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    L'histoire du Punisher est dans l'ensemble assez connue. Frank Castle ancien soldat de l'armée américaine prend une retraite bien méritée aux États-Unis. Sa famille sera abattue dans un parc sous ses yeux tandis qu'il sera laissé pour mort. Par la suite il devient The Punisher dans un but premier de venger sa famille puis de rendre justice.

    Mais ce qu'on sait moins, c'est qu'à fait Frank Castle avant de revenir aux USA ? Et surtout, The Punisher était-il présent en Castle avant son retour au pays ? C'est ce à quoi Garth Ennis va répondre dans la mini-série Born sortie originellement en 2003 et comprenant 4 numéros. L'album sortira en 2004 puis sera réédité en 2006.

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    Contient les numéros de Born #1-#4

    La guerre du Vietnam est un bourbier dans lequel les États-Unis se sont empêtrés. Les soldats sur place ne croient plus en la victoire et s'adonnent à des horreurs que ce soit sur les soldats ennemis ou les civils. La guerre est bientôt fini et les soldats sont extraits du pays petit à petit. Frank Castle est resté sur le terrain avec une petite unité d'hommes pour défendre le centre militaire Valley Forge. Dans ces derniers jours de guerre, Castle est témoin de nombreuses horreurs qui le rendront de plus en plus instable. Cependant alors que les soldats commettent des actes immoraux, lui refuse que ses hommes ne soient pas des soldats exemplaires.

     

    Il faut tout d'abord préciser que l'on a ici le droit à plusieurs points de vue sur la guerre. Celui de Castle et ceux de certains des soldats de son unité.

    Les différentes pages concernant Frank sont assez courtes mais vont à l'essentiel. Il ne parle que très peu et agit de manière simple et efficace. Cependant au fur et à mesure que le récit avance, on sent l'instabilité de l'homme qui tend à développer une schizophrénie naissante.

    Les passages du points de vue des hommes de Frank sont eux aussi très intéressants. Castle leur fait peur et leur impose en même temps le respect. Ils sont aussi face aux horreurs de la guerre et réagissent en conséquent alors qu'eux aussi tentent de s'adonner à des pratiques barbares.

    La force de cette mini-série est sa violence et sa cruauté. Bien que ce ne soit pas forcément un gage de qualité, ici cette violence permet de retranscrire avec brio la guerre du Vietnam. La dégradation psychologique des différents protagonistes est aussi très bien amenée. On sent que certains personnages avaient déjà des problèmes avant cette guerre qui n'arrangera rien. La fin de cette mini-série est particulièrement réussie : Le lecteur ne ressortira pas indemne de cette série.

     

    Au dessin c'est Darick Robertson ( Fury MAX – Peacemaker ) qui réalise ici une très bonne prestation. Les différentes planches sont criantes de réalisme et les combats inévitables sont mis en scène avec force. Le récit tout entier est ultra violent et parfois gore. Ainsi les affrontements armés sont presque surréalistes. Pourtant le tout reste crédible et on prend «  plaisir » ( guillemets au cas où un « journaliste » de libération prendrais les fans de comics pour des James Holmes potentiels ) à suivre tout cela. Les phases où l'on ne fait que suivre les pensées des personnages sont aussi très belles. Pas de doute, Robertson a un talent pour dessiner des personnages et des environnements criants de réalisme.

     

    Punisher : Born est une œuvre violente et complexe. On suit à la fois la tentative de survie d'une unité en territoire ennemi mais aussi leurs états d'âme. Bien évidemment c'est à un titre Punisher dans la série MAX, il faut donc s'attendre à un niveau de violence très élevé ( bien qu'on atteigne pas le niveau de la série The Punisher ( toujours éstampillé MAX ) arrivant quelques temps plus tard ). Cette œuvre ( appellons les choses comme elles sont ) n'est donc à conseiller qu'à un public averti ayant déjà eu affaire à Frank Castle ou à une série MAX. Quand-aux fans du Punisher, eux ils peuvent foncer tête baissée.

