur lorsque l’on est face aux morts avec corps en putréfaction et ossements à profusion.

    Mais le dessin n’est pas le seul atout de la partie graphique. En effet les couleurs chatoyantes et la lumière générale entourant les différents corps des lanternes sont presque aveuglantes et accompagnent parfaitement le dessin. Il est question d’un combat entre différents corps lumineux face au noir de la mort. Les couleurs ont donc une importance capitale, et le tout est totalement maîtrisé.

    Blackest Night est donc un event épique et grandiose que Geoff Johns développe d’une main de maître du début à la fin. La lecture est fluide, la galerie de personnages est fournie et l’action, omniprésente, reste lisible.
    On connait depuis longtemps le serment des Green Lanterns «In brightest day, in blackest night,: No evil shall escape my sight. Let those who worship evil's might,: Beware my power, Green Lantern's light». Johns se l’approprie parfaitement et crée un événement qui restera dans l’histoire.

    La suite directe de Blackest Night, Brightest Day tome 1 sortira le 7  juin. Nous reviendrons dessus quelques jours avant pour vous dire s’il vaut l’investissement. Restez connectés !

    Cyborgwolf

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    Un peu moins d'un an et demi après avoir rebooté la Justice League dans le cadre du New 52, Geoff Johns, salué notamment pour ses run de qualité sur Green Lantern, Flash ou encore Teen Titans s'attelle à la relance d'une autre équipe iconique de l'univers DC : la Justice League of America. Il est assisté pour cela aux dessins par David Finch, connu pour son travail chez Image ou plus récemment sur Batman TDK.

    Avant d'entrer dans le vif du sujet, il paraît important de procéder à une petite piqûre de rappel : contrairement à ce que l'on a pu lire sur nombre de run pré-new 52, la justice league apparaît maintenant comme une sorte de consensus « indépendant » de super-héros qui s'allient sans réelle justification officielle ou autre appui politique, et s'attire par là craintes et méfiances. C'est dans ce climat tendu que Amanda Waller, directrice de l'A.R.G.U.S. (l'agence gouvernementale qui fait le lien avec les super) charge Steve Trevor, le chaperon de Wonder Woman, de monter une équipe en mesure de contrecarrer la justice league : on assiste ainsi dans une première issue surtout marquée par son fort classicisme au recrutement des différents membres qui vont constituer cette justice league of america, à savoir : savage hawkman, catwoman, katana, martian manhunter, vibe, stargirl, green arrow, green lantern (simon baz).

    Au cours des issues 2 et 3, l'auteur procède à la fois à la mise en scène du premier défi des héros, confrontés à des copies robotiques de la justice league envoyées par une mystérieuse organisation de vilains baptisée la secret society, et à une ébauche des rôles et des relations qui vont se développer au sein de l'équipe, sur le terrain comme en dehors : hawkman ou katana, plutôt instables et violents, vont devoir apprendre à travailler en équipe, stargirl coincée dans son rôle de pom-pom girl, catwoman, secrète et en retrait, vibe qui doit apprendre à maitriser ses pouvoirs...Si tout cela n'a rien de fondamentalement original, force est de constater que ça fonctionne bien et on se prend à se demander comment vont évoluer les rapports au sein de l'équipe. La deuxième moitié de la troisième issue, quant à elle, amorce le piège que prépare la JLA à la secret society et nous fait espérer une confrontation peut-être plus directe pour la suite. A voir, donc.

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    Au niveau du dessins, on retrouve donc l'artiste canadien David Finch qui, comme à son habitude, divisera profondément ceux qui loueront son trait énergique et détaillé et ceux qui conspueront l'aspect lisse de ses visages (ou de son visage pour être précis tant ces derniers manquent de caractère) et les défauts de proportions de certains de ses membres hypertrophiés. La série est relativement agréable à regarder pour peu qu'on ne soit pas trop exigeant et le bonhomme nous a habitué à pire, sur TDK notamment. La coloration, assurée par Sonia Oback, est sombre, avec des teintes noires et grises, mais sert somme toute assez bien l'ambiance du titre et met en valeur les costumes des personnages de manière intéressante.

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    En résumé, JLA est une bonne série mais en germe : si les éléments de base tels que le casting éclectique (quel bonheur de revoir des personnages comme martian manhunter ou hawkman) et l'antagonisme annoncé avec la JL ont un fort potentiel, on attend tout de même pour la suite que la série décolle un peu plus que ce qu'elle a montré jusqu'à maintenant. Vivement Trinity War pour profiter pleinement, on l'espère, des promesses rattachées à ce cast.

    Simon

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    Et voilà, une centaine de plus, on atteint donc cet avril le numéro 900 de l’iconique magazine Detective Comics qui publie essentiellement, depuis son #27, les aventures du dark knight. Pour l'occasion, DC nous propose un numéro spécial de 80 pages, portant modestement le macaron de « spectacular » (ben voyons) découpé en cinq parties distinctes dont quatre sont réalisées par Layman, l'auteur régulier du titre, et une par Tynion IV, le robin humain de Snyder. Le tout est entrecoupé d'arts de dessinateurs très divers, tels que Francavila, Nguyen ou encore Maleev. On a donc affaire, dès le début, à une formule éditoriale assez cheap pour un numéro normalement exceptionnel.