     

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    Cyborgwolf


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  • HouseOfM6

     /!\ Cet article révèle la fin de certaines histoires /!\

     

    House of M était l'événement de 2005 chez Marvel. La sorcière rouge, Wanda Maximoff, crée une autre réalité dans laquelle les rôles sont inversés: les mutants sont la race dominante et les humains sont oprimés. Si la série orchestrée par Bendis au scénario et Coipel au dessin à connu un tel succès, c'est d'une part pour ses graphismes magnifiques (on connaissait déjà Olivier Coipel pour son travail sur le film Le prince d'Egypte), mais surtout pour les répercussions qu'elle a eu sur le Marvelverse, donnant lieu à des événements tel que Civil War. 

     

    La série en elle-même est assez courte (8 numéros), mais on peut découvrir la réalité crée par la Sorcière Rouge dans les nombreuses histoires parallèles à la série principale. Je vais ici me pencher sur 7 d'entre elles, concernant les personnages les plus populaires de l'univers Marvel. Je leur attribue à chacun une petite note sur 5, purement subjective, pour effectuer un petit classement des "A lire" et "A éviter".

     

     

     

     

     

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       House of M : Fantastic Four

     

    Dans la réalité alternative crée par Wanda, l'accident qui a crée les 4 fantastique a tué tous les membres, à l'exception de Ben Grimm. Il est utilisé comme esclave par Fatalis qui forme une nouvelle équipe, les Terrifics, avec sa femme Valéria (la femme invincible) et son fils adoptif Kristoff (la torche inhumaine). Ensemble, ils tentent de destituer la Maison Magnus qui règne sur le monde mutant. Mettant au point un plan pour exiler Magnéto et sa famille sur une planète lointaine, les événements se retournent contre eux grâce (ou à cause) de Grimm. S'en suit un combat durant lequel Fatalis est vaincu et humilié, renié par sa propre mère, et perd sa femme et son fils.

    Alors que le premier numéro de ce tie-in en 3 partie me laissait perplexe, les deux suivants voient la mise en place du plan de Fatalis et sont bien plus intéressants. Si le retournement de la fin est légèrement prévisible, les conséquences du combat sont assez tragiques pour Fatalis, faisant de lui une figure de martyr de la résistance. Les dessins de Scot Eaton fourmillent de détails mais sont pourtant très soignés.Une bonne série qui mêle action, réflexion et retournement de situations.

    4/5

     

    005  

       Spiderman 

     

    Dans cette nouvelle réalité, l'identité de Spidey est connue de tous. Véritable homme d'affaire richissime, Jameson comme assistant et Rhino comme garde du corps, acteur dans son propre film, marié à Gwen Stacy et Oncle Ben toujours vivant, Peter à tout de la vie rêvée. La raison de ce succès, c'est que le monde le prend pour un mutant. Le hic, c'est qu'un élément de l'ancienne réalité existe toujours dans celle-ci : le journal intime de Parker. Et lorsque Jameson, humilié une 1000ème fois, tombe sur ce journal et découvre qu'il n'est pas un mutant mais victime d'un accident, la vie rêvée de Peter se transforme en enfer.

    Cette série en 5 issues laisse assez de place au développement des personnages secondaires. C'est évidemment très fun de voir Crusher Hogan en grand ami de la famille, ou de revoir des personnages un peu oublié comme Ox.On à presque affaire ici à une double mise en abîme, grâce au journal de Parker. Le schéma est assez classique pour une histoire de Spidey mais est très plaisant à lire. Un des gros points forts, c'est la galerie de protagonistes.

    3,5/5

     

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      Incredible Hulk

    Dans sa réalité, Bruce Banner vit parmi une tribu aborigène en Australie. L'île fait office de camp géant ou les humains sont oppressés par les mutants. Hulk va alors servir à la résistance pour se libérer du joug des Homo Superior.

    Ce récit se décompose en deux parties. D'un côté, les réflexions de Banner sur son double, ses discussions qui sont de manière générale assez intéressantes. De l'autre, le côté action du titre, peu palpitant je trouve. Une histoire de cyborg, prétexte à de violentes bagarres ou les répliques de Banner font toujours mouche.

    On croisera aussi quelques personnages connu, comme Pyro ou Vanisher.

    Cette série en 4 numéros se laisse lire, il y a de bonnes idées, notamment le début avec les aborigènes. Mais ce point n'est pas assez traité et le tout m'a laissé un peu déçu.

    3/5

     

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      Iron Man

    Difficile de parler de ce titre sans dire trop de gros mots. Le premier gros défaut, c'est le dessin immonde de Lee (non non, pas Jim Lee, c'est un piège!), à mi-chemin entre un manga et un dessin animé pour enfant attardé. Le scénario sonne creux, avec des phases de blabla inintéressantes entre Stark et son père et des phases de Robot-combat qui font passer Iron Man pour un transformer. Sans parler de l'armure immonde que porte Tony.

    C'est simple, je n'ai rien trouvé à sauver au titre. Dans ma réalité crée par Wanda, ce titre n'existe pas, il n'y a jamais eu de House of M : Iron Man...

                   Iron_Man_House_of_M_Vol_1_1_Jonathan_Storm_(Earth-58163)                                       

    1/5                       

     

    WolverineMarvelFrance148_29042006

      Wolverine

    Alors que Sebastian Shaw est directeur du SHIELD, un attentat est commis par des humains lors d'une soirée mutante au mexique. La sentinelle offerte par la maison M au gouvernement est volée. Le principal suspect est Nick Fury, seul problème, il est mort depuis longtemps...

    Wolverine est un des meilleur tie-ins que j'ai lu pour l'instant. Le récit est rapporté au passé lorsque Mystique doit rapporter les faits devant Shaw. On y découvre Nick Fury en sergent militaire, avec Logan dans ses recrues. Les deux hommes ayant un caractère bien trempé, les hostilités ne se font pas attendre. Un récit qui fait très cinéma, ou l'on jongle entre le présent et les explications par des flash-back sur un fond militaire.

    Daniel Way n'est pas un habitué du personnage, mais il maîtrise largement. Le dessin de Javier Saltares est en revanche un peu approximatif, peu précis sur les visages et les expression, et trop vague sur les décors. Un titre qu'on lira essentiellement pour son scénario donc.

    3,5/5

     

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      Captain America

    Le récit du Cap ne fait qu'un numéro, écrit par Brubaker, mais n'en est pas moins riche. Dans cette réalité, Rogers n'a pas été congelé et à vieilli normalement. Lors d'un dîner organisé en son honneur, il se remémore ses actes passés : Cap' à tué le Baron Zémo, tué crâne rouge, capturé Hitler, fut le premier homme à marcher sur la lune...

    Brubaker aime le personnage et ça se sent. On savait déjà que Steve avait vieilli en lisant la série principale. Ce récit, traité comme un hommage, était donc sans doute la meilleure façon d'aborder Captain America sans en faire de trop. Un numéro qui se suffit à lui seul, assez émouvant, ni trop long, ni trop court.

     

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    4,5/5

     

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      Cable and Deadpool

    Dans la réalité de Wanda, Cable est un des 4 cavalier de l'apocalypse, plus précisément « Guerre » (on l'aurait deviné). Deadpool voyage alors vers d'autre univers pour finalement trouver un Cable redevenu bébé dans une ferme du Nebraska, confié aux bons soins de Mr. Sinistre.

    Un titre assez court encore une fois, puisqu'il ne fait qu'un numéro. Deadpool est connu pour ses blagues qui brisent le quatrième mur et sa grande gueule, l'épisode ne fait pas exception. Néanmoins, tout le monde n'aime pas ce personnage, et les quelques cases copiées/collées ne feront pas changer d'avis à ceux qui n'aiment pas Wade Wilson. Un numéro qu'on trouvera rigolo si on aime Deadpool, chiant si on accroche pas au perso.  