    The 900 : Layman & Fabok

    Cette partie, réalisée par l'équipe régulière du titre, est la plus longue et la plus dynamique. Comme l'anticipe avec une subtilité de camion-poubelle la couverture, l'auteur nous offre ce qui s'apparente à un plagiat de Spider-Island à la sauce Man-Bat. La baston et la destruction urbaine marchent main dans la main, ne laissant place à pas grand chose d'autre au milieu sinon à la bonne vieille phase du héros qui pantoufle dans son labo pour trouver le moyen scientifique de régler tout le tintouin. Seul le cliff final viendra nous rappeler qu'on se trouve bien dans un épisode de DC et non de TDK. Fabok soutient cette impression parpaing grâce à son trait moderne : attendez-vous donc à du muscle saillant qui s'illustre sur des pleines pages et autres créatures monstrueuses bodybuildées. TDK, on vous dit.

     

    Birth of a family : Layman & Clarke

    Ici, vous allez découvrir un court back-up qui sert à la fois de prologue à la partie précédente et d'anticipation, peut-être, vers un futur arc. Rien de très important à dire sur cette partie, dans le sens où conspuer son manque d'originalité reviendrait à tirer sur la bat-ambulance. C'est pas franchement folichon non plus du côté du dessin (notamment sur les visages de trois-quarts), mais rien de répugnant non plus. Très vite lu et tout aussi vite oublié en somme.

     

    War council : Tynion IV & Janin

    On met de côté Man-Bat-Island un moment pour passer au back-up de Tynion IV, ou comment un scénariste qui a rien à voir ici vient squatter, sous prétexte de numéro 900, pour placer une intro à son prochain arc sur Talon. L'histoire en elle-même n'est pas franchement mauvaise, il est toujours sympathique de retrouver des talons, mais n'a aucune autre utilité que de montrer quel vilain officiera dans Talon. Et c'est bien là le problème. Déplacée dans un numéro de Detective Comics normal, la présence de ce back-up dans le numéro 900 vire carrément dans le ridicule. Pourquoi choisir en auteur guest un auteur aussi mineur que Tynion IV, qui peine sérieusement à trouver son style, surtout lorsque l'on considère qu'il ne vient même pas faire la promotion du caped crusader, héros pourtant du magazine... Les dessins sont réussis dans l'ensemble, on ne pourra toutefois pas s'empêcher de souffrir pour le pauvre type en bas de la première page qui semble souffrir d'une scoliose particulièrement violente (liefeldienne diront certains).

     

    Birdwatching : Layman & Jonsson

    Layman s'attache, dans ce back-up qui met en scène les dessous de l'attaque des Man-Bats, à relancer l'intrigue qu'il développe depuis son arrivée sur le titre autour de la lutte de pouvoir pour le contrôle de Gotham. L'histoire en elle-même, correcte même si un peu téléphonée, a surtout valeur d'introduction et est , somme toute, assez excitante : à voir donc.

     

    Through a blue lens : Layman & Masters

    Dernière partie de l'issue, Layman ressert un schéma un peu trop éculé (mais qui lui a le mérite de nous rappeler que l'on se trouve dans un numéro anniversaire) : on suit un portrait rapide de Batman effectué de l'extérieur, par un homme de la rue (un policier en l'occurrence) qui l'a croisé . C'est rapide, exécuté sans grande finesse et le changement de point de vue n'apporte pas d'éclairage nouveau sur la perception du personnage, malgré la tentative de fournir un contrepoint grâce à la présence d'autres personnages hostiles au héros.

     

    C'est donc avec un sentiment de déception que l'on repose ce Detective Comics 900. Banal dans ce qu'il propose, il constitue une issue normale, beaucoup trop normale pour un numéro anniversaire. L'intégration des différents arts, malgré la relative laideur de certains, forme un bonus toutefois appréciable, voire réjouissant. A réserver, a priori, à ceux qui suivent et apprécient le run de Layman, puisque c'est précisément à eux que le numéro s'adresse à 80%.

    Simon

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    A l'approche de sa sortie le 19 avril prochain, le jeu de combat Injustice : Gods Among Us, du studio NetherRealm (qui s'est illustré avec talent il y a deux ans sur la dernière version de la fameuse série Mortal Kombat) débarque cette semaine en démo sur le xbox live et sur le ps store. Rappelons que la principale originalité de ce versus en 2D dans des stages animés est de proposer comme personnages jouables toute une galerie de héros et de vilains extraits de l'univers de DC comics. Dans cette démo, limitée à un mode arcade light, le joueur peut incarner (et affronter) au choix Wonder Woman, Batman ou Lex Luthor, Doomsday apparaissant quant à lui en tant que boss non jouable, le tout dans un stage évoquant une rue ou un toit de Gotham City.

     

    Les bons points (à confirmer sur l'ensemble du jeu)

    -Le gameplay est nerveux : les combo s’enchaînent facilement sans être dépourvus de technicité.

    -Le principe de zoning est efficace, grâce à une présence de coups spéciaux variés.

    -Le rendu graphique est plutôt correct.

    -L'utilisation du décor est un ajout intéressant au gameplay du versus tel qu'on le conçoit habituellement.
    -La présence de plusieurs tableaux sur le même stage.

    -Un système de contre plus perméable que dans MK, qui met plus en danger.

     

    solomon

     

    Ce qui nous a dérangé

    -Le character design des personnages, très gênant pour les allergiques au design « armure » des super-héros dans presque tout média moderne autre que le comics (coucou M. Nolan).

    -Le déséquilibre apparent en faveur des personnages puissants, notamment dans le recours aux éléments du décor.

    -Quelques choix de gameplay malheureux (le vol de Wonder Woman par exemple qui ne laisse rien présager de bon pour les personnages du même type).

    -La fausse bonne idée des gadgets, très inégaux entre les personnages et trop utilisés par l'IA en difficultés élevée ou très élevée.

    -L'indépendance des barres de vie de chacun des deux opposants, qui a tendance à casser le rythme en cas de forces comparables.

    -Un Mortal Kombat 9 version 1.5

     

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    Il n'est pas très difficile d'émettre, en l'état, un avis assez tranché sur Injustice malgré la persistance d'inconnues qui ne seront révélées qu'à la sortie du jeu. Visible comme une simple variante de MK 9 avec des skins différents plutôt qu'une réelle production à l'identité propre, l'achat du jeu (à plein tarif à sa sortie en tout cas) ne semble pas se justifier pour les possesseurs ou les réfractaires à la dernière mouture de la série d'Ed Boon. Les autres y trouveront un jeu de combat efficace, dont il reste toutefois à tester la qualité sur des critères comme la fonctionnalité du mode multijoueur. Les fans de comics, quant à eux, seront plus ou moins sensible à l'appel du pied qui leur est fait sans subtilité, même si le chara design très particulier (oui, moche on peut le dire, car sur comics-corps on fait des critiques méchan...euh, engagées) et le mode histoire s’annonçant quelque peu rocambolesque risquent de les détourner du produit. C'est, à titre purement personnel, mon cas.

    Simon

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  • regular

    On vous en parlait il y a un petit mois, l’iconique série Hellblazer de Vertigo, qui mettait en scène le magicien John Constantine, s'est arrêtée pour faire place à un nouveau titre, Constantine, dont le principal protagoniste se trouve être la version jeune du personnage, intégré à la continuité du DCverse et déjà présent dans le titre Justice League Dark. Le premier numéro étant paru aujourd'hui, accrochez vous et c'est parti pour une plongée dans l'univers grinçant et sombre du...ah, on me signale dans l'oreillette qu'on se dirige plutôt vers la destruction de licence.

    « New York City » constituent les premiers mots qui vous tomberont sous les yeux à l'ouverture de l'issue, et vous vous rendrez très vite compte du caractère prophétique que revêt cette expression. Le postulat de l'équipe scénaristique, composée de Jeff Lemire et de Ray Fawkes, est en effet on ne peut plus simple : exit les bas-fonds terriblement fantastiques de Londres ou de Liverpool, exit l'humour britannique, exit le nihilisme et l'ironie cinglants du personnage, et bienvenue à un jeune Constantine badass, qui n'hésitera plus à vous coller la tête dans le mur ou à se battre dans les toilettes des avions, qui affrontera une magie subtile comme dans un film de Michael Bay et qui s'arrogera responsable du contrôle de la magie dans le monde, rien que ça. Un Constantine américain en fait. Et c'est bien là tout le problème, car cette perception de héros de comic américain de base ne vous quittera jamais, malgré un détour par la Norvège qui, non content de ne rien apporter d'autre qu'une colo répugnante (mais on en reparlera), sort totalement du chapeau sur le plan de la construction dramaturgique. Cette sensation est d'ailleurs renforcée par le manque de charisme du vilain qui, lui aussi, rapproche l'issue de l'histoire de super-slip dans sa propension à être idiotement manichéen (la méchante sorcière du méchant culte noir utilise méchamment ses pouvoirs pour tout cramer sur son passage, ça a quand même moins de gueule que le First of the Fallen de Ennis ou que la galerie hiérarchique des démons chez Delano). On a donc du côté du scénario un travail qui oscille entre le passable pour un lecteur lambda et le crève-cœur pour le fan de Hellblazer qui aura la très désagréable impression de côtoyer un imposteur qui se fait passer pour le magicien, sans jamais réellement approcher son caractère unique.

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    Au niveau du dessin, on retrouve le relativement jeune artiste brésilien Renato Guedes, que l'on a déjà pu voir sur du Superman : New Krypton par exemple. Le trait, qui se veut plutôt moderne, est assez désagréable du fait d'un déséquilibre trop marqué entre le niveau de détails des personnages ou objets de premier plan par rapport aux fonds de cases, ainsi qu'à cause de problèmes de proportion de certains objets qui surviennent sporadiquement au cours de l'issu. Le character design de John, quant à lui, est franchement discutable. Si l'équipe de sacrilèges qui officie sur le titre n'a pas osé toucher au mythique trench-coat du héros, elle a quand même cru bon d'adapter la coupe et de lui administrer des gants en cuir noir (qui deviennent subitement brun, allez savoir pourquoi) qui font terriblement penser au Joker de Bermejo. On préférera glisser sur la tête de Constantine jeune, avec son style faussement négligé de baroudeur qui en a vu d'autres, qui évoque un peu Vincent Cassel de profil. Enfin bref, vous l'aurez compris, c'est foiré. Le travail de coloration, quant à lui, est assez correct tant que l'action est située à New York, mais commence à décliner dès la scène de l'avion en adoptant un style beaucoup trop lumineux pour le personnage et finit tout simplement par se vautrer lamentablement lorsqu'on atteint la Norvège. Saviez-vous que la Norvège est un pays entièrement bleu ? A titre personnel, je l'ignorais. On terminera en évoquant succinctement les couvertures. La regular pose, malgré la présence aux crayons du trio Ivan Reis, Joe Prado & Rod Reis, un problème de cohérence assez sévère : qu'est ce que peut bien foutre John Constantine au milieu de ce qui semble être le vide spatial ? Si le fond de la couverture s'intégrerait très bien à des séries comme FF ou F4, on ne peut que la trouver particulièrement déplacée dans le cas présent. On déplorera aussi de subir la vision d'un Constantine qui fait jaillir des pentagrammes et autres têtes de mort dans un flux bleu magique de ses mains, nous rappelant par là que les duels de magie oratoires et les incantations qui faisaient la beauté de Hellblazer ont plié bagage avec la série et que le tape à l’œil et l'aspect tapageur de la série d'action sont rois. La variant, pour sa part, est dessinée elle aussi par Guedes, qui livre une interprétation très classique de John près de sa tombe mais pas inefficace, malgré un arrière-plan trop nu.