    2,5/5

     

    Voilà un petit tour des principaux tie-ins de House of M. Vous l'aurez compris, j'ai eu un gros coup de coeur pour les Fantastic Four et Captain America. En bas du classement, on retrouve Iron Man que je déconseille de lire (ou alors je suis vraiment passé à côté de quelque chose et j'ai rien compris au titre), et Cable and Deadpool que je conseille seulement aux adeptes du mercenaire déjanté. 

    De manière générale, la qualité de ces tie-ins est plutôt bonne. Je n'ai pas encore lu les séries comme Uncanny X-men, New x-men ou les New Thunderbolts, ce sera pour une prochaine review ! 

    DevilPoulet


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  • couv

    En 1998, fort du succès de leur Long Halloween, le duo bien rodé Jeph Loeb et Tim Sale se voit confier l'écriture d'une mini-série Superman. Intitulée For All Seasons, elle a le double but au fil de ses quatre issues représentant les quatre saisons de raconter l'origine de Superman (semblable à celle présentée dans Man of Steel) et de définir le caractère du personnage, son mythe.

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    Au scénario, Jeph Loeb gâte son lecteur encore une fois grâce à un morcellement brillant de la narration : chaque saison présente son narrateur, et à travers ce dernier un aspect spécifique du mythe de l'homme d'acier. Jonathan Kent, printemps, narre le passage de l'adolescence à l'âge adulte de son fils, et l'émergence de son désir super-héroïque. Lois Lane, été, expose de manière beaucoup moins intimiste l'image publique du héros et les conséquences de sa présence sur la société. Lex Luthor, automne, némésis de Supe, dresse le tableau de sa rivalité avec le héros et nous dévoile sa faiblesse. Lana Lang, hiver, amie d'enfance et de cœur de Clark, procède à un éloge des qualités morales de Clark, à la fois en tant qu'homme et en tant que Superman. Chacune des quatre approches justifie son intérêt et les dernières pages des issues, sans être de brillants cliffhangers, assurent une certaine cohérence qui aide les quatre saisons à se compléter entre elles. On a donc affaire ici à un récit maitrisé, bien écrit, au fil conducteur présent malgré le caractère nécessairement éclaté de la narration. Attention toutefois, une précision importante se doit d'être signalée : l'auteur se place dans une optique très contemplative voire poétique du héros, il en découle par conséquent des dialogues pouvant sembler communs mais authentiques, beaucoup de cases narratives et, somme toute, très peu d'action.

    Aux dessins, on retrouve l'artiste Tim Sale et son style si particulier composé de portraits, d'arrière-plans soignés et d'éléments hyperboliques. On voyage avec beaucoup de plaisir depuis la bucolique ferme des Kent et la ruralité de Smallville jusqu'à l'immensité de Métropolis. Le design de l'homme d'acier, quant à lui, fait polémique mais on y retrouve pourtant bien les éléments essentiels d'un bon Supe : du muscle (un peu à l'image de Bat' dans Long Halloween), une grosse mâchoire carrée et une mèche. Les principaux personnages féminins, quand à eux, sont très typiques du dessinateur : on retrouve le même genre d'expression un peu femme fatale sur les traits de Lois que sur Catwoman ou Mary Jane dans Spider-man : Blue. Le début de chaque chapitre se voit illustré par de magnifiques dessins typés aquarelles, un peu à la manière de Norman Rockwell : un plus indéniable. Par ailleurs, le dessin est superbement soutenu par un très gros travail de coloriste de Bjarne Hansen qui fait succomber au charme des nuits de Smallville ou à la splendeur bleue et rouge du costume de Supe.

    versus lex

    L'efficace duo Loeb / Sale nous offre ici du très bon travail, prenant, symbolique et poétique, malgré la relative brièveté du récit. La mini-série s'intègre parfaitement au travail des deux artistes sur les marvel colors (Spider-man : Blue, Daredevil : Yellow...etc) et est par conséquent fortement recommandée aux amateurs, même si elle plaira à tout lecteur sensible à l'intimité du récit. Pour une plongée dans le cœur de l'homme d'acier, c'est ici.