    preview extrait

    On va faire simple pour terminer. Delano, Ennis, Diggle, Milligan, Carey...etc vous oubliez. L'école britannique nous aura offert une excellente série sur le thème de l'occulte avec un des personnages les plus charismatiques de la boite Vertigo. Aujourd'hui c'est fini et Constantine n'est qu'un de ces comics comme il en existe tant. Chacun fera son choix quand à la pertinence de sauter le pas ou non. Personnellement, je m'y refuse et je déconseille fortement la série aux amateurs du magicien de la classe populaire. Vous serez déçus.

    Simon

    variant

     

     

     


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    Noël est dans exactement neuf jours et avec, arrivent tous les téléfilms sur cette fête. Ainsi, nous avons le droit à des réadaptations de classiques de Noël dans cette ambiance si particulière des fêtes de fin d'année. L'année dernière, à la même période, sortait Batman Noël scénarisé et dessiné par Lee Bermejo.

    Cet album ne déroge pas à la règle de Noël et reprend comme de nombreux films ou séries le classique de Charles Dickens : Un Chant de Noël ( «A Christmas Carol » en VO ). Urban Comics publie donc cet album pour la première fois en français. Mais Batman Noël est-il simplement un comics opportuniste qui se sert de la période et du héros pour vendre ou bien avons-nous droit à quelque chose de réellement intéressant 

    Tout d'abord il est important de rappeler de quoi traite le conte de Noël de Charles Dickens.

    Dans ce classique de la littérature anglaise, Dickens nous narrait comment la veille de Noël un vieil homme avare et seul nommé Scrooge recevait la visite de trois fantômes : les fantômes du passé, du présent et du futur. Ces derniers étaient là pour lui rappeler à quel point son avarice et sa méchanceté le plongeaient dans la solitude et blessaient ses proches. La nuit passait, et les fantômes quittaient Scrooge qui se rendait alors compte de son comportement.

    Il n'est pas nécessaire de préciser que ce récit est devenu un classique de Noël en Angleterre mais aussi dans le monde entier grâce à une belle histoire et au talent de Dickens.

    À première vue, on pourrait penser que l'album ne serait qu'une banale adaptation comme on peut en voir depuis des décennies mais il n'en est rien. La transposition du chant est une réussite totale. Si l'on peut avoir des doutes sur la qualité, le seul nom de Lee Bermejo (Joker) rassure directement, à juste titre. Tout d'abord, l’histoire originale de Scrooge contée par le narrateur est très bien mise en parallèle avec les péripéties de la chauve-souris et on se prend très vite au jeu.

    De cette façon, le mélange entre le récit d’origine de Dickens et l'univers de Batman est une réussite : en premier lieu on peut faire le parallèle entre Scrooge et Wayne qui sont, au final, deux personnages très semblables. 

          

    Au dessin, Bermejo nous offre encore une fois un travail remarquable. Chaque page pourrait faire office de peinture que l'on encadrerait. Comme pour Joker, on le sent au sommet de son art. Que ce soit les visages ou les décors, tout est d'une très grande beauté. On se retrouve ainsi en train de contempler chaque page avec joie. Elles arrivent à nous émouvoir et émerveiller à l'instar de l'histoire originale.

    Batman Noël est donc un indispensable des fêtes de fin d'années. Scénaristiquement et graphiquement maîtrisé, ce récit remplit très bien son rôle en nous faisant rêver et vivre une histoire marquante.

    L'album conviendra aussi bien à un enfant qu'à un adulte grâce à son absence de violence majeure et à un scénario ayant déjà fait ses preuves. On peut d'ailleurs ajouter que l'histoire redonne. envie de lire l'original (Si vous ne l'avez pas lu, je vous recommande grandement de vous y essayer ).

    Enfin, l'édition d'Urban permet de rendre le livre, en tant qu'objet, vraiment beau. Il serait donc dommage de s'en priver.

    Cyborgwolf

     

     


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    Dans sa jeunesse, Grant Morrison a admis avoir dévoré tous les ouvrages de fantasy qui lui passaient sous la main, Tolkien (Le Seigneur des Anneaux), Howard (Conan le barbare) et j’en passe… Malgré ça, il n’avait encore jamais écrit de comics du genre, c’est maintenant chose faite avec Joe the Barbarian ! Cependant, ça reste du Morrison, c’est donc de la fantasy bien perchée et très différente des œuvres classiques du genre, et ça, on peut s’en apercevoir dès le début…

     

     
    Joe the Barbarian - Cover

    Couverture de Joe l’aventure intérieure

    On commence donc l’histoire accompagné de Joe, un jeune adolescent solitaire, plein d’imagination, possédant une particularité dont on se passerait volontiers : l’hypoglycémie, élément clé du récit. Vivant seul avec sa mère depuis la mort de son père, il est souvent amené à rester seul chez lui et doit donc bien veiller à prendre du sucre régulièrement pour éviter les crises. Evidemment, notre héros va devoir faire face à cette maladie suite à un accrochage avec quelques brutes. Joe finit par oublier de prendre une dose de sucre avant de s’endormir…et se réveille entre hallucination et réalité. Propulsé dans un monde imaginaire qu’il devra sauver, l’adolescent devra se rendre en parallèle dans la cuisine afin de combler son manque de glucides pour ne pas empirer sa situation. Lors de cette soirée orageuse, le lecteur aura l’honneur de suivre Joe dans son aventure. Accompagné par Jack, son fidèle rat, il affrontera bien des menaces, réelles ou non pour sa survie mais aussi pour celle de son monde.

     

    Joe the Barbarian - Hallucination

    Le voyage commence pour Joe, préparez-vous à être envoutés !

     

    Tout au long de ce récit fantastique, Grant Morrison replonge dans les méandres de l’enfance et nous y emmène avec lui. Dépeignant avec brio les rêves et les peurs de nos jeunes années, il ouvre une porte sur un monde merveilleux et perdu au fin fond de notre imagination infantile. Je vous assure, cherchez bien et vous retrouverez tous cet univers magique où vous avez vécu toutes vos premières aventures. Souvenez-vous en, ces épopées, pleines de pirates, de chevaliers, de robots ou de super-héros… Et bien, suivez Joe et vivez les !

    La patte de cet auteur talentueux et toujours surprenant réussit à réveiller en nous une flamme disparue ou diminuée depuis bien longtemps, avec une douceur nostalgique et poétique, celle des rêves, peuplés de paysages éblouissants, de machines volantes et de créatures incroyables et on se laisse emmener par Morrison tout au long du voyage, émerveillés, impatient de connaître le sort de Joe en regrettant presque que le temps passe si vite pendant cette lecture. Un autre point fort du scénario réside dans la connexion des deux aventures de Joe. En effet, on peut voir l’influence du monde réel, que cesoient les objets ou les évènements qui s’y produisent, sur les hallucinations de l’adolescent.  Cela renforce la cohérence du récit et rappelle les véritables enjeux de l’histoire au lecteur tout en éclaircissant petit à petit le bout du tunnel dans lequel l’auteur nous promène intelligemment.

    La construction du récit, l’élément le plus risqué dans ce genre de double histoires reste malgré tout très claire, compréhensible et sans aucune longueur. Et maintenant, vous pensez retourner en enfance uniquement grâce à Grant Morrison ? Attendez voir les planches sublimes de Sean Murphy…

     

     

    Joe the Barbarian - Bedroom

    Avouez, on a tous rêvé d’une chambre comme ça…

     

    En les admirant, on sent bien que les deux auteurs travaillaient totalement ensemble, l’un sublimant le talent de l’autre. Les dessins de Sean Murphy illustrent parfaitement le récit imaginé par Grant Morrison et on se rend compte très vite que l’auteur n’est pas le seul à être retombé en enfance. On sent bien que Murphy s’éclate en dessinant tous ses fantasmes d’enfant, comme la chambre ci-dessus - il l’a d’ailleurs avoué dans une interview publiée dans les pages bonus de l’édition Urban Comics ! - mais aussi les jouets de Joe qui n’ont pas été choisis au hasard et permettent au lecteur d’encore plus s’identifier et accompagner l’équipe dans cette grande aventure avec joie. Si vous ne voyez toujours pas de quoi je parle, regardez les génériques de vos dessins animés préférés voire oubliés d’il y a 15 ans, vous serez très vite touchés par ce sentiment incomparable qui nous accompagne tout au long de ce comics.

     De plus, le dessinateur dévoile ici, pour notre plus grand plaisir, toute l’étendue de son talent. Il illustre ainsi merveilleusement bien le malaise ambiant et multiple du récit - celui bien réel de Joe, les problèmes financiers de la famille, la coupure de courant ou encore l’orage au dehors – avec des teintes très sombres dès le début nous servant des planches d’une obscurité poétique inouïe, notamment un superbe panorama de la rue de Joe sous la pluie au crépuscule. Afin d’imager un peu plus l’ambiance étrange, il utilise des plans et des angles de vue peu commun pour troubler l’esprit du lecteur, et croyez-moi, ça marche très bien !

     Mais ce n’est pas la seule particularité que Sean Murphy nous offrira, en effet, il aime aussi ajouter de petites cases de « transition » entre deux plus grosses, afin de focaliser le lecteur sur un détail particulier et de ne pas le perdre en route. Enfin, et j’ai gardé le meilleur pour la fin, il nous gratifie de magnifiques splash pages, fourmillant de détails et de références en tous genres, provocant une immersion totale du lecteur, le laissant totalement rêveur. Ca faisait un bon moment que je ne m’étais pas attardé autant sur les dessins d’un comics et là, je suis resté littéralement scotché sur chacune de ces doubles pages pendant cinq minutes…

     

    Joe the Barbarian - Bus

    Vous avez déjà vu un trajet de bus aussi sombre vous ?