     

    For all seasons est en stock sur les principales librairies en ligne en HC et en VF (« les saisons de superman ») pour une vingtaine d'euro, ainsi qu'en TPB en VO pour une quinzaine.

     

    Simon


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  • En mai 2008 est sorti le numéro 676 de Batman : RIP scénarisé par Grant Morisson et dessiné par Tony S Daniel. La saga RIP fait aprti d'un ensemble écrit par Grant Morrison et qui peut être considéré par certains ( et à juste titre ) comme une période de Batman très compliqué à aborder. RIP aura une incidence sur tout ce qui suivra dans l'univers de Batman laissant apparaître un scénario ficelé au moindre détail.

    RIP 1

    Le récit s'inscrit dans la continuité de Hush ( Silence en français ; trouvable sur le net et probablement réédité par Urban Comics dans les mois qui viennent ). Batman toujours affecté par sa relation avec Selina Kyle fait la rencontre de Jezebell Jet une top modèle avec qui il aura une Idylle. Celle-ci tente de convaincre Bruce qu'il vit une vie inventée de toute pièce depuis la mort de ses parents et que le traumatisme a créé une sorte de psychose ( Jet sait que Bruce est le Batman ) . Visiblement troublé par les arguments de la jeune femme, Wayne s'isole afin de méditer sur sa vie et ses actions en tant que Batman.

    Pendant ce temps le Dr Hurt réunit plusieurs supers vilains afin de détruire la vie entière de Bruce en s'attaquant à tout ceux qu'il aime. Débute alors l'une des aventures les plus difficiles face à laquelle le chevalier noir devra faire face. Encore une fois je ne développerai pas plus le scénario par peur de vous révéler des moments clés de l'histoire.

    On a souvent vu Batman dans des situations délicates tout en sachant qu'il allait s'en sortir car il est le Goddamn Batman. Dans Rip le doute est constant. On ne sait jamais si Batman pourra s'en sortir et quelles seront les conséquences des actions sur son mental. En effet , Grant Morrison rends Batman plus vulnérable que jamais en le poussant jusqu'aux portes de la folie et cette fois personne ne sait ce qui adviendra de lui.

    Le récit est contrairement à Hush qui souffrait d'un scénario prévisible, un véritable chez d'œuvre . Ne souffrant d'aucun temps mort et se laisse lire très rapidement. On retrouve des personnages complètement déjantés et prêt à tout pour réussir leurs sombres desseins et notamment un Joker qui semble être de plus en plus déconnecté de la réalité. La seule difficulté vient du scénario qui peut s'avérer d'une grande complexité pour les jeunes lecteurs du chevalier noir.

    Coté dessins, Tony S Daniel réalise une fois de plus quelque chose de grand ( ce qui prouve encore une fois qu'il est meilleur au dessin qu'à l'écriture d'un scénario ). Les personnages sont criants de réalisme tandis que le coté lugubre de Gotham est retranscrit avec un détail qui rappelle les quartiers les plus lugubres des États-Unis. De plus les passages nous montrant toute la folie des personnages sont eux aussi de toute beauté; cet album possède une véritable identité artistique et les dessins rendent à eux seuls RIP déjà culte.

    On peut donc affirmer que cette histoire fait partie des plus grandes du chevalier noir. Un récit rondement menée, un dessinateur de talent qui maîtrise son sujet ; il n'en faut pas plus pour accrocher le lecteur de bout en bout. On tient ici un grand récit au scénario fou mais terriblement efficace.