     

    Pour finir, je vais tout vous avouer, quand j’ai vu le pitch de Joe the Barbarian sur différents sites, je n’ai pas été plus emballé que ça et je ne savais surtout pas à quoi m’attendre. Cependant, les différents avis que j’ai pu lire à droite et à gauche m’ont convaincu et je l’ai acheté le jour de sa sortie en France…et je l’ai dévoré ! Un scénario envoûtant et des planches sublimes, que demandez de plus ? Ce comics poétique,  magique et brillant vous rendra nostalgique. Vous ferez un voyage dans le temps au cœur de votre enfance et vos rêves les plus fous reviendront à la surface. Après tout, la presse généraliste aime nous qualifier, nous les lecteurs de comics, d’ «adulescents », donc ne vous inquiétez pas, le voyage ne sera pas si long ! Et si vous pensiez que le trajet de votre chambre à votre cuisine était fastidieux, attendez de voir celui de Joe, accompagnez le…

     

    Joe the Barbarian - Splash page Jouetville

    …et laissez vous envoûter

     

    PS : Félicitations au Comics-Corps qui fait appel à des guests de qualité pour des titres d'exception 

     

     

    2xR


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  • Alors que nous sommes définitivement entré dans le mois halloweenesque et que le Zero Month de DC est maintenant terminé, il est temps de voir ce que ces titres « spéciaux » valent réellement. Bien entendu les 52 titres ne seront pas tous critiqués, et comme l'indique le titre, les reviews seront «  flash » ce qui veut dire qu'elles ne seront pas autant développées qu'à l'accoutumée. De nouveaux titres seront ajoutés donc si vous ne voulez pas en rater, revenez régulièrement.

    Earth 2 :

    Ce numéro nous plonge en pleine guerre contre l'armée d'Apokolips envoyés par Darkseid. On y découvre comment les héros ont combattus avant les événements du numéro #1 et son lot de drames.

    Un numéro au rythme effréné, aux combats dantesques le tout servit par des dessins vraiment très beaux faisant penser ( à moindre échelle ) à du Alex Ross sur certains plans. Certains plans de ce numéro font d'ailleurs penser aux différentes représentations d'Apokolips du passé.

     

    Aquaman :

    Retour sur le passé d'Aquaman. Ici pas d'enfance : on commence directement à l'adolescence d'Arthur Curry prenant conscience de sa destinée alors que son père vient de décéder.

    Ici la quête du passé d'Aquaman se suit avec intérêt. Il rencontrera différents personnages qui l'aideront ( ou pas ) à trouver Atlantis son royaume supposé. En plus d'être très bon scénaristiquement, les dessins arrivent à nous plonger au sein du récit. De plus la dernier page est d'une beauté qui soufflera les lecteurs.

     

    Superman :

    Krypton. Juste Krypton comme on nous l'a servi environ 379 fois depuis la création du personnage. On aime ou pas, mais on ne pourra pas nier que le classicisme à la limite du chiant qu'est ce numéro. C'est à peut près beau, mais les couleurs sont assez spéciales. Au final on ne retiendra pas grand chose de ce numéro à part un bon «  encore Krypton le mois prochain ? Oh non ! »

     

        

    Swamp Thing :

    Ici pas vraiment d'origines . C'est de The Rot dont il est question. On suit sa quête de destruction du Green et du Red. Un numéro gore et malsain comme on en a l'habitude depuis un certain moment. Il risque encore de diviser, mais on ne peut pas nier sa qualité.

     

    All Star Western - Jonnah Hex :

    Dislamer : Qu'on le dise tout de suite, All Star Western je m'en fou. C'est simple, à la vue des nombreuses séries que proposes DC j'ai tout simplement pas le temps de me consacrer à celle là. Donc je n'y connaît pas grand chose pour ce relaunch. Malgré tout quand j'ai vu que ce zero touchait aux origines de Hex, là j'étais intéressé.

    Et les origines sont bien traitées. On suit plusieurs moments de la vie de ce « héros » de sa petite enfance à son adolescence. Et le moins que l'on puisse dire est que sa vie était mouvementée.

    C'est donc un numéro correct qui ne restera pas dans les mémoires mais qui se laisse lire.

     

                  

    Worlds' Finest Hunter Power Girl :

    Ici Levitz nous raconte la rencontre entre Robin et Supergirl de terre 2. Faisant toujours lien avec Earth 2, on suit tout d'abord un moment crucial ( ou pas ) de la vie des deux héroïnes avant leurs rencontres. À mon sens, la partie concernant Selina est beaucoup mieux traités que celle de Kara qui est au final sans réel intérêt. On aura même le droit à une fin assez tragique. Coté dessin, c'est le même constat. La partie concernant Power Girl est vraiment très pauvre et Superman est vraiment... Laid.

     

    Catwoman :

    Un numéro qui laisse perplexe. Nous sommes à différents moments de la vie de Selina Kyle qui est à la recherche de sa véritable identité. On y voit son passé de voleuse qui diffère quelque peu de ce connaissait d'elle. Le récit est assez confus et on arrive difficilement à s'imprégner de l'histoire.

    Heureusement les dessins d'Adriana Melo rattrapent un peu le tout en nous livrant des visages vraiment convaincants.  

     

     

    Red Lantern :

    Ce numéro 0 est l'occasion de revenir sur la raison de la haine pure d'Atrocitus. Après que sa famille et sa planète entière fut assassinée par les Manhunter ( l'armée des guardians ) il deviendra un être de pure haine dont le seul but est de tuer les guardians.

    Bien que les origines du red lantern soient souvent reprises que ce soit dans War of Green Lantern voire dans les premiers numéros de Red Lantern ( du New 52 ), l'intérêt est de voir l'initiation d'Atros devenu Atrocitus le destructeur que l'on connaît aujourd'hui. Un numéro qui ravira les amateurs des Red Lanterns.

     

    Team 7 :

    Face à l'émergence de super-héros comme Superman, Wonder Woman et d'autres Metahuman, le gouvernement américain décide de créer une équipe de « prévention » pour régler certains conflits.

    Ici on a une équipe que l'on pourrait comparer à celle du film the Expendables. Des soldats badass qui risquent de tirer dans le tas pour combattre des êtres surpuissants. Ce 0 est un numéro d'introduction qui permet de se familiariser avec les membres comme Deathstroke ou Grifter. Si vous aimez ce qui est bourrin, vous apprécierez.

     

    Sword of Sorcery :

    Amy Winston est une ado vivant sur la route avec sa mère. Sa vie n'a jamais été normale et elle n'a jamais eu le temps de se faire de véritables amis. À l'aube de ses 17 ans, cela ne semble pas aller en s'améliorant alors qu'elle va découvrir son véritable destin.

    Titre totalement «  girly », Sword of Sorcery fait penser aux séries animées pour filles des années 90 avec une héroïne en marge qui va soudain devenir une guerrière/princesse/déesse ( rayez la mauvaise proposition ). Et bizarrement, ça fonctionne assez bien. Le coté médiéval qui arrive au fil de ce numéro semble assez bien traité, l'action est présente et ce n'est pas vraiment moche.

    On a le droit à un backup de Beowulf le guerrier vivant dans un monde apocalyptique sommé par le roi de débarasser le royaume de Grendel. Un peu moins passionnant, on attend de voir la suite pour se prononcer définitivement.

         

     

    Flash :

    Francis Manapul revient sur les origines de Barry Allen ( que l'on retrouve déjà en partie dans Flashpoint ). Alors que sa mère meurt pendant son enfance et que le meurtre est mit sur le dos de son père, Barry va devenir membre de la brigade scientifique de la police pour tenter d'innocenter son père. La suite on la connaît ( et si c'est pas le cas lisez donc ce numéro ).

    Très classique mais toujours intéressant ce numéro nous montre le passé d'Allen et comment il a vécu ses années difficiles sans parents. Coté graphique, le style fonctionne toujours aussi bien.

     

    Cyborgwolf


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  • Après un numéro 1 très classique sorti début juillet, He-Man est revenu le 12 septembre pour le numéro #2. Pour ce numéro, Robinson est toujours crédité au scénario mais pour combien de temps encore ?. Cet épisode va-t-il finalement avancer dans l'histoire et être plus centré sur l'action ( ce que l'on est en droit d'attendre pour un titre « Musclor » )?

    He-Man and the Masters of the Universe #2

    Dans l'épisode précédent on rencontrait Adam fils d'un bûcheron malade. Adam semble ne pas être le prince d'Eternia se transformant en He-Man le guerrier le plus puissant de l'univers. Pourtant le jeune garçon est assaillit par des rêve de guerres épiques

    Après avoir prit conscience qu'il n'était pas destiné à être bûcheron toute sa vie, Adam quitte son foyer pour partir à l'aventure où il fera la connaissance de Zoar. Au court de son périple il sera attaqué par Beastman qu'il arrivera à défaire grâce aux souvenirs enfouis de He-Man que possède Adam.

    On commence le numéro #2 au château GreySkull ( le fameux ) où il semble que Skeletor ai élu résidence après avoir fomenté des plans diabolique que je ne dévoilerais pas. He-Man après avoir battu Beastman se rend dans le désert où il sera capturé par les soldats de Kronis qui va l'obliger à plaider sa cause dans un duel à mort contre sa garde personnelle. Adam va-t-il se sortir de cette situation périlleuse ? Et surtout, va-t-on enfin savoir pourquoi il ne semble plus avoir connaissance de son passé en tant que He-Man ?

    Qu'on ne se le cache pas, ce numéro reste introductif et très classique. On ne sort pas du schéma «  Adam va-t-il retrouver la mémoire ? La suite, au prochain épisode ! » et c'est plutôt une bonne chose quand on connait le matériel d'origine. He-Man n'a jamais été connu pour sa profondeur scénaristique même si son bestiaire et son univers global restent assez développés.

    Cependant, alors que le numéro #1 était à mon avis un peu trop avare en action et scènes faisant avancer l'intrigue, ce numéro #2 avance ( légèrement ) dans l'intrigue et propose un peu plus d'action. Malgré tout, que l'on ne s'attende toujours pas à voir He-Man lui même, ici c'est toujours Adam le héros et il est toujours à la recherche de son passé et de sa destiné.

          

    Coté dessin, ça pèche un peu. Les décors restent assez impressionnants et Greyskull en particulier reste assez agréable à l’œil. Les personnages quant-à eux sont pas extraordinairement bien dessinés. C'est en particulier vrai pour les visages qui sont par exemple vraiment raté dans les scènes d'actions, surtout pour les humains. Les monstres eux restent assez correct même si on est jamais vraiment ébloui par le style graphique. Une évolution graphique sera vraiment nécessaire si les numéros suivants venaient à devenir épiques.