    Batman RIP est disponible dans la collection Grant Morrison Présente édité par Urban Comics.

     

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  • Cette année, Spider-Man a 50 ans. À cette occasions sortent quelques parutions en rapport avec l'homme araignée pour fêter son anniversaire ( et remplir les caisses au passage ! ). Le hasard faisant très bien les choses ( n'est ce pas ? ) c'est cette année que sort le film The Amazing Spider-Man de Marc Webb ( Lui ne prédit pas le futur ). Ce film ne fait malgré tout pas l'unanimité ( certains préfèrent la version de Raimi si cela est simplement possible ). Cependant l'année 2012 tout comme 2011 est l'année de Peter Parker sur le plan purement comics. Dan Slott sur la série, Spider-Man a le droit à des aventures d'un niveau frôlant toujours l'excellence. La série Spider-Men par Bendis est elle aussi très bonne.

    Pourtant les parutions Spider-Man ne sont pas toujours d'un niveau impeccable. Et cc'est le cas de cette parution sortie chez Panini en juillet : Spider-Man Season One.

    Les Season One sont une série de plusieurs parutions directement sorties en albums. Elles concernent plusieurs héros dont les Fantastic Four, the X-Men et Spider-Man dans le cas présent. Ces parutions nous racontent le début des héros revisités de manière plus «  jeunes » et plus actuelle.

    Dans le cas de Spider-Man, c'est toujours très bien tombé car au final on arrive presque à du Marc Webb... Avec les défauts que l'on pouvait déjà souligner dans le film.

     

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    L'histoire est donc celle du petit génie Peter Parker moqué par sa classe dont la petite brute Flash Thompson. L'un de ses professeurs lui donne des tickets pour une exposition scienfitique. Il va donc voir les fameuses araignées radioactives et par manque de chance se faire piquer par l'une d'elle.

    Sauf qu'ici on est en 2012 ou presque. Spider-Man fait donc au début des apparitions sur des plateaux TV pour faire des petites démos live de ses pouvoirs grâce à son agent. Un Spider-Man très people en somme. On arrive au moment dramatique ( «  un grand pouvoir implique de grandes responsabilités » ) de l'album après plus de la moitié du récit tandis que le super-vilain n'arrive qu'à la fin et est expédié en quelques pages.

    Cet album a deux problèmes majeurs. Le premier est que tout le monde connaît l'histoire de Spider-Man. À peu de choses près elles sont toujours assez bien respectées et on les a lues une bonne dizaines de fois depuis sa création grâce à différentes publications comme les intégrales par années. Il est donc difficile de se plonger dans une histoire que l'on connaît par cœur. Surtout quand celle-ci est dans le cas présent d'un niveau plutôt faible. On s'attarde en effet sur des points qui n'en valent pas tellement la peine comme la partie « people » de Spider-Man à la télévision.

    Le moment de la mort de l'Oncle Ben ( 50 ans, il y a prescriptions je pense ) est expédié en quelques pages alors qu'il est censé marquer un tournant dans la vie de Peter Parker.

    Autre problème lié à l'histoire et pas des moindres est qu'en voulant transposer le récit à notre époque, l'histoire devient très vite superficielle et on rentre assez difficilement dans le récit.

    La partie graphique elle est plutôt bonne même si on peut noter quelques imperfections à certains endroits. Mais globalement le tout est de très bonne facture.

     

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    Que peut-on finalement retenir de ce Spider-Man Season One ? Pas grand chose malheureusement. Les fans ne seront pas intéressés par cet album, ils connaissent déjà les origines de Parker et possèdent probablement l'intégrale 1 sortie chez Panini et réédité pour les 50 ans du tisseur. Les jeunes lecteurs qui souhaitent découvrir le tisseur pourront se tourner vers cet album qui est beaucoup moins cher que les intégrales ( 10€ le Season One contre 27 environ pour une intégrale ).

    On espère que les parutions Season One concernant d'autres héros seront plus intéressants.


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