    Ce numéro #2 est donc encore une fois classique et sans surprise. Toujours très peu d'indice sur les événements passés, on suit toujours Adam toujours aussi faible et inexpérimenté, victime de sa condition.

    On note une nette amélioration du coté action du titre avec une part plus importante de combats. Espérons que cela va aller crescendo dans le futur pour retrouver le vrai He-Man.

    Un numéro spécial de He-Man and the Masters of the Universe consacré au passé de Skelettor sera publié fin Octobre de cette année. On nous promet des révélations sur le passé du vilain emblématique et surtout, pourquoi est-il aussi méchant ( Parce que ! ) ?

    Cyborgwolf


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  • Moins d'un an après avoir obtenu la licence DC, Urban Comics continue de vider le porte-monnaie des fans en proposant beaucoup de parutions dont des packs comprenant soit comics + film ou encore dans le cas d'Arkham City, le comics couplé au jeu-vidéo sur PC.

    Aujourd'hui c'est à Justice League «  La tour de Babel » et à son adaptation «  Doom » ( ou échec en français ) que l'on va s'arrêter.

    L'histoire est la suivante : Ra's Al Ghul maître de la ligue des assassins a encore une fois pour projet de détruire une grande partie de l'humanité et son ennemi de toujours Batman. Pour cela il va mettre au point un plan astucieux pour faire tomber les membres de la Justice League un a un. Seulement, comment Ra's a-t-il découvert la manière de détruire la ligue et surtout, a-t-il gagné  ?

    Il faut admettre que l'idée de faire « perdre » la ligue est plutôt intéressante. Une défaite peut être un bon point de départ pour un récit épique voire sombre. Découvrir les faiblesses des héros, les voir tomber et ne pas se relever, c'est quelque chose que tout le monde veut voir même si on aime ces héros.

    De ce coté, c'est plutôt réussi, les différents problèmes des héros, leur chute et donc la faiblesse des êtres humains se suit avec un certain plaisir. Ainsi on suit chaque héros battus, face à leurs plus grandes peurs sans pouvoir y échapper.

    En revanche, même si on voit les héros faillir, on ne fait jamais ou de manière très brève face aux conséquences. Par exemple voir Kyle faire face à ses peurs ( bien que je trouve ça paradoxale pour un Green-Lantern ) est très bien, mais on a aucun indice réel sur l'impact que ça a sur son moral.

    L'absence de conséquences montre que la tour de Babel est peut être trop rapide. On ne prend jamais vraiment le temps d'installer les bases et on est plongé presque directement dans le feu de l'action. Cela marche parfois, mais il faut avouer qu'ici un certain sentiment de vide s'installe au fil du récit.

    La fin aussi est un peu rapide. Non pas qu'elle soit bâclée mais plutôt qu'au final on annonce les conséquences en se doutant que dans 2 numéros tout sera balayé pour faire place à une nouvelle histoire et de nouveaux ennemis.

    Ce n'est clairement pas la plus grande réussite de Waid.

          

    Coté dessin, le constat est pour moi assez catastrophique.

    Globalement, je n'ai pas réussi à accrocher. J'ai trouvé les personnages plutôt ratés. Le plus flagrant est Superman qui est est selon moi vraiment ridicule même si Batman est lui aussi vraiment raté. Chaque plan mettant en avant un personnage est une calamité. Les personnages semblent étirés et leur design même s'il est gardé ne passe vraiment pas pour le style de Porter.

    Alors que parfois de bons dessins peuvent aider à supporter une histoire un peu faible, ici cela rend le récit encore plus lourd alors que c'était vraiment pas nécessaire.

    Enfin dernier constat général : les fiches de personnages semblent réellement anecdotiques tant elles sont courtes et sans vraies informations. Comme un teaser pour une future encyclopédie, on fini par les zapper pour éviter de mettre encore plus de temps à finir l'album.

    Justice League Doom.

                  

    Comme je le disais plus haut, la tour de Babel est un pack. Ainsi avec le comics on a le droit à son adaptation en film d'animation. Sorti en 2012, ce film est une adaptation partielle. Ainsi l'histoire est plus ou moins modifiée, les protagonistes ne sont pas les mêmes et le développement même des péripéties est différent.

    Pourtant le film reste lui aussi assez court au niveau du récit. On passe très rapidement sur les différents événements et la fin arrive un peu brusquement.

    On peut ajouter que les différences niveau personnages est étrange, surtout quand on connait le charisme de certains personnages ajoutés.

    Coté graphique, c'est du très classique comme on en a le droit dans les films d'animation DC.

    En conclusion, on peut dire que la tour de Babel est un semi déception. Pas vraiment mauvais, l'album et le film ne sont pas non plus bons. Les dessins rendent le récit lourd, les différentes épreuves attendant les héros arrivent trop vite et sont sans conséquences.

    Cependant l'album n'est pas à jeter. L'idée de départ est bonne et la manière de mettre à mal les héros est plutôt ingénieuse. Au final il faut se faire un avis par soi-même. Pas extraordinaire, on conseillera cet album aux personnes voulant réellement avoir de la Justice League dans sa bibliothèque à prix plutôt réduit.

                          


